Maître Alain Kagonbé, avocat de prévenus dans l'affaire des cargaisons de Tramadol interceptées au Tchad, a indiqué lundi à la presse que "les gens ont aveuglement suivi les mouvements de la foule qui a voulu que le procès s'appelle le procès des trafiquants de drogue."
Il a affirmé qu'il "ne s'agit pas de la drogue. Il s'agit de Tramadol qui sont des produits pharmaceutiques. Le Tramadol est vital. Sur le plan médicinale, c'est de la drogue transformée. Il ne s'agit pas de la drogue à l'état pur. Il s'agit d'un produit pharmaceutique transformé, mais dont les effets secondaires peuvent être dangereux en raison de la présence de la drogue dans ces produits."
"Que les gens cessent de penser que des tchadiens sont trempés dans une histoire de trafic de drogues. (...) Il y a beaucoup de produits pharmaceutiques qui contiennent des drogues, mais ça un intérêt pour la médecine", a dit l'avocat.
"Beaucoup d'innocents ont été impliqués injustement dans cette procédure"
Selon Maître Alain Kagonbé, "il reste maintenant à ce que le Tribunal fasse une distinction entre ceux qui en sont responsables et ceux qui sont innocents. Il y a beaucoup d'innocents qui ont été impliqués injustement dans cette procédure. Le collectif des avocats a démontré tour à tour l'innocence de nombreux prévenus poursuivis ici."
Évoquant les lourdes peines requises par le parquet, Maître Alain Kagonbé a souligné que le ministère public a obéi à sa propre logique sans tenir compte des faits et du droit : "Ces réquisitions sont exagérées. Même à des innocents, il a requis 10 ans, je crois que c'est exagéré. (...) Il n'y a pas d'infractions à l'égard de beaucoup de prévenus, injustement arrêtés et conduits devant le Tribunal."
Il a évoqué une procédure d'appel si le Tribunal suit les réquisitions du ministère public : "On a peut être voulu faire plaisir à l'opinion internationale. Mais je crois que la justice ce n'est pas la clameur publique. La justice c'est la justice. Il va falloir que les juges, sereinement, puissent faire leur travail sans contraintes."
"Il se pourrait qu'il y ait des pressions"
Interrogé sur d'éventuelles pressions à l'égard de magistrats dans cette affaire, Maitre Alain Kagonbé a déclaré : "Les juges sont indépendants et ils ne doivent pas céder à des pressions. Il se pourrait qu'il y ait des pressions parce que ça circule partout sur les réseaux sociaux que les gens du milieu des renseignements, des généraux, sont trempés dans l'histoire de drogues alors qu'il s'agit de Tramol. (...) Juste pour faire plaisir à l'opinion internationale, je crois que ce ne serait pas justice. Il faut que le Tribunal sereinement puisse faire la part des choses."
S'agissant des soupçons selon lesquels ces produits saisis sont destinés à ravitailler des islamistes en Libye, l'avocat a indiqué qu'il ne s'agit que de rumeurs. "On n'est pas en mesure de dire à qui appartient la drogue, et à qui ces médicaments sont destinés", a-t-il conclu.
Les débats reprennent vendredi au Palais de justice de N'Djamena.
Il a affirmé qu'il "ne s'agit pas de la drogue. Il s'agit de Tramadol qui sont des produits pharmaceutiques. Le Tramadol est vital. Sur le plan médicinale, c'est de la drogue transformée. Il ne s'agit pas de la drogue à l'état pur. Il s'agit d'un produit pharmaceutique transformé, mais dont les effets secondaires peuvent être dangereux en raison de la présence de la drogue dans ces produits."
"Que les gens cessent de penser que des tchadiens sont trempés dans une histoire de trafic de drogues. (...) Il y a beaucoup de produits pharmaceutiques qui contiennent des drogues, mais ça un intérêt pour la médecine", a dit l'avocat.
"Beaucoup d'innocents ont été impliqués injustement dans cette procédure"
Selon Maître Alain Kagonbé, "il reste maintenant à ce que le Tribunal fasse une distinction entre ceux qui en sont responsables et ceux qui sont innocents. Il y a beaucoup d'innocents qui ont été impliqués injustement dans cette procédure. Le collectif des avocats a démontré tour à tour l'innocence de nombreux prévenus poursuivis ici."
Évoquant les lourdes peines requises par le parquet, Maître Alain Kagonbé a souligné que le ministère public a obéi à sa propre logique sans tenir compte des faits et du droit : "Ces réquisitions sont exagérées. Même à des innocents, il a requis 10 ans, je crois que c'est exagéré. (...) Il n'y a pas d'infractions à l'égard de beaucoup de prévenus, injustement arrêtés et conduits devant le Tribunal."
Il a évoqué une procédure d'appel si le Tribunal suit les réquisitions du ministère public : "On a peut être voulu faire plaisir à l'opinion internationale. Mais je crois que la justice ce n'est pas la clameur publique. La justice c'est la justice. Il va falloir que les juges, sereinement, puissent faire leur travail sans contraintes."
"Il se pourrait qu'il y ait des pressions"
Interrogé sur d'éventuelles pressions à l'égard de magistrats dans cette affaire, Maitre Alain Kagonbé a déclaré : "Les juges sont indépendants et ils ne doivent pas céder à des pressions. Il se pourrait qu'il y ait des pressions parce que ça circule partout sur les réseaux sociaux que les gens du milieu des renseignements, des généraux, sont trempés dans l'histoire de drogues alors qu'il s'agit de Tramol. (...) Juste pour faire plaisir à l'opinion internationale, je crois que ce ne serait pas justice. Il faut que le Tribunal sereinement puisse faire la part des choses."
S'agissant des soupçons selon lesquels ces produits saisis sont destinés à ravitailler des islamistes en Libye, l'avocat a indiqué qu'il ne s'agit que de rumeurs. "On n'est pas en mesure de dire à qui appartient la drogue, et à qui ces médicaments sont destinés", a-t-il conclu.
Les débats reprennent vendredi au Palais de justice de N'Djamena.