Tchad : la mendicité prend de l'ampleur à Ndjamena

Considérée comme une pratique moyenâgeuse, la mendicité, fait son bonhomme de chemin chez certaines personnes dans la capitale tchadienne. Ce fait de société a dû changer de forme, c’est ainsi que des mendiants forcent quelques fois les donateurs à aller au-delà de leur volonté, ou encore de leur compassion.

Ainsi, dans les coins et recoins de la ville de Ndjamena, l’on les observe par groupe de trois à quatre personnes, voire même plus. Hommes, femmes et enfants sillonnent, prennent quotidiennement d'assaut les points stratégiques de ville, à la recherche de potentiels bienfaiteurs. Des mendiants, à la recherche de quoi se mettre sous les dents sont aperçus dans des endroits bien ciblées : marchés, lieux de culte, grande mosquée, administrations, sandwicheries et alimentations, sont ainsi des endroits de fortes concentrations.

Plus grave encore, certaines personnes bien valides font de bureau en bureau, pour quémander de l'argent. Certaines victimes disent être surprises des attitudes des personnes valides, tendant la main, dans un air triste, en ces termes : « Grand ça fait depuis hier je n'ai pas mangé quelque chose, si je peux avoir cent francs ». Ces propos sont tenus pendant toute la journée, à l’endroit des centaines de personnes.
D'autres encore, guettent au rond-point, les véhicules afin de se présenter. Ils ont en main, le plus souvent, les tasses en aluminium, et des papiers pour accumuler tout ce qu’ils reçoivent des gens. Ce volet de mendicité est vraiment nouveau au Tchad.