Tchad : L'exode rural, un véritable phénomène

La ville de Ndjamena est considérée comme un eldorado pour certaines personnes. Ces dernières années, nombre de jeunes filles et garçons quittent le milieu rural à la recherche d’une vie meilleure.

De bras valides vident le village au profit de Ndjamena. L’on peut facilement les remarquer surtout qu’ils errent pour la plupart dans les artères des rues. Cette émigration constitue du coup un manque à gagner pour les parents du village. Ces jeunes fuient le village à cause de l’appauvrissement des terres cultivables, des situations de misère, etc. Le dernier groupe se lance dans cette aventure par imitation.

Mais, une fois arrivés dans la capitale, ils font face à de difficultés de toutes sortes et se livrent à des travaux domestiques qui sont généralement mal rémunérés. Ils sont maltraités par les chefs de ménage qui les emploient. Ils travaillent beaucoup pour gagner peu ou presque rien. Les jeunes filles sont l’objet sexuel et tombent  régulièrement enceintes créant ainsi des charges non seulement aux parents mais aussi à l’Etat.

M. Djimasdé qui est arrivé à Ndjamena depuis 2005 affirme avoir imité ses amis et certains proches pour se retrouver dans la capitale en vue de chercher de quoi aider ses parents et ses cadets restés au village. «  Nous sommes six enfants dont deux filles dans notre famille ; le père et la mère sont fatigués ; la terre n’est plus fertile et comme je suis l’ainé de la famille, j’ai décidé de venir à Ndjamena en quête du travail peu importe sa nature afin d’assurer la survie de mes parents et cadets. », a-t-il soutenu.

Bref, plusieurs jeunes abandonnent malheureusement l’école à mi chemin et émigrent vers la ville. Quelquefois, certains d’entre eux deviennent tout à fait des bandits constituant donc un danger public.