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Tchad : remise de peine aux prisonniers de la maison d’arrêt de Pala


Alwihda Info | Par Foka Mapagne - 23 Janvier 2025



Plus de 100 prisonniers bénéficient d’une remise de peine à Pala. En effet, le palais de justice de la ville a servi de cadre à une cérémonie de remise de peines collectives aux pensionnaires de la maison d’arrêt de Pala, ce jeudi 23 janvier 2025.

Sur 317 personnes en désaccord avec la loi, 149 sont éligibles, dont 12 libérés automatiquement, tandis que 137 verront leurs peines significativement réduites, et ils seront libérés avec le temps.

Selon le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Pala, Mahamat Abdou Issa, cette grâce du président de la République, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, vise à redynamiser le système judiciaire et pénitentiaire, et de réduire les charges de l’État.

Selon lui, la politique pénitentiaire telle qu’elle est pratiquée est en déphasage avec de nombreux défis du moment, en raison de l’absence des maisons d’arrêt dans les juridictions, ou par leur vieillissement, le déficit des politiques sanitaires dans les lieux de détention, l’absence des moyens pour la réinsertion des anciens détenus et le manque de suivi postpénal, ce qui n’empêche malheureusement pas du tout la récidive.

Il déplore également la surpopulation des pensionnaires de la maison d’arrêt de Pala dont les infrastructures sont vétustes, puisque cette maison a été construite en 1958. Et pendant ce temps, certaines criminalités n’étaient pas d’actualité ou n’existaient pas. Ainsi, actuellement, il n’y a pas eu de travaux d’agrandissement, ni de rénovation.

A la maison d’arrêt de Pala, la majorité des prisonniers sont incarcérés pour des motifs tels que, abus de confiance, coups et blessures volontaires, vol et recel, rébellion, détournement ou enlèvement des mineurs, escroquerie, violation de domicile, sorcellerie, violation des aires protégées et autres.

Bien que ces prisonniers bénéficient de la remise de peines collectives, les amendes de l’État restent valables, tout comme celles des parties civiles. Le procureur de la République près le tribunal de Grande instance de Pala, Mahamat Abdou Issa, conclut en disant que cette action du chef de l’État ne peut être interprétée comme une caution à l’impunité.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)