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TCHAD

Tchad : Wakit Tama entend intensifier sa lutte pour "un changement réel"


Alwihda Info | Par Mahamat Issa Gadaya et Ali Moussa - 4 Juin 2021


François Djekombé, Me. Théophile Bongoro et d'autres leaders politiques membres de Wakit Tama se sont exprimés vendredi sur l'actualité politique au Tchad, au cours d'une conférence de presse à la radio Oxygène à N'Djamena.


Les partis politiques membres de Wakit Tama ont évoqué plusieurs préoccupations qui les rendent "pessimistes quant à l'avenir du pays" et ont partagé leur position sur la transition militaire, la formation du gouvernement, la mise en place prochaine du Conseil national de transition.

Selon eux, "en dépit des mouvements de contestation du peuple tchadien, la communauté internationale et surtout africaine est restée sourde, prônant plutôt l'exception tchadienne".

Waki Tama appelle à intensifier la lutte pour instaurer un changement réel dans le pays. "Loin d'être des va-t-en-guerre, notre objectif est d'instaurer la paix dans notre pays par le dialogue. Mais nous doutons fort que tel ne soit l'intention du Conseil militaire de transition (CMT). Ses faits et gestes continuent de nous interpeller", affirme les membres de la Coordination des actions citoyennes.

Pour les partis politiques membres de Wakit Tama, une transition suppose un consensus national. "Or jusqu'à ce jour, on observe une administration des vainqueurs dans un pays conquis. La nomination du premier ministre est tout sauf consensuelle en dépit des bons auspices des chefs d'États du G5 Sahel. Il en va de même de la formation du gouvernement dont les concertations se sont faites à la tête du pays", disent-ils.
 
"À l'allure où le CMT est en train de conduire le pays, nous craignons fort que le dialogue national tant attendu soit aussi biaisé. Il n'est pas exclu qu'on fera le plein des partisans au détriment de ceux qui veulent vraiment le dialogue, au point retomber dans le cycle infernal de violence au lendemain du dialogue national inclusif".

Les membres de Waki Tama rejettent toute défection mais reconnaissent une incompréhension entre la société civile et les partis politiques. "Il s'agit d'un problème de méthode et d'approche. Pour les partis politiques, il faut prendre les prédispositions au dialogue et à cette fin, le contact avec les autorités de fait est nécessaire. Mais pour la société civile, une telle démarche ne peut se faire que par une médiation internationale".




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)