Tchad : Volte-face du directeur de Cabinet du Vice-président de l'Assemblée Nationale

Suite à la parution de l’ouvrage intitulé «  les Migami dans la région d’Aboutelfane » de Nossor Doungous, publiée  le 14 juin 2014. L’auteur issu de cette Communauté par ailleurs Directeur de Cabinet du Vice-président de l’Assemblée Nationale, a fait un point de presse fait le Samedi 09 Mai 2015, à  la Maison de Culture Baba Moustapha pour annuler le dit livre et s’ excuser publiquement auprès de la communauté Migami en général et des clans qui sentent frustrés en particulier.
 
Cette volte-face fait suite à la pression de la Communauté  Migami, qui ne se reconnaît pas dans ce qu’il a publié. Dans son ouvrage l’auteur mu par l’unique ambition de mieux faire connaitre cette communauté, la sienne, s’est investi, dans l’espoir d’être reconnu par les siens notamment les cadres Migami. Contrairement à son attente, la publication de ce livre a fait un tollé  de protestations et d’indignations. Se sentant particulièrement outragés par les propos contenus dans ouvrage, de nombreux clans et familles ont réagi, exprimant ainsi leur réprobation à l’auteur.

Au regard de l’ampleur des réactions et des protestations, il a fallu agir rapidement pour prévenir tout le débordement et calmer la colère de ceux qui se sentent frustrés et touchés dans leur honneur. Pur lui, Dieu merci la communauté a ce mérite de disposer, en son sein, non seulement d’un nombre important de cadres mais également de sages qui excellent en matière de conciliation. Appréciant la gravité de la situation, ils ont tenu à calmer les esprits. Aussi, ont-ils vu l’impérieuse nécessité de concocter en urgence des réunions d’explication et de mise au point.

Nul ne le démentira selon Nossor Doungous, « l’histoire de toutes les communautés tchadiennes repose sur l’oralité. Celle des Migami ne fait exception. Elle est donc soumise aux aléas de la mémoire et de toutes les subjectivités inhérentes à la nature  humaine. Pour écrire, il faut savoir manier avec tact les informations collectées à partir des contes, des légendes et vérifier leur arrimage par rapport à la réalité de l’évolution historique des communautés ; sans quoi, elles vous précipitent dans des problèmes. Dans ce cas, l’honnêteté intellectuelle permet de reconnaître ses  manquements et de démentir certains propos infondés et entachés d’erreurs susceptibles de semer la zizanie et de le mettre à mal la cohésion communautaire. Il  présente ses excuses à tous ceux qui se sont sentis frustrés et les invite à faire preuve de dépassement et surtout à conjuguer leurs efforts pour consolider l’unité de la communauté Migami.

Ndomadji Ndodegué