Tchad : la frustration et la déception "alourdissent le climat social", estime le PAPJS

Le président national du Parti africain pour la paix et la justice sociale (PAPJS), Neatobeye Bidi Valentin, s'est exprimé jeudi à Moundou, au cours d'un point de presse. Réagissant à la crise sociale aggravée par la Covid-19, il a estimé que "les moyens annoncés par le gouvernement pour assister les populations ne sont pas à la hauteur des besoins réels de celles-ci".

Le parti affirme que "les forces de l'ordre et de sécurité chargées de veiller à l'observation des mesures barrières maltraitent les gens au lieu de les éduquer à comprendre le bien-fondé de ces mesures". Il dénonce "cet état de chose et interpelle le gouvernement à discipliner les agents de sécurité".

À l'approche de la période électorale, le parti déclare que "les 30 années du MPS au pouvoir sont très éprouvantes pour les populations tchadiennes des villes et villages".

"Ce mouvement politico-militaire a mis en place une gestion familiale de l'État au détriment de la grande masse laborieuse pour appauvrir les populations de manière à se perpétuer au pouvoir", estime Neatobeye Bidi Valentin.

Il évoque une situation de "frustrations" et de "déceptions" qui alourdissent le climat social. Le parti affirme que "c'est par la lutte politique dans la démocratie que nous pouvons arriver à instaurer un autre régime pour mettre fin à nos malheurs, au chômage, à l'injustice, à l'insécurité, à la criminalité, aux détournements, à l'impunité des criminels, à l'oligarchie, à l'exclusion, à la discrimination".

Neatobeye Bidi Valentin rappelle aux nouveaux membres des bureaux du parti que "la tâche est immense" et qu'ils doivent "redoubler de courage et d'efforts".

Le PAPJS privilégie un dialogue national inclusif au 2ème Forum national inclusif, et n'entend pas servir de "faire valoir". Pour le parti, ce forum est "une farce".