Josué Aleva Zlawa a rappelé que la signature du contrat remonte au 20 janvier 2025, sans aucune consultation véritable et inclusive des communautés concernées, ni étude préalable sur les impacts environnementaux ou sociaux. Selon ses déclarations, cette situation constitue une violation des dispositions de la loi n° 024 du 22 juillet 1967 sur le régime de la propriété foncière et des droits coutumiers au Tchad.
Il a souligné que le projet prévoit la spoliation de 30 014 hectares de terres agricoles, mettant en danger les moyens de subsistance de milliers de familles paysannes. Cela pourrait entraîner une aggravation de la pauvreté, un accroissement de l'exode rural, des conflits communautaires potentiels et une insécurité alimentaire croissante.
En plus des pertes économiques, le porte-parole a exprimé que ces terres sont occupées et valorisées par leurs ancêtres depuis des générations. Il a indiqué que les tombes de leurs ancêtres seraient également menacées par cette opération, ce qui constituerait une insulte inacceptable pour la communauté Marba.
La communauté Marba a proposé une alternative, plaidant pour la création d'une coopérative agricole, ainsi que pour une formation et un accompagnement technique des paysans locaux. Ils estiment qu’avec les ressources existantes, ces paysans pourraient déjà produire de la canne à sucre et du riz de manière autonome.
Josué Aleva Zlawa a précisé que la communauté n'est pas opposée à un projet de développement, mais demande à ce que les droits des paysans soient respectés et que leur participation soit encouragée dans la chaîne de valeur de la canne à sucre. Le modèle proposé par la communauté vise à concilier les objectifs économiques avec le respect des droits des populations locales et la protection de l'environnement.