Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : les embouteillages se multiplient et freinent la circulation à Ndjamena


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 15 Juin 2021


Pour remédier à cette difficulté qui perturbe le trafic, l'une des solutions proposées porte sur la décentralisation des services publics dans les différentes provinces du pays.


Dans la capitale tchadienne, l'accroissement pléthorique des engins à deux et quatre roues occasionnent, à l'heure de pointe, des embouteillages aux ronds-points et à certains carrefours de Ndjamena. Et selon les études démographiques de l'INSEED en 2018 et 2019, cela s'explique entre autres, par la concentration importante de la population. De nombreux véhicules, motos et vélos, sont observés aux heures de pointe, à l'aller comme au retour du chemin du travail. Les usagers se disputent les passages. Malheur à celui ou celle qui, par inadvertance, frotte un petit peu son prochain, au risque de provoquer la colère. C'est dans ces circonstances que se créent les embouteillages.

L’autre raison est qu'en pleine circulation, si un véhicule tombe en panne sur le pont à double voie, qui relie le 9ème arrondissement de Ndjamena, cela entraîne généralement un embouteillage qui peut durer au moins deux heures. La police routière se trouve des fois débordée dans la réglementation de la circulation. Quelques usagers se sont exprimés par rapport à cette situation qui met mal à l'aise. N'garo Albert, agent de l'État, affirme que c'est difficile de circuler aux heures de travail. « Si tu ne sors pas tôt, tu finiras par être en retard au bureau, on ne sait comment faire », dit-il. Certains usagers ont proposé à l'État de mettre des bus à la disposition de tous les ministères, pour le déplacement des agents comme ceux des étudiants, avec des points d'arrêt partout dans les différents axes et avenues de la ville, afin de permettre aux gens de garer leurs engins. Et que cela soit de même dans le secteur privé, ainsi, la circulation sera aisée et facile pour tout le monde.

Pour Ngongoto Marcéline, sage-femme à l'Hôpital général de référence nationale (HGRN), la seule solution c'est de sortir tôt avant les autres, pour éviter l'embouteillage. « Pour nous les agents sanitaires, on ne peut pas être en retard parce qu'il faut être là pour sauver la vie des gens à chaque seconde ». Du côté de la police routière, c'est la ponctualité qui compte. Mahamat Abakar, ancien dans ce service, explique que l'embouteillage est dû à la taille de la population. « Il y a beaucoup d'engins qui circulent et il faut être toujours debout pour régulariser », précise-t-il. « Le manque de révision des véhicules, qui lâchent très souvent en pleine circulation, perturbe la circulation. Il faut que les détenteurs veillent souvent à l'état de leurs engins, car la voiture est comme l'homme », relève Mahamat Abakar, lunettes de soleil au visage.

Pour remédier à cette difficulté qui perturbe le trafic dans la capitale, il faudrait que l'État, par la voie du ministère en charge du transport routier, se penche sérieusement sur la question. L'une des solutions est la décentralisation des services publics dans les différentes provinces du pays.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)