APA-N’Djamena (Tchad) L’ex-ministre allemand des affaires étrangères, Markus Meckel, dans une conférence de presse donnée en fin de journée à la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne, a appelé à l’implication des rebelles dans le processus politique actuel.
Le 13 août dernier, sous l’égide de l’Union Européenne, le pouvoir et l’opposition ont signé un accord politique visant le renforcement du processus démocratique au Tchad.
« La situation est compliquée au Tchad. On ne sait pas où on va. D’un côté, le processus politique né de l’accord du 13 août ne fonctionne pas normalement et de l’autre il y a les rebelles », a relevé l’ex-patron de la diplomatie allemande.
« L’ambassadeur de France m’a dit que le processus avance. Mais après une mission de dix jours, je me rends compte qu’on tourne en rond. Le processus est fragile», a déploré M. Meckel.
« Personne ne sait quand les rebelles reviendront. Et c’est probable qu’ils reviennent. La France soutiendra-t-elle encore Déby pour qu’il gagne à nouveau ? », s’est interrogé le diplomate allemand par ailleurs député au Bundestag.
« Si la France ne soutient pas Déby, les rebelles gagneront et le processus actuel sera enterré. C’est un scénario à ne pas souhaiter », s’est-il inquiété.
«Si la France soutient Déby à la prochaine offensive des rebelles, elle aura des problèmes avec l’Union européenne » avertit le diplomate allemand.
M. Meckel a révélé que lors des batailles des 2 et 3 février dernier à l’issue desquelles les rebelles avaient conquis la capitale avant d’en être délogés grâce à l’armée française, l’Autriche avait protesté contre le soutien français au Président Déby.
« Au prochain soutien de la France au président Déby Itno contre les rebelles, ce ne sera pas seulement l’Autriche qu’elle aura contre elle », a prévenu M. Meckel.
« La France ne doit pas avoir deux fers au feu. D’un côté apporter un soutien militaire et politique au Président Déby Itno et de l’autre être présente dans l’Eufor qui doit être neutre face aux deux belligérants », a-t-il déclaré.
« L’UE doit mener une politique sincère et crédible à travers l’Eufor », a t-il renchéri.
« Les rebelles tchadiens sont soutenus par les Soudanais mais les causes de la rébellion sont internes. Pour cela, on ne peut mener à terme l’accord du 13août 2007 qu’avec l’implication effective des rebelles », a encore dit le diplomate.
« On ne peut pas faire comme les rebelles n’existaient pas. Il faut les associer car ils sont capables de remettre en cause cet accord auquel nous attachons beaucoup d’importances », a t-il conseillé.
MD/aft/APA
27-07-2008
Le 13 août dernier, sous l’égide de l’Union Européenne, le pouvoir et l’opposition ont signé un accord politique visant le renforcement du processus démocratique au Tchad.
« La situation est compliquée au Tchad. On ne sait pas où on va. D’un côté, le processus politique né de l’accord du 13 août ne fonctionne pas normalement et de l’autre il y a les rebelles », a relevé l’ex-patron de la diplomatie allemande.
« L’ambassadeur de France m’a dit que le processus avance. Mais après une mission de dix jours, je me rends compte qu’on tourne en rond. Le processus est fragile», a déploré M. Meckel.
« Personne ne sait quand les rebelles reviendront. Et c’est probable qu’ils reviennent. La France soutiendra-t-elle encore Déby pour qu’il gagne à nouveau ? », s’est interrogé le diplomate allemand par ailleurs député au Bundestag.
« Si la France ne soutient pas Déby, les rebelles gagneront et le processus actuel sera enterré. C’est un scénario à ne pas souhaiter », s’est-il inquiété.
«Si la France soutient Déby à la prochaine offensive des rebelles, elle aura des problèmes avec l’Union européenne » avertit le diplomate allemand.
M. Meckel a révélé que lors des batailles des 2 et 3 février dernier à l’issue desquelles les rebelles avaient conquis la capitale avant d’en être délogés grâce à l’armée française, l’Autriche avait protesté contre le soutien français au Président Déby.
« Au prochain soutien de la France au président Déby Itno contre les rebelles, ce ne sera pas seulement l’Autriche qu’elle aura contre elle », a prévenu M. Meckel.
« La France ne doit pas avoir deux fers au feu. D’un côté apporter un soutien militaire et politique au Président Déby Itno et de l’autre être présente dans l’Eufor qui doit être neutre face aux deux belligérants », a-t-il déclaré.
« L’UE doit mener une politique sincère et crédible à travers l’Eufor », a t-il renchéri.
« Les rebelles tchadiens sont soutenus par les Soudanais mais les causes de la rébellion sont internes. Pour cela, on ne peut mener à terme l’accord du 13août 2007 qu’avec l’implication effective des rebelles », a encore dit le diplomate.
« On ne peut pas faire comme les rebelles n’existaient pas. Il faut les associer car ils sont capables de remettre en cause cet accord auquel nous attachons beaucoup d’importances », a t-il conseillé.
MD/aft/APA
27-07-2008