
L'Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du Ramadan, représente au Tchad un moment de convivialité, de pardon, de partage et de retrouvailles pour la communauté musulmane. À l'approche de cette fête, les fidèles se préparent avec enthousiasme, après plusieurs semaines de jeûne et de dévotion.
À quelques jours de l'Aïd, une effervescence palpable s'empare des marchés de la ville. Les commerçants exposent une variété de marchandises, allant des vêtements pour femmes et enfants aux chaussures, sans oublier les délicieux gâteaux. Les couturiers, quant à eux, s'affairent à répondre aux demandes de leurs clients tout en respectant les délais de livraison. Du côté des ménages, on observe des achats de meubles pour embellir les salons, et des visites fréquentes dans les salons de coiffure.
Toutefois, l'organisation de ces festivités peut représenter un véritable défi financier, surtout pour les pères de famille ayant plusieurs enfants. Abdoulaye Souleymane, un conducteur de moto-taxi rencontré sur le marché de Diguel, témoigne : « Je me débrouille dans le métier de moto-taxi et je dois absolument offrir des habits pour la fête à mes quatre enfants et leur maman, avec le peu que je gagne. »
Au-delà des dépenses, l'Aïd el-Fitr est avant tout une célébration de la convivialité et du bonheur. Après la grande prière de la fête, les fidèles se rencontrent dans les rues, échangeant sourires et accolades, tout en demandant pardon les uns aux autres. C'est une occasion de présenter des vœux de bonheur, de santé et de longévité à ses proches et de visiter les voisins.
Les familles se rassemblent autour d'un repas savoureux, partagé dans la joie et l'allégresse. Ces instants de dégustation permettent de renforcer les liens familiaux et communautaires dans une ambiance festive.