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Tchad : les enlèvements contre rançon, "une nouvelle forme de terrorisme"


Alwihda Info | Par - 3 Novembre 2020



Tchad : les enlèvements contre rançon, "une nouvelle forme de terrorisme". © Malick Mahamat/Alwihda Info
Tchad : les enlèvements contre rançon, "une nouvelle forme de terrorisme". © Malick Mahamat/Alwihda Info
L'association des jeunes pour l'animation et le développement rural a annoncé mardi le lancement d'une campagne dénommée « comprendre et combattre les enlèvements contre rançon », afin de faire face à ce phénomène qui perdure au Tchad.

Depuis 2003, le consultant analyste de l'association, l'auteur et essayiste Déli Sainzoumi Nestor, alerte sur le phénomène à travers des articles de presse. Son livre "Penser les prises d'otages contre rançon" est un véritable bréviaire sur ce phénomène qui constitue, en réalité, une traite des personnes.

Selon le président de l'association Rodrigue Deuba Tchoke, "c'est une nouvelle forme du terrorisme. Combien de familles sont appauvries suite aux paiements récurrents des rançons dont la demande la plus petite est estimée de nos jours à 1 million de francs CFA ? Combien de Tchadiens, de Centrafricains et de Camerounais sont égorgés ou exécutés, parce que leurs parents n'ont pas payé la rançon pour leur libération ?"

"Ce banditisme qui se pratique sur nos frontières avec les pays voisins, à la lisière de la zone d'opération de Boko Haram, a appauvri et continue d'appauvrir nos provinces et villages. Les conséquences socio-économiques et politiques sont énormes", ajoute Rodrigue Deuba Tchoke.

Tchad : les enlèvements contre rançon, "une nouvelle forme de terrorisme". © Malick Mahamat/Alwihda Info
Tchad : les enlèvements contre rançon, "une nouvelle forme de terrorisme". © Malick Mahamat/Alwihda Info
L'association décide de ne plus rester indifférente, et compte sur la fougue de la jeunesse pour pallier à "l'absence de l'autorité de l'État" et passer à "l'autodéfense communautaire", explique Rodrigue Deuba Tchoke.

La campagne vise à contribuer à la réduction de la criminalité transfrontalière et mettre fin aux prises d'otages contre rançon. L'association lance un appel aux acteurs de la société civile, aux organisations humanitaires et non gouvernementales, aux artistes, aux avocats et aux personnes de bonne volonté : "Qu'ils nous rejoignent pour qu'ensemble, nous formions une coalition pour sensibiliser et faire un plaidoyer pour mettre fin a ces drames qui se déroulent sous nos yeux".

"Dans nos villages, nos parents ne peuvent plus aller librement au champ ; certains pères de famille ne dorment plus dans leur case au risque d'être kidnappés par les malfrats armés jusqu'aux dents", relève Rodrigue Deuba Tchoke.

La campagne débute par la vente de T-shirts avec des messages évocateurs tels que  « Plus jamais ça ! » et « Non aux enlèvements contre rançon ».
Malick Mahamat
Coordonnateur général de rédaction, reporter - Téléphones : +(235) 66267667 - 99267667 En savoir plus sur cet auteur



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