Le 14 février 2025, le projet SWEDD+, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Protection de la Petite Enfance, a procédé à la remise de kits médicaux destinés à la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG) à la Maison de la Femme. Cette cérémonie, dirigée par la Ministre Amina Priscille Longoh, symbolise un engagement fort dans la lutte contre les VBG.
Lors de cette remise, Madame la ministre a souligné que :
"La remise de ces kits de prise en charge des survivantes, fruits d'une collaboration étroite avec le projet SWEDD+, n'est pas un simple geste matériel. C'est un symbole de notre engagement dans la lutte contre les VBG, une promesse tangible que le Tchad se dresse collectivement pour arracher les racines de la violence basée sur le genre."Elle a également rendu hommage aux partenaires engagés dans cette cause, rappelant que l'impact de leur soutien se mesure au-delà des chiffres, en touchant des vies individuelles.
La ministre a évoqué des exemples concrets des bénéficiaires, notamment une adolescente mariée de force à 12 ans qui a pu poursuivre sa scolarité grâce au programme SWEDD+. Elle a également mentionné les histoires de mères ayant fui des situations de violence et bénéficiant désormais de formations pour leur autonomie économique.
"Ces kits sont les armes de reconstruction," a-t-elle déclaré, appelant les bénéficiaires à en faire bon usage.
Amina Priscille Longoh a insisté sur le fait que la lutte contre les VBG concerne tout le monde. Elle a appelé les leaders religieux et traditionnels à jouer un rôle actif dans la sensibilisation et la prévention de ces violences, en tant que garants des traditions.
Youssouf Awaré Neïssa, coordonnateur du projet SWEDD+, a partagé des statistiques alarmantes, affirmant qu'une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles. Il a souligné que chaque cas est une tragédie personnelle, touchant des mères, sœurs et filles.
Pour 2025, le projet SWEDD+ prévoit de former 100 leaders religieux et chefs traditionnels sur les recours juridiques disponibles pour les victimes de VBG, renforçant ainsi leur rôle en tant qu'acteurs de la paix et de la justice dans la société.