
Les rebelles tchadiens qui affichent comme "objectif final" N'Djamena, ont été bombardés par les forces régulières dans l'est du Tchad, a affirmé mercredi le gouvernement, qui condamne "l'aggresion manifeste, de grande envergure" lancée, selon lui, par Khartoum.
Les rebelles ont été "localisés et +traités+ par nos avions. (...) Il n'y a eu aucunement de combat, ils ont évité les forces gouvernementales", a déclaré à l'AFP le ministre tchadien de l'Intérieur et de la Sécurité publique Ahmat Mahamat Bachir, assurant que le calme régnait "dans toutes les villes de l'Est".
"Depuis 72 heures, ces rebelles ont contourné les points névralgiques gardés par nos forces de défense et de sécurité. Ils se sont infiltrés par d'autres bouchons et ils sont arrivés autour de la sous-préfecture de Kerfi, à environ 45 km au sud de Goz Beïda (est), a ajouté M. Bachir.
Interrogé sur un possible soutien militaire de la France à l'armée tchadienne, M. Mahamat a déclaré que son pays n'avait, pour l'heure, pas besoin d'aide pour contenir l'offensive rebelle.
"Nous avons un accord de coopération technique avec la France qui est toujours valide. Pour l'instant, l'armée tchadienne a toutes les capacités de faire face à cette nouvelle situation", a déclaré le ministre tchadien, dans un entretien qui devait être diffusé mercredi soir sur RFI.
Il a, en revanche, appelé "tous les Etats membres du conseil de sécurité" de l'ONU ainsi que l'UA à "condamner cet acte d'agression manifeste, de grande envergure" lancé, selon lui, par Khartoum.