Idriss Déby, Président tchadien et Cathérine Samba-Panza, Présidente centrafricaine de la Transition.
N'DJAMENA (Alwihda Info) - La présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza a effectué hier une visite de travail à N’Djamena. Elle a été accueillie par le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby. Les deux dirigeants ont eu un long entretien. Au menu : Les problèmes sécuritaire et humanitaire en Centrafrique. Une séance de travail avait par ailleurs regroupé les délégations tchadienne et centrafricaine.
Les dirigeants ont-ils sous-estimés le conflit centrafricain ? C'est en tout cas ce que laisse penser les propos du chef de l'Etat tchadien qui refusait catégoriquement -deux semaines auparavant- l'intervention d'une force militaire de l'ONU (casques bleus) en Centrafrique, puis change soudainement d'avis. Si les rumeurs évoquent la pression française, du côté tchadien, on évoque le fait que le pays s'est trop impliqué dans le conflit centrafricain, sous les yeux endormis de la communauté internationale. C'est ainsi une manière de pousser la communauté internationale à réagir. "Le Tchad s'est trop sacrifié", répondait depuis Paris, le Président tchadien qui refuse d'envoyer d'autres soldats en RCA.
« Les forces de la MISCA et les forces sangaris à elles seules, ne peuvent pas remplir leur mission. Il leur faut plus des hommes, plus des moyens. L’institution qui, à l’heure actuelle, a plus de moyens nécessaires pour gérer ce genre de situation est bien, les Nations-Unies. Il ne faut pas tergiverser mais aller plutôt vers les Nations-unies pour permettre à la RCA de sortir du chaos actuel », a affirmé hier Idriss Déby. Un sentiment partagé par la France qui a annoncée l'envoi de 500 soldats supplémentaire.
Idriss Déby mise sur la Présidente de la Transition pour rétablir l'unité, à l'aide des forces africaines et françaises. « Maintenant, avec l’appui de la communauté internationale et des pays voisins, la Présidente de la transition doit faire en sorte que ces frères reviennent à la légalité et qu’on ne parle pas de la division de la République centrafricaine. La communauté internationale a les yeux braqués sur la RCA », souligne Idriss Déby.
« Les forces de la MISCA et les forces sangaris à elles seules, ne peuvent pas remplir leur mission »
Les dirigeants ont-ils sous-estimés le conflit centrafricain ? C'est en tout cas ce que laisse penser les propos du chef de l'Etat tchadien qui refusait catégoriquement -deux semaines auparavant- l'intervention d'une force militaire de l'ONU (casques bleus) en Centrafrique, puis change soudainement d'avis. Si les rumeurs évoquent la pression française, du côté tchadien, on évoque le fait que le pays s'est trop impliqué dans le conflit centrafricain, sous les yeux endormis de la communauté internationale. C'est ainsi une manière de pousser la communauté internationale à réagir. "Le Tchad s'est trop sacrifié", répondait depuis Paris, le Président tchadien qui refuse d'envoyer d'autres soldats en RCA.
« Les forces de la MISCA et les forces sangaris à elles seules, ne peuvent pas remplir leur mission. Il leur faut plus des hommes, plus des moyens. L’institution qui, à l’heure actuelle, a plus de moyens nécessaires pour gérer ce genre de situation est bien, les Nations-Unies. Il ne faut pas tergiverser mais aller plutôt vers les Nations-unies pour permettre à la RCA de sortir du chaos actuel », a affirmé hier Idriss Déby. Un sentiment partagé par la France qui a annoncée l'envoi de 500 soldats supplémentaire.
La communauté internationale a les yeux braqués sur la RCA
Idriss Déby mise sur la Présidente de la Transition pour rétablir l'unité, à l'aide des forces africaines et françaises. « Maintenant, avec l’appui de la communauté internationale et des pays voisins, la Présidente de la transition doit faire en sorte que ces frères reviennent à la légalité et qu’on ne parle pas de la division de la République centrafricaine. La communauté internationale a les yeux braqués sur la RCA », souligne Idriss Déby.
« Malheureusement nous ne pouvions pas assurer leur sécurité »
Dans un long discours devant les médias, la Présidente de la Transition a regrettée le départ des tchadiens, déplorant le manque de sécurité. Pour sa part, elle envisage leur retour, "le jour où cette sécurité reviendrait".
« Beaucoup de Tchadiens vivant en République centrafricaine y sont depuis plusieurs générations, depuis plusieurs mois. Le fait de les voir quitter notre pays nous déchire le cœur. Mais pour pouvoir les retenir, il faut que nous soyons à mesure d’assurer leur sécurité. Malheureusement nous ne pouvions pas assurer leur sécurité. Le jour où cette sécurité reviendrait, il m’appartiendrait moi-même et tout le peuple centrafricain d’aller vers ces frères et leur demander de revenir à nouveau dans leur patrie qui est la République centrafricaine », a affirmé la Présidente centrafricaine.
« Personne ne pourra accepter, la division de la République centrafricaine »
Pour sa part, Idriss Déby a rejeté une sécession du pays en deux, avouant que les ex-Séléka se sont amassés au Nord de la Centrafrique. Il exclut également l'option guerrière.
« Nous devons aider nos frères centrafricains afin que leur pays ne soit pas divisé et à faire de telle sorte que la transition en RCA soit une transition réussie qui débouchera sur des élections. Aujourd’hui, vous avez l’ensemble des éléments des ex-séléka qui ont regagné le Nord de la RCA ; il faudrait prendre contact avec ces gens afin qu’ils regagnent la mère patrie car personne ne pourra accepter, la division de la République centrafricaine. Il ne s’agit non plus pour eux d’aller combattre avec les armes », a affirmé le chef de l'Etat tchadien.