La province du Tibesti, à l’extrême nord-ouest du Tchad. Illustration. © Hassan Dadi/Wikimedia Commons
Des combats violents ont opposé vendredi à quelques kilomètres de Zouarké, dans la province du Tibesti, des orpailleurs et des coupeurs de route, a déclaré aujourd'hui à Alwihda Info une source officielle qui a requis l'anonymat.
Les affrontements armés ont débuté vendredi après-midi et se sont poursuivis jusqu'à la nuit. Ils ont fait 14 morts et des blessés.
Des militaires tchadiens auraient quitté Zouar et Wour pour intervenir dans la zone de conflit.
Un autre affrontement a eu lieu il y a quelques jours à Suisra, à quelques encablures de la Libye. Dix personnes ont été tuées.
Le gouverneur de la province du Tibesti est intervenu pour calmer la situation, aboutissant à une réconciliation entre les différentes parties.
Le bilan global des affrontements est d'au moins 24 morts et plusieurs blessés.
À l'origine des tensions, des coupeurs de route seraient tombés dans une embuscade qui leur aurait été tendue. Ils écument la zone depuis un bon moment et harcèlent les orpailleurs. Ces derniers se seraient organisés pour riposter.
Une frontière poreuse
La porosité de la frontière entre le Tchad et la Libye favorise les incursions. L'extrême nord du Tchad est une zone instable où opèrent des orpailleurs illégaux, des bandits armés, tandis que des mouvements rebelles tchadiens hostiles au président Déby sont présents dans la partie méridionale libyenne.
Début février 2019, une colonne de rebelles du mouvement UFR de Timan Erdimi a fait une incursion et a progressé en territoire tchadien. Les rebelles ont été stoppés dans leur progression par l'intervention de Mirages français.
"C'est fini l'époque de la prise de pouvoir par les armes. Au cas où une communauté arrive au pouvoir, elle aura une mauvaise perception de l'ancienne communauté qui a eu à gérer ce pays. Et ça contribuera à instaurer une instabilité dans la durée", a récemment expliqué une source diplomatique française à Alwihda Info.
"La France préfère accompagner la transition démocratique. Elle ne permettra plus toute tentative de prise pouvoir par les armes", a ajouté cette même source.
L'instabilité libyenne
Récemment interrogé par Alwihda Info sur la sécurisation de la longue frontière tchadienne face à la situation libyenne, le chef d'état-major général des armées, le général Abakar Abdelkerim Daoud, a indiqué que "la situation en Libye est une menace capitale dans la bande sahélienne en général et au Tchad en particulier. C'est un chaos quasi-total. Mais nos forces de défense et de sécurité sont très vigilantes."
Il a assuré qu'un grand nombre de troupes a été déployé pour doubler la vigilance tout au long des 1055 km de frontière, et "mieux contrecarrer les terroristes, les trafiquants d'armes et de drogues, mais aussi les orpailleurs et les bandits de grands chemins."
Les affrontements armés ont débuté vendredi après-midi et se sont poursuivis jusqu'à la nuit. Ils ont fait 14 morts et des blessés.
Des militaires tchadiens auraient quitté Zouar et Wour pour intervenir dans la zone de conflit.
Un autre affrontement a eu lieu il y a quelques jours à Suisra, à quelques encablures de la Libye. Dix personnes ont été tuées.
Le gouverneur de la province du Tibesti est intervenu pour calmer la situation, aboutissant à une réconciliation entre les différentes parties.
Le bilan global des affrontements est d'au moins 24 morts et plusieurs blessés.
À l'origine des tensions, des coupeurs de route seraient tombés dans une embuscade qui leur aurait été tendue. Ils écument la zone depuis un bon moment et harcèlent les orpailleurs. Ces derniers se seraient organisés pour riposter.
Une frontière poreuse
La porosité de la frontière entre le Tchad et la Libye favorise les incursions. L'extrême nord du Tchad est une zone instable où opèrent des orpailleurs illégaux, des bandits armés, tandis que des mouvements rebelles tchadiens hostiles au président Déby sont présents dans la partie méridionale libyenne.
Début février 2019, une colonne de rebelles du mouvement UFR de Timan Erdimi a fait une incursion et a progressé en territoire tchadien. Les rebelles ont été stoppés dans leur progression par l'intervention de Mirages français.
"C'est fini l'époque de la prise de pouvoir par les armes. Au cas où une communauté arrive au pouvoir, elle aura une mauvaise perception de l'ancienne communauté qui a eu à gérer ce pays. Et ça contribuera à instaurer une instabilité dans la durée", a récemment expliqué une source diplomatique française à Alwihda Info.
"La France préfère accompagner la transition démocratique. Elle ne permettra plus toute tentative de prise pouvoir par les armes", a ajouté cette même source.
L'instabilité libyenne
Récemment interrogé par Alwihda Info sur la sécurisation de la longue frontière tchadienne face à la situation libyenne, le chef d'état-major général des armées, le général Abakar Abdelkerim Daoud, a indiqué que "la situation en Libye est une menace capitale dans la bande sahélienne en général et au Tchad en particulier. C'est un chaos quasi-total. Mais nos forces de défense et de sécurité sont très vigilantes."
Il a assuré qu'un grand nombre de troupes a été déployé pour doubler la vigilance tout au long des 1055 km de frontière, et "mieux contrecarrer les terroristes, les trafiquants d'armes et de drogues, mais aussi les orpailleurs et les bandits de grands chemins."