Victime d’une avarie de gréement dimanche, Jérémie Beyou a été contraint d’abandonner, se déclarant dans l’impossibilité de réparer sans l’aide extérieure de son team.
Meurtri par la casse de sa barre de flèche dimanche dernier, Jérémie Beyou, qui déroutait depuis vers les côtes brésiliennes a dû se rendre à l’évidence. Son premier tour du monde en solitaire s’est bien terminé ce mercredi, sous la nuit étoilée de Recife. Il s’agit à présent du 5e abandon depuis le départ.
«Un crève-cœur»
Il le pressentait depuis quelques jours sans pour autant y croire, souhaitant retarder au maximum cette échéance des plus cruelles. Et pourtant, l’océan Atlantique a bel et bien anéanti ses rêves de tour du monde en solitaire. «La mer a fait son travail de sape sur le gréement déjà bien abîmé du bateau, et le revoir naviguer rapidement et en sécurité m'apparaît à ce jour impossible. Mais le coup le plus dur a été reçu lorsque j'ai constaté l'avarie il y a trois jours : devoir me retirer du match dans lequel j'étais si bien installé fût un crève-cœur. Le bateau allait bien, le bonhomme aussi. Je peux vous affirmer que mon bateau était en parfait état, parfaitement préparé, jusqu'à cette tuile». Au total plus de 5 avaries ont été dénombré par le skipper de Delta Dore lors de son arrivée à Recife (les pièces mécaniques d’ancrage, les deux barres de flèches, le gréement dormant tribord, la bastaque tribord et le tube du mât). Incapable de réparer sans assistance extérieur, le Breton ne pourra donc pas rééditer l’exploit qu’avait réalisé Yves Parlier en 2001. Le skipper d’Aquitaine Innovations, qui avait démâté dans les mers du Sud, s’était alors arrêté à l’abri de l’île de Stewart (Nouvelle-Zélande) afin de manchonner un mât de fortune. Ce dommage anéanti ainsi plus de 3 ans de travail acharné de la part du natif de la Baie de Morlaix.
De retour en 2012
Jérémie Beyou a donc quitté cette bataille acharnée où il figurait encore il y a quelques jours dans la meute des poursuivants de Loïck Peyron (9e à 80 milles). Malgré tout, il ne perdra pas de vue le parcours de ses ex-compagnons de route : «Il va falloir apprendre à vivre en dehors de cette course mais continuer à supporter mes amis». Ce solitaire a désormais d’autres projets à l’horizon : «Pourquoi pas rebondir vers d'autres courses, en Imoca 60', et vers un prochain Vendée Globe ? Sûrement, parce qu'il faut tout de suite "remonter sur le cheval après une chute" sous peine d'avoir trop peur ensuite !». Cette aventure humaine a donc véritablement conquis le natif de Loctudy, et c’est un marin revanchard et déterminé que l’on devrait retrouver sur les pontons vendéens en 2012. L’homme pressé, comme on le surnomme au sein de la flotte, devra pour la première fois prendre son mal en patience et se construire de nouvelles ambitions avant le départ de la 7e édition.
Source:
http://www.sport24.com/
Meurtri par la casse de sa barre de flèche dimanche dernier, Jérémie Beyou, qui déroutait depuis vers les côtes brésiliennes a dû se rendre à l’évidence. Son premier tour du monde en solitaire s’est bien terminé ce mercredi, sous la nuit étoilée de Recife. Il s’agit à présent du 5e abandon depuis le départ.
«Un crève-cœur»
Il le pressentait depuis quelques jours sans pour autant y croire, souhaitant retarder au maximum cette échéance des plus cruelles. Et pourtant, l’océan Atlantique a bel et bien anéanti ses rêves de tour du monde en solitaire. «La mer a fait son travail de sape sur le gréement déjà bien abîmé du bateau, et le revoir naviguer rapidement et en sécurité m'apparaît à ce jour impossible. Mais le coup le plus dur a été reçu lorsque j'ai constaté l'avarie il y a trois jours : devoir me retirer du match dans lequel j'étais si bien installé fût un crève-cœur. Le bateau allait bien, le bonhomme aussi. Je peux vous affirmer que mon bateau était en parfait état, parfaitement préparé, jusqu'à cette tuile». Au total plus de 5 avaries ont été dénombré par le skipper de Delta Dore lors de son arrivée à Recife (les pièces mécaniques d’ancrage, les deux barres de flèches, le gréement dormant tribord, la bastaque tribord et le tube du mât). Incapable de réparer sans assistance extérieur, le Breton ne pourra donc pas rééditer l’exploit qu’avait réalisé Yves Parlier en 2001. Le skipper d’Aquitaine Innovations, qui avait démâté dans les mers du Sud, s’était alors arrêté à l’abri de l’île de Stewart (Nouvelle-Zélande) afin de manchonner un mât de fortune. Ce dommage anéanti ainsi plus de 3 ans de travail acharné de la part du natif de la Baie de Morlaix.
De retour en 2012
Jérémie Beyou a donc quitté cette bataille acharnée où il figurait encore il y a quelques jours dans la meute des poursuivants de Loïck Peyron (9e à 80 milles). Malgré tout, il ne perdra pas de vue le parcours de ses ex-compagnons de route : «Il va falloir apprendre à vivre en dehors de cette course mais continuer à supporter mes amis». Ce solitaire a désormais d’autres projets à l’horizon : «Pourquoi pas rebondir vers d'autres courses, en Imoca 60', et vers un prochain Vendée Globe ? Sûrement, parce qu'il faut tout de suite "remonter sur le cheval après une chute" sous peine d'avoir trop peur ensuite !». Cette aventure humaine a donc véritablement conquis le natif de Loctudy, et c’est un marin revanchard et déterminé que l’on devrait retrouver sur les pontons vendéens en 2012. L’homme pressé, comme on le surnomme au sein de la flotte, devra pour la première fois prendre son mal en patience et se construire de nouvelles ambitions avant le départ de la 7e édition.
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http://www.sport24.com/