Tchad : l'Université de N'Djamena face à l'insalubrité, aux eaux usées et dégradations

À l'université de N'Djamena, dans les locaux de la Faculté des sciences juridiques et politiques d'Ardep Djoumal, on ne fait plus la différence entre les instruits et les non inscrits face au mauvais paysage.

Difficile d'imaginer que nous sommes dans un temple du savoir. L'on pourrait plutôt parler d'une zone reculée de la ville ou sévit la pollution. Les eaux usées, la saleté, les herbes, les déchets éparpillés et la dégradation de la cour ternissent l'image de ladite faculté.

Les étudiants ainsi que les enseignants font d'énormes efforts pour se rendre dans les amphithéâtres. Cependant, il n'est pas aisé d'avoir la bonne humeur dans cet endroit. À croire que l'insalubrité a épousé nos cultures, nos moeurs. Il est en tout cas évident que les autorités compétentes en la matière peinent à entretenir les lieux publics.

Les pluies diluviennes de cette année ont causé des dégâts dans toutes les cours des campus de l'Université ; les étudiants sont livrés à un parcours de combattant pour pouvoir franchir le seuil des salles tandis que les rues et les artères sont occupées par les eaux stagnantes.

Traverser les lieux avec son engin ou à pieds sans chuter, tituber ou trébucher relève de l'illusion. Face à cette difficulté, les étudiants et les enseignants sont appelés à dénouer deux problématiques à chaque fois qu'ils désirent se rendre à la Faculté : franchir les obstacles menant aux salles et faire cours dans la saleté.

Où est le service chargé de l'hygiène dans les facultés ? N'existe-t-il pas un fonds pour faire face à l'insalubrité ? Qu'attend t-on pour investir ? L'Université de N'Djamena et les autorités communales doivent redoubler d'efforts pour trouver des alternatives plus solides afin d'améliorer les conditions d'études.