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TCHAD

Tchad : L’organisation TLP-TCHAD organise une conférence-débat sur la Constitution


Alwihda Info | Par Mahamat Abderamane Ali Kitire - 2 Février 2021


L'objectif de cette rencontre était d'informer et de sensibiliser les participants sur le rôle et les enjeux de la Constitution dans un État démocratique.


L'organisation de la société civile « Tournons la Page du Tchad » (TLP-TCHAD), en collaboration avec CSAPR, PILC, AFDCPT et ATPDH, a organisé ce 2 février 2021, au CEFOD de N’Djamena, une grande conférence-débat publique sur le thème : « la Constitution, acte fondamental d'une République ». Cette conférence-débat avait pour principaux intervenants, Djony-Yang Dibam et Baniara Yoyana, alors que la modération était assurée par Mme Jacqueline Modeina. L'objectif de cette conférence-débat était d'informer et de sensibiliser les participants sur le rôle et les enjeux de la Constitution dans un État démocratique.

Ouvrant le débat, la modératrice Mme Jacqueline Modeina a déclaré que « la Constitution est la norme fondamentale d'un pays ». Depuis sa mise en place le 26 novembre 2018, la Constitution du Tchad a été révisée deux fois. Selon le conférencier Djony-Yang Dibam, « la Constitution est un texte sacré tout comme la Bible et le Coran, et qui ne peut être modifié ou révisé par un simple individu… ». Il a rappelé que la Constitution tchadienne a été élaborée comme une loi fondamentale pendant la conférence nationale souveraine de 1996. Il regrette que « cette Constitution a été révisée plus de trois depuis 1996 par le régime du MPS qui la considère comme un texte émanant du régime au pouvoir et de ses partis alliés ».

A sa suite, Baniara Yoyana a indiqué que « la nouvelle Constitution de 2020 n'a aucune valeur juridique de base, ce qui veut dire qu’elle ne vise aucun intérêt économique, social, juridique et moins encore, politique pour le Tchad. C’est une Constitution qui va à l'intérêt d'un seul parti politique qui est le MPS ». Clôturant le débat, Baniara Yoyana a estimé que « la Constitution est la base de la souveraineté et la réunification d'un peuple dans une société. Elle est la règle fondamentale et hiérarchique de toutes normes juridiques de la République ; son respect est obligatoire et assuré par un pouvoir suprême qui est le Conseil constitutionnel. Elle ne peut être révisée par un suffrage universel direct ou indirect ou encore par une voie référendaire démocratique. La Constitution tchadienne adoptée le 14 mai 2018, est une invalide, parce qu'elle a été adopté par des représentants du peuple non éligible dont les mandats ont pris fin depuis quatre ans. »



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)