Tchad : Les déviations liées aux chantiers urbains font des dégâts à N’Djamena

N'DJAMENA (Alwihda Info) - La capitale tchadienne est en chantier depuis ces dernières années. Mais les effets nuisibles que subit la population sont remarquablement considérables. Les déviations liées aux chantiers publics de la ville font des dommages importants. Les embouteillages occasionnent de retard aux lieux de travail. Les contournements sont fréquents et sans limites. Le nombre d'accidents augmente. Les voies de déviation mal arrosées soulèvent de poussière intense entraînant des maladies respiratoires. La tension monte parfois entre les usagers de la route. Et ce, sans compter les dégâts des policiers et les douanes déchaînés qui se lancent sans arrêt à la poursuite des fraudeurs dans la ville.
 

Par conséquent, quelques rares voies réfectionnées sont inondées des voitures qui évitent les multiples déviations. Les conducteurs des moto-taxis, pressés de se débarrasser de leur client pour un autre se heurtent parfois à des secousses routières dangereuses, quelques fois occasionnent des accidents graves. La police nationale chargée de la régulation de la circulation est impuissante face aux agissements des usagers de la route.
 

Les enquêtes menées par la rédaction d’Alwihda auprès des autorités en charge de la régulation routière, étalent que, plus de la moitié des accidents sont liées au non respect des panneaux de signalisation. Mais sur le terrain, surtout dans les coins des déviations, les panneaux sont rares et voir même inexistants. Ceux qui habitent aux abords des voies en chantier, désertent les concessions le jour et regagnent leurs maisons le soir à cause de la poussière. 

Gassa Nathalie, une habitante de quartier Sabagalie confie à Alwihda que « l’entreprise chargée de bitumer le grand axe qui traverse ce quartier, ne respecte pas les normes. Elle n’arrose pas les voies de déviation et la poussière prend le quartier entier en otage».
 

Le ministre des infrastructures et des équipements publics Adoum Younousmi, interrogé à ce sujet lors d’une émission « signe du temps » à la Radiodiffusion Nationale Tchadienne (RNT) affirme que « les chantiers ont toujours des effets déplorables. Mais à la fin des travaux la population oublieront parce que la circulation sera fluide », sans parler des mesures d’accompagnement. En attendant la fin des travaux, les Ndjamenois payeront encore longtemps le prix des chantiers.