La crise économique, l’injustice sociale, la corruption du pouvoir, le mal développement expliquent les contradictions et les blocages dans une société. Mais cela justifie t il pour autant l’usage de la violence armée comme solution première de dépassement du conflit ?notre point de vue reste inconstant sur ce point par rapport a la conjoncture actuelle. Nous sommes sans ignorer que la motivation première de celui qui décide de prendre les armes est d’abord d’ordre politique. Un e conscience plus ou moins claire d’un sentiment d’injustice peut pousser à la révolte avec des niveaux de déterminations différents selon les contextes et les trajectoires individuelles. Parmi les expressions usitées pour designer l’opposition armée qui combat depuis quelques années contre le régime en place, celle de rebelle est la plus fréquente. Elle est également la plus commode. Elle permet de designer une réalité avec un maximum de prudence. Les autres désignations qui ont cours (mercenaires a la solde du soudan, marionnettes etc.…) trahissent d’emblée la position du locuteur sans pour autant rendre compte de la complexité de la situation. La violence politique met face à face des adversaires ayant des intérêts différents mais qui dans leurs agissements tiennent compte mutuellement de leurs attentes et de leurs contraintes tout en ciblant de potentiels sympathisants passifs ou actifs. Comme nous l’avons toujours signaler par le passé, les tchadiens dans leur ensemble s’inscrivent en antagonisme par rapport a ce qui est devenu malheureusement une règle au Tchad je cite « le mérite va a ceux qui tentent le diable et parient leurs vies ». Les tchadiens veulent la paix, le salut et la justice pas plus. Le Tchad est en train de vivre une décennie d’épreuves dont le degré de brutalité et d’injustice évoquent l’inexistence presque totale de la bonne gouvernance. bien que la violence persiste et soit toujours au cœur des débats entre tout les tchadiens,il importe de ne pas resté prisonnier d’une approche ou la dramatisation de la guerre présente la situation d’une façon caricaturale,comme une sorte de western ou s’affronteraient deux factions armée. Alors que de nombreux facteurs apparaissent mieux aujourd’hui dans leur ampleur et leur complexité. Le moment est venu pour que nos intellectuels et dirigeants se réveillent de leur léthargies profonde et s’interroger sur les perspectives de « sortie de crise »pour qu’enfin les tchadiennes et les tchadiens aspirent a la paix,la stabilité et la justice sociale. En effet, pour sortir de la crise permettez moi chers compatriotes d’avancer par quelques propositions et démarches qui s’inscrivent sous ces points : Le premier, politique et institutionnel, tente de cerner l’incertain processus de mise en place d’un état de droit crédible et viable, de démocratisation et de bonne gouvernance. Le second analysera les forces et faiblesses, les ruptures et continuités des différentes politiques qui pourront nous sortir du gouffre et sauver le Tchad du statut d’état paria si j’ose m’exprimer ainsi. Le troisième explore les nouveaux espaces,concrets ou symbolique,que doit accorder la nation a la société civile qui représente malheureusement aujourd’hui le fameux gravier de la chaussure quant au rôle qu’elle doit préalablement jouée dans l’exercice de ces droits et devoirs. Quant au dernier et non de moindre, stipule l’arrêt systématique de la violence, l’appel a des négociations crédibles forgées dans un dialogue franc et contradictoire avec ses conditionnalités, la participation de tout les tchadiens dans la gestion de la chose publique et ceci sans distinction d’ethnie, de région ou de clan, l’ouverture du champ politique encore fermé et enfin la mise sur pied des politiques de développement construites selon les aspirations du peuple. Il est nécessaire de rappeler que le Tchad ne doit pas être toujours le théâtre d’une guerre fratricide sans fin qui ne tue et ne détruit que les espoirs de voire émerger un état démocratique digne de ce nom. Le pouvoir au Tchad souffre d’un déficit de légitimité qui favorise la révolte violente et la contestation. L’inobservance des règles élémentaires de la démocratie n’est pas elle aussi de moindre dans la détérioration et la catastrophe que vit aujourd’hui le pays. « Flux, reflux. La souffrance et la haine sont sœurs, les opprimés font plutard les oppresseurs »disait Victor Hugo dans l’année terrible. Je demande avec toute énergie aux détenteurs du pouvoir a ndjamena d’essayer de comprendre ce que véhicule cette assertion ci-dessus citée et d’en tirer les conséquences afin de nous éviter la perpétuation de la guerre et l’esprit de vengeance qui anime certains de nos compatriotes. Nous revenons encore a la charge pour dire que les perspectives de « sortie de crise »au Tchad ne sauraient faire abstraction du rapport a la France et du rôle concret et symbolique que continue de jouer cette dernière dans l’évolution interne et dans l’environnement politique dans lequel le Tchad s’y trouve. on a beaucoup souligné le poids de cette relation particulière,dés que l’on sort des indicateurs objectifs qui lient le Tchad à la France .partant de ce qui précède nous demandons à la France d’être beaucoup plus impartial et incisive avec ses alliés et d’essayer par son influence avérée dans la sous région d’amener toutes les parties en conflit au Tchad a la table de négociation car elle est la seule a pouvoir faire ce travail de part les donnes politiques et militaires qui se présentent actuellement. « Je reviendrais prochainement avec une réflexion plus approfondie sur les relations tumultueuses entre le Tchad et la France ». L’objet principal de notre contribution était précisément de condamner sans relâche la violence et la guerre pour défendre ou conserver des intérêts quelconques. Nous interpellons tout nos dirigeants politiques et militaires et leur demandons explicitement de se ressaisir en mettant fin à ce spectacle de désolation que nous offre le Tchad en ces heures. Nous n’irons pas par le dos de la cueillere avant de terminer pour vous signaler que la disparition de mr ibni Oumar mahamat Saleh président du pld dans la nuit du deux au trois février 2007 doit continuer par nous interpeller tous et nous faire savoir que l’abnégation, le patriotisme, la lutte inlassable pour l’instauration de la démocratie idéal, de la justice sociale qui l’ont toujours animés dans son long et scabreux combat politique ne seront pas coup d’épée dans l’eau. Nous continuons toujours par attendre impatiemment à ce que lumière soit fait. Albert camus disait : « les idéaux prônés par les grands hommes animeront toujours éternellement leur sociétés respectives ». MAHMOUD ALI SAID (Alger) Email:[email protected]
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Succinct point de vue sur le conflit Tchadien et perspectives de sortie de criseAlwihda Info | Par Djamil @ - 21 Novembre 2008
La crise économique, l’injustice sociale, la corruption du pouvoir, le mal développement expliquent les contradictions et les blocages dans une société. Mais cela justifie t il pour autant l’usage de la violence armée comme solution première de dépassement du conflit ? notre point de vue reste inconstant sur ce point par rapport a la conjoncture actuelle.Dans la même rubrique :
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