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TCHAD

Tchad : montée en puissance de l’insécurité à N’Djamena et ses environs


Alwihda Info | Par Djimet Wiche - 7 Octobre 2024



À N’Djamena, un climat de psychose s’est installé dans la capitale administrative et économique, en raison d’une série d’attaques et d’agressions violentes liées à des actes de banditisme et de règlements de comptes personnels. La question de la sécurité est au cœur des préoccupations des Ndjamenois, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les carrefours de la ville. Les habitants ne cachent pas leur inquiétude face à la multiplication des agressions, qui touchent même les forces de l’ordre censées les protéger. Ces dernières en paient un lourd tribut de façon tragique.

Le 30 septembre dernier, l’ancien directeur des renseignements généraux et son fils ont été tués lors d’une attaque menée par des individus armés à bord de deux motos, sur la route entre les villages de Nalla et Tourba, dans le département de Dagana. Le mobile de cet assassinat demeure inconnu. L’enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de la mort de l’ancien directeur et de son fils, ainsi que l’identité des assaillants.

Avant cela, deux policiers effectuant un contrôle de pièces ont été tués à bout portant à Ambata par un motocycliste refusant de se soumettre au contrôle de sa moto sans plaque d’immatriculation. L’auteur de cet acte a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre. Les deux policiers tués appartenaient au CSP 15 d’Ambata, dans la commune du 7e arrondissement. La police nationale est restée étrangement silencieuse face à la mort tragique de ses agents, dont un officier haut gradé et deux autres tués en service commandé.

Ces incidents tragiques confirment le climat d’insécurité qui règne dans la capitale tchadienne et ses environs. Dans les quartiers périphériques, l’insécurité est encore plus prononcée. Pas un jour ne passe sans qu’un citoyen ne soit tué ou agressé, et ses biens emportés par des bandits armés. Les auteurs de ces actes disparaissent souvent dans la nature, sans craindre d’être un jour rattrapés par la justice.

À cela s’ajoute le manque de réglementation concernant les gros porteurs dans la ville de N’Djamena, qui provoquent de nombreux accidents en plein jour. Pas plus tard qu’hier, un gros porteur a mortellement écrasé une personne sur l’axe de Goudje barrière, malgré l’interdiction de circulation des gros porteurs en journée, imposée par un arrêté ministériel.

Le climat politique au Tchad se restreint également avec l’interdiction systématique des manifestations pacifiques et des conférences-débats organisées par les partis politiques d’opposition et la société civile, pourtant autorisées par la loi fondamentale de la République. Pire encore, citoyens, acteurs sociaux et politiques sont surveillés en permanence. Ils sont pris en filature partout – que ce soit pour assister à des réunions, se rendre à l’église, à la mosquée, au travail, ou même aux cérémonies funéraires.

Pour restaurer la quiétude au sein de la population, des opérations de grande envergure devront être lancées par la police nationale pour interpeller les coupeurs de route et les bandits qui ne cessent d’endeuiller les citoyens et de cibler les forces de l’ordre. Ces opérations pourraient se solder par l’arrestation de nombreux criminels, contribuant ainsi à rétablir la paix et la sécurité dans notre cher pays, le Tchad.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)