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ANALYSE

Tchad : qu'apporte l’enseignement supérieur dans l'amélioration du bien-être des Tchadiens ?


Alwihda Info | Par Barra Lutter - 29 Avril 2025


Au Tchad, la réforme du système d'enseignement supérieur s'impose comme une nouvelle exigence. Et le pays doit copier des systèmes qui offrent une formation avec une variété de disciplines dans les domaines de l’industrie, des technologies de l’information et du numérique, entre autres


Tchad : qu'apporte l’enseignement supérieur dans l'amélioration du bien-être des Tchadiens ?
Il est sans doute qu'un pays qui regorge d'énormes ressources, et d’une grande potentialité de développement, doit miser sur son système d'enseignement supérieur pour répondre aux attentes de sa population.

C'est à cela que l'on s'interroge : comment les établissements d’enseignement supérieur collaborent-ils avec les décideurs pour développer une vision stratégique dans la sécurité alimentaire ou autres domaines ? Comment développent-ils la main-d’œuvre pour répondre aux besoins en matière d’entrepreneuriat ? Comment aident-ils les autorités à répondre aux besoins de nos provinces en matière de création des usines pour le développement de chaque localité ?

Enfin, comment la politique et les pratiques en enseignement supérieur devraient-elles soutenir et encourager les programmes gouvernementaux pour l'amélioration des conditions de vie de la population ? Ces séries de questions nous permettent de comprendre l'importance de l'enseignement supérieur dans le développement d'une nation.

Cependant, il est à noter que l'enseignement supérieur en dépit de ces formations aux jeunes, est un élément indispensable dans les recherches axées sur les besoins, comme la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, la santé et les infrastructures. Cette idée nous amène à s'interroger : qu'apporte réellement l’enseignement supérieur dans le développement de l'amélioration du bien-être des Tchadiens ? Malheureusement, le système d'enseignement supérieur forme des chômeurs, des diplômés inutiles qui n'apportent rien au développement du pays.

L’on est face à un modèle d'enseignement importé de l'Occident pour des raisons à la fois politiques, économiques et diplomatiques, notamment le système du LDM (Licence-Master-Doctorat), qui ne répondent pas aux situations actuelles du pays.

D’une manière générale, l’enseignement supérieur fonctionne au service de l’économie, de la politique, du secteur de la santé, de la sphère socio-culturelle, ou d’autres segments internes du secteur éducatif. Mais nous voilà dans un système rabougri, qui met sur le marché des « masterants » et des docteurs sans utilité pour le développement du pays. Cependant, la réforme du système d'enseignement supérieur s'impose comme une nouvelle exigence.

Le Tchad doit copier le système éducatif de l'enseignement supérieur des autres pays comme le Rwanda, le Maroc, le Nigeria pour ne citer que ceux-là, qui offrent une formation de grande qualité dans une variété de disciplines dans les domaines de l’industrie, des technologies de l’information et du numérique, de la santé, de l’agriculture ou de l’énergie, qui sont les secteurs clés pour le développement économique du monde de demain.

Bien que le grand défi et obstacle de l'enseignement supérieur du pays soit le financement, il faut que le système de l'enseignement supérieur cadre avec les besoins du pays. Aujourd'hui, les compétences numériques sont un domaine prioritaire dans le monde entier. Malheureusement, les universités du pays, publiques comme privées, fonctionnent dans un état archaïque sans laboratoires, ni salles d'informatique.

À cela s'ajoute d'autres domaines comme l’aéronautique et de l’automobile. Il est donc temps que les universités contribuent au développement économique, politique et social du pays. Sinon, à quoi sert-il de former les jeunes sans que cela bénéficie à la société ?



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