Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, et la secrétaire d'État aux Finances et au Budget, Alixe Naïmbaye. © Ben Kadabio/Alwihda Info
Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, a évoqué vendredi la question de la décentralisation des services financiers de l'État, au cours d'une visite dans différents services des recettes et dépenses (douanes, impôts, domaine, trésor public).
"Nous avons des réformes importantes en matière de décentralisation des services financiers", a rappelé Tahir Hamid Nguilin.
S'exprimant à l'issue de la visite, le ministre a précisé que "cette année, d'ici la fin du premier trimestre, l'ensemble des salaires de chaque province va être engagé au niveau de chaque province".
"Nous avons des réformes importantes en matière de décentralisation des services financiers", a rappelé Tahir Hamid Nguilin.
S'exprimant à l'issue de la visite, le ministre a précisé que "cette année, d'ici la fin du premier trimestre, l'ensemble des salaires de chaque province va être engagé au niveau de chaque province".
"Le système va le permettre, nous allons décentraliser les services du budget et de la solde en mettant en place des centres provinciaux du budget, comprenant l'informatique, la solde mais également des chefs, des contrôleurs financiers provinciaux pour que le délégué des finances dans chaque province jouera en quelque sorte le rôle de ministre des Finances de la province, et non pas être administrateur ou contrôleur financier".
Le ministre des Finances et du Budget a apporté des précisions sur l'étendue de la décentralisation qui tend à s'opérationnaliser, assurant que "toute une activité, toute une vie et toute une administration financière des finances publiques plutôt complète" sera mise en place "dans chaque province".
Quels sont les avantages ?
À travers ces réformes, l'État veut s'assurer que chaque province ou sous-préfecture puisse engager localement les dépenses suivant ce qui a été promis et budgétisé, "et non pas faire l'objet d'âpres discussion au niveau central mais que ça soit une affaire provinciale".
Quels sont les avantages ?
"Ça aura l'avantage de faciliter la délégation des crédits. Les crédits de chaque province vont être délégués, gérés, engagés dans chaque province, contrôlés et payés. Mais aussi, tous les salaires, tous les fonctionnaires de chaque province vont être mandatés au niveau de chaque province. Comme ça, un fonctionnaire ne peut pas rester à N'Djamena, faire des subterfuges, toucher son salaire, être engagé tout le temps, sans que personne n'ait au nivau local le contrôle de son existence ou bien de sa présence dans la province".
Ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.
À travers ces réformes, l'État veut s'assurer que chaque province ou sous-préfecture puisse engager localement les dépenses suivant ce qui a été promis et budgétisé, "et non pas faire l'objet d'âpres discussion au niveau central mais que ça soit une affaire provinciale".