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Tchad : à quand les espaces verts dans les communes de Ndjamena ?


Alwihda Info | Par - 21 Février 2025


Pour une population estimée à 1 592 000 habitants, s'étend sur une superficie de 395 km², répartis dans dix communes avec 64 quartier, force est de constater que la ville de Ndjamena enregistre un manque crucial des espaces verts. Pourtant, ces derniers sont des piliers du bien-être humain, du lien social et de la lutte contre le changement climatique.


De nos jours, il n’est plus à démontrer, ni à justifier que la présence de la nature en ville apporte de nombreux bénéfices à la qualité de vie des citadins.

L’aménagement de ces espaces verts n’est plus seulement une dimension environnementale pour lutter contre la pollution, de perte de la biodiversité ou des inondations. Les études de plus en plus nombreuses démontrent qu’ils sont aussi nécessaires au bien-être et à la cohésion sociale, voire une solution efficace contre certaines maladies physiques et psychologiques.

Cependant, plusieurs études ont confirmé que la présence d’espaces verts en ville joue un rôle important sur la santé et le bien-être de la population en zone urbaine. Une autre souligne que le fait de passer quelques minutes par jour au milieu de la nature suffit pour alléger le stress, l’anxiété y compris le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les maladies respiratoires chroniques, le diabète ainsi que les troubles mentaux.

Ainsi, des études épidémiologiques ont montré que « les espaces verts urbains sont associés à une meilleure santé, notamment à une meilleure santé mentale, à une réduction de la dépression, à une meilleure issue des grossesses, à une baisse des taux de morbidité et de mortalité cardio-vasculaires, d’obésité et de diabète », selon un document réalisé par Nathalie Röbbel, spécialiste de l’appui technique au département Santé publique et environnement de l’Organisation mondiale de la santé.

Tout en ajoutant que l’augmentation du nombre d’espaces verts, et de leur qualité, peut atténuer les polluants atmosphériques à courte durée de vie qui contribuent de manière significative au réchauffement de la planète et entraînent chaque année la mort prématurée, seulement en 400 000 décès par an sont causés par la pollution de l’air et représentent un coût de 330 à 940 milliards d’euros.

Ainsi, chaque arbre planté de manière stratégique pour donner de l’ombre pourrait permettre de réduire près de 10 kg des émissions de dioxyde de carbone issues des centrales électriques, en réduisant la demande de climatisation, indique le document. C'est pourquoi, l’OMS recommande 12 m² d’espaces verts de proximité par habitant. Car ce qui compte, plus que la surface, c’est à la fois l’accessibilité, mais aussi, la proximité de ces espaces verts. Les habitants doivent avoir accès en moins de dix minutes à pied à un espace vert de plus d’un hectare.

Au-delà de rendre plus agréable la santé dans les zones urbaines, elles offrent de nombreuses opportunités de contact entre des personnes de différentes générations et milieux sociaux. Malheureusement, ces espaces verts sont quasi-existants dans les différentes communes de Ndjamena.

Bien que la politique des espaces verts s'inscrive dans le cadre de la lutte contre la désertification, il est de constater que ce projet n'est pas sollicité par les différentes communes de Ndjamena. Pourtant, certains de nos concitoyens ressentent le besoin vital de se rapprocher de la nature. La majorité des jeunes font le déplacement, pendant les weekends, en dehors de la ville à des certaines de kilomètres, pour profiter de la nature.

C'est aussi un espace de retrouvailles pour les enfants, en offrant une multitude de jeux pour leur épanouissement. Mais les rues de certains quartiers sont transformées en aire de jeux, ce qui constitue un risque d’accidents de la voie publique.

Toutefois, les autorités communales préfèrent encourager la création des boutiques, des stations-services et autres en lieu place de ces espaces. Pourtant, une bonne politique de l’environnement naturel pourrait constituer une bouffée d’oxygène pour le développement économique, culturel et éducatif des « N'djamenois ».

Avec cette nouvelle équipe dirigeante dans les différentes communes de la ville, il faut espérer une vision claire pour les différents arrondissements. Même le ministère de l'Environnement est interpellé face à ce manquement.
Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: ndjanaa@yahoo.fr En savoir plus sur cet auteur



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)