Trois nouvelles personnes ont été arrêtées suite aux violences entre communautés à Bourou, dans le département de Ngourkosso, dans la province du Logone Occidental, portant à 46 personnes le nombre d'individus interpellés. Plusieurs d'entre eux ont été déférés lundi à la suite des auditions.
Le bilan est d'au moins de 10 morts dont deux corps découverts avec les yeux crevés et six autres qui ont reçu des flèches. La plupart des corps ont été ligotés et jetés dans un fleuve tandis que quatre personnes sont portées disparues, selon le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou, Brahim Ali Kolla.
"Certains ont été dénoncés. On les a pris avec des armes, des sagaies à la main. On a supposé que ce sont des combattants", affirme-t-il.
Deux versions s'opposent sur l'origine des faits. Selon les éleveurs, il s'agit du vol d'une vache qui a dégénéré en conflit. Du côté des autochtones, l'on évoque la dévastation d'un champ.
Des risques de représailles
Samedi, lors de la descente d'une délégation sur place, des conseils ont été donnés aux éleveurs qui s'organisaient pour des actes de représailles. "On a dit que pour l'instant, ils sont en position de victimes, il ne faut pas qu'ils fassent quelque chose de mal. Que la justice est saisie du dossier", explique Brahim Ali Kolla.
"Eux ils doivent rester tranquille. Maintenant s'ils font quelque chose, même prendre un bien de quelqu'un, on ne va pas les rater. On va les prendre. On leur a donné beaucoup de conseils pour qu'ils comprennent l'enjeu de la situation. Quand on a quitté, on a appelé les gars de Laï. Le commandant de légion, le commandant de gendarmerie n'étaient pas en nombre suffisant, une dizaine de militaires qui étaient là. On a laissé des consignes pour coordonner car après nous il va surement y avoir des gens qui vont être à l'écart de ce qu'on a dit, aller piller les biens, faire du mal aux autres. On leur a dit de sécuriser", détaille le procureur.
"Les gens croient qu'ils ont un permis de tuer"
Brahim Ali Kolla précise que "tantôt c'est des questions de champs, de foncier, tantôt de boeufs volés, ça tourne autour de ça simplement. Chaque année ça se répète. L'année dernière on a arrêté six personnes, au bout de quelques temps on les a libérés au nom d'une conciliation. Les gens croient qu'ils ont un permis de tuer. Facilement comme ça tu porte atteinte à la vie de quelqu'un et au nom d'une réconciliation on te libère, et tu crois que c'est permis de le répéter."
D'après lui, "cette fois-ci, il faut qu'on essaye de dissuader les présumés auteurs. Si c'est les auteurs, c'est la rigueur de la loi. Il faut qu'on fasse appliquer la loi. On ne refuse pas la conciliation mais il faut qu'on fasse appliquer la loi. Qu'on fasse comprendre aux gens que l'injustice, les représailles, aller provoquer les gens, ce n'est pas possible. Les gens doivent comprendre que ce n'est pas comme ça qu'on doit vivre. On a pris toutes les dispositions nécessaires pour ça."
Le bilan est d'au moins de 10 morts dont deux corps découverts avec les yeux crevés et six autres qui ont reçu des flèches. La plupart des corps ont été ligotés et jetés dans un fleuve tandis que quatre personnes sont portées disparues, selon le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou, Brahim Ali Kolla.
"Certains ont été dénoncés. On les a pris avec des armes, des sagaies à la main. On a supposé que ce sont des combattants", affirme-t-il.
Deux versions s'opposent sur l'origine des faits. Selon les éleveurs, il s'agit du vol d'une vache qui a dégénéré en conflit. Du côté des autochtones, l'on évoque la dévastation d'un champ.
Des risques de représailles
Samedi, lors de la descente d'une délégation sur place, des conseils ont été donnés aux éleveurs qui s'organisaient pour des actes de représailles. "On a dit que pour l'instant, ils sont en position de victimes, il ne faut pas qu'ils fassent quelque chose de mal. Que la justice est saisie du dossier", explique Brahim Ali Kolla.
"Eux ils doivent rester tranquille. Maintenant s'ils font quelque chose, même prendre un bien de quelqu'un, on ne va pas les rater. On va les prendre. On leur a donné beaucoup de conseils pour qu'ils comprennent l'enjeu de la situation. Quand on a quitté, on a appelé les gars de Laï. Le commandant de légion, le commandant de gendarmerie n'étaient pas en nombre suffisant, une dizaine de militaires qui étaient là. On a laissé des consignes pour coordonner car après nous il va surement y avoir des gens qui vont être à l'écart de ce qu'on a dit, aller piller les biens, faire du mal aux autres. On leur a dit de sécuriser", détaille le procureur.
"Les gens croient qu'ils ont un permis de tuer"
Brahim Ali Kolla précise que "tantôt c'est des questions de champs, de foncier, tantôt de boeufs volés, ça tourne autour de ça simplement. Chaque année ça se répète. L'année dernière on a arrêté six personnes, au bout de quelques temps on les a libérés au nom d'une conciliation. Les gens croient qu'ils ont un permis de tuer. Facilement comme ça tu porte atteinte à la vie de quelqu'un et au nom d'une réconciliation on te libère, et tu crois que c'est permis de le répéter."
D'après lui, "cette fois-ci, il faut qu'on essaye de dissuader les présumés auteurs. Si c'est les auteurs, c'est la rigueur de la loi. Il faut qu'on fasse appliquer la loi. On ne refuse pas la conciliation mais il faut qu'on fasse appliquer la loi. Qu'on fasse comprendre aux gens que l'injustice, les représailles, aller provoquer les gens, ce n'est pas possible. Les gens doivent comprendre que ce n'est pas comme ça qu'on doit vivre. On a pris toutes les dispositions nécessaires pour ça."