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Tchad : les chefs de cantons et tribus arabes demandent l'intervention de Déby


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 21 Mars 2020



Tchad : les chefs de tribus arabes demandent l'intervention d'Idriss Déby. © Hamid Mahamat/Alwihda Info
Tchad : les chefs de tribus arabes demandent l'intervention d'Idriss Déby. © Hamid Mahamat/Alwihda Info
Les chefs des cantons et tribus arabes de la province du Ouaddaï ont demandé samedi au chef de l'Etat Idriss Déby d'intervenir personnellement dans la mise en œuvre de leurs revendications, "car il est le premier parrain de son peuple, et le principal garant du patrimoine culturel et des acquis démocratiques, à l'ombre de la 4ème République", selon une déclaration parvenue à Alwihda Info.

Ils demandent le rétablissement de leurs droits au sein du Sultanat du Ouaddaï, afin de préserver la cohabitation.

Les chefs de cantons et tribus arabes de la province du Ouaddaï et leurs représentants venus de N'Djamena, Moundou, Am Timan. Ati, Wadi Fira et Sila, se sont réunis hier, vendredi, pour se concerter sur ce qu'ils qualifient de "complot orchestré" par le Sultanat qui "bafoue les droits historiques et patrimoine culturel des arabes dans la province du Ouaddaï créés par les ancêtres." 

Ils estiment que leur démarche vise à renforcer la cohabitation pacifique entre les peuples de la région. Malgré plusieurs sollicitations pour la satisfaction de leurs revendications, ils affirment n'avoir eu aucune réponse.

"Après une réunion avec le comité chargé de clarifier la situation, nous avons prouvé que nos droits sont légitimes et notre éligibilité historique réaliste. Le comité a refusé tous nos droits", expliquent les chefs des cantons et tribus arabes de la province du Ouaddaï dans leur déclaration.

Une rupture avec le Sultanat

Estimant être confrontés à une réponse négative, en l'absence de "volonté de trouver une solution", ils déclarent que le sultan Chérif Abdelhadi Mahdi "n'est plus le sultan de toutes les composantes de la communauté de Dar Ouaddaï, il est plutôt le sultan de Maba uniquement ; les chefs des cantons arabes et leurs administrés boycottent toutes formes de coopération et de communication avec lui ; ils s'abstiennent de payer toute taxe matérielle au sultan, en particulier celles prélevées sur les têtes de bétail sur les marchés."

Par ailleurs, ils appellent les populations "à se respecter mutuellement, à coexister pacifiquement et à respecter les lois de l'État."

Selon eux, "toute participation d'un membre des tribus arabes à ces activités est considérée comme une participation individuelle, qui ne représente rien d'autre que lui-même, et le participant est considéré comme une anomalie de ce consensus."

Ils demandent "la création d'une entité traditionnelle parallèle représentant les segments de la communauté de Dar Ouaddaï qui ont été marginalisés par le Sultan."

Un chef de canton suspendu

Le chef de canton Arabe Mahrié, Ali Hamdan Iguemir, a été suspendu ce samedi pour trois mois, par arrêté n° 026 du gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou. 

Le motif évoqué est la "mauvaise manière de servir et l'incitation aux troubles". 
 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)




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