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TCHAD

Tchad : le plan national de contingence de lutte contre le paludisme 2021 lancé


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 16 Juillet 2021


Le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a lancé le plan de contingence de lutte contre le paludisme 2021.


La cérémonie du lancement s’est déroulée dans les  locaux du ministère, ce vendredi 16 juillet 2021, en présence du ministre de la Santé publique, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, du directeur général dudit ministère, Dr Ismaël Barh Bachar, du coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme, Dr Mahamat Saleh Issakha Diar et de plusieurs autres autorités.
 
Le plan vise la gratuité de la prise en charge de tous les cas de paludisme simple, l’opération de démoustication, l’enlèvement des ordures, ainsi que l’accélération de la sensibilisation de la population.
 
Le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, a rappelé que le paludisme est un véritable problème de santé publique dans le monde, en Afrique subsaharienne et particulièrement au Tchad. Le paludisme, en plus de son impact sur la santé, constitue un poids économique lourd pour de nombreux pays, où il sévit de manière endémique. Car, il contribue au cycle de la pauvreté, tout en entravant le développement économique. « Il révèle que, selon une étude réalisée au Tchad, le coût économique et social lié à ce fléau reste le plus élevé. Surtout, dans la prise en charge des consultations, des hospitalisations, des funérailles, sans oublier l’absentéisme à l’école et au travail », a indiqué le ministre.
 
Le paludisme en association avec d’autres pathologies entretient et conditionne une pauvreté, qui remet en question les efforts nationaux de développement du Tchad. Cette maladie réduit considérablement les revenus des familles tchadiennes, en termes de dépenses de santé relative au paludisme a-t-il poursuivi.
 
Pour faire face à ce fardeau, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul affirme que, le Tchad à l’instar d’autres pays d’Afrique subsaharienne à haute endémicité palustre, s’est engagé dans la lutte contre le paludisme, en l’inscrivant parmi les priorités nationales. De plus, il soutient que, l’adhésion du Tchad aux engagements internationaux contre le paludisme en est la preuve.
 

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement africains sur le paludisme, tenu à Abuja en mai 2006,a constitué un tournant décisif dans la lutte contre le paludisme. C’est ainsi que le Tchad, en partenariat avec d’autres acteurs, a décidé d’instaurer progressivement, la gratuité du diagnostic, du traitement. Ainsi que la distribution des moustiquaires imprégnées dans les ménages et des médicaments pour la prévention pour protéger les mères et les enfants.
 
Abdoulaye Sabre Fadoul rapporte que, malgré les multiples efforts fournis, le paludisme continue d’occuper la première place, en termes de consultations et d’hospitalisation dans les structures sanitaires. A titre d’exemple, selon le rapport du PNLP 2020, le paludisme représente la première de consultation avec 42% de l’ensemble des problèmes de santé, première cause d’hospitalisation avec 39% et première cause de décès hospitaliers avec 32%. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans payent le plus lourd tribut.
 
Selon lui, la situation palustre se pose avec plus d’acuité dans la délégation provinciale de la santé et de la solidarité de N’djamena et dans certaines provinces du pays, où on enregistre chaque année un pic pendant la saison pluvieuse causant d’énormes difficultés d’accès aux services de soins. Car pendant cette période, les hôpitaux sont débordés.
 
Il soutient en outre que, ce plan de contingence de lutte contre le paludisme est plus spécifique pour la ville de N’djamena, pour la période de haute endémicité. C’est-à-dire de juillet à octobre avec l’objectif d’assurer à la population l’accès aux services de base de qualité, pour accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité liées au paludisme, puis contribuer ainsi à l’atteinte des ODD. Les dispositions sont prises pour la dotation de l’ensemble des formations sanitaires des intrants de lutte contre le paludisme. A savoir des médicaments, des moustiquaires imprégnées pour les enfants et les femmes enceintes lors de la CPN et de test rapide.
 
Le ministre Abdoulaye Sabre Fadoul a instruit tous les responsables des services de santé à divers niveaux, afin de veiller à l’application stricte des instructions, de sorte à faciliter la prise en charge gratuite du paludisme dans toutes les formations sanitaires.

 
Après le lancement, le plan de contingence de lutte contre le palu 2021 a été successivement présenté par le directeur général du ministère de la Santé publique Dr Ismaël Barh Bachar, par le coordonnateur du programme national de la lutte contre le paludisme, Dr Mahamat Saleh Issakha Diar,par le délégué provincial de la santé et de la solidarité nationale de N’djamena, ainsi que le directeur de communication dudit ministère.
 



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