Tchad : Bras de fer entre les commerçants et la commune à Moussoro, les activités paralysés

Un bras de fer entre les commerçants et la commune de Moussoro paralyse les activités économiques de ladite région depuis presque deux semaines. La mairie de la commune a décidé de majorer unilatéralement le montant des taxes prélevées sur la vente de bétail et sur les boutiques, ce qui a suscité des protestations et un mouvement d'humeur des commerçants de bétail et des propriétaires de boutiques. Ces derniers qualifient cette augmentation de "racket".

De sources proches de la commune de Moussoro, on explique que l'augmentation de la taxe permet à la commune de Moussoro d'honorer ses engagements et d'assurer le bon fonctionnement de la commune. Par ailleurs, la même source a rapporté que la commune de Moussoro n'avait pas de moyen pour pouvoir bien travailler, ce qui a nécessité l'augmentation de la taxe. Les commerçants payent initialement 500F CFA par bétail. Désormais, 1000 F CFA est majoré et ils doivent s'acquitter de 1000 F CFA à 2000 F CFA.

Les commerçants de bétail ont justifié leur refus de payer cette nouvelle taxe par l'absence de vente de bétail sur le marché local et d'export de ce dernier du à la situation sécuritaire prévalant actuellement dans la sous région.

Une commission mise sur pied par les commerçants avec l'aval de la mairie a permis de récolter des taxes sur le bétail et les boutiques nettement supérieur à ce que la commune recevait auparavant par mois. La mairie de la ville de Moussoro a reconnue que la commission a récoltée un surplus.

La commission mise sur pied par les commerçants soutient avoir récolté 2.000.000 FCFA pour les betails vendus et 750.000 FCFA pour les boutiques, contrairement au montant récolté auparavant, officiellement entre 600.000 FCFA pour les boutiques et 1.750.000 F CFA pour le bétail.

Les activités au marché sont restés paralysés par la fermeture systématique des boutiques et du marché de bétail, pendant deux semaines d'après la mairie et pendant un mois d'après les commerçants.

Un responsable syndical joint par téléphone rapporte qu'un compromis provisoire a été trouvé entre les autorités communales et les commerçants. Les commerçants menacent de repartir en grève s'ils ne trouvent pas une solution durable à ce qu'ils qualifient d'arnaque dû à la mauvaise gestion de la commune.