Advienne que pourra...

RDC : Les propositions de l’ABACO sur le devenir de la CENI


Rédigé le Dimanche 11 Octobre 2015 à 22:17 | Lu 2446 fois | 0 commentaire(s)
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Essayiste réformiste et romancier, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles,... En savoir plus sur cet auteur


Selon un communiqué de la présidence de la République la Démocratique du Congo lu à la télévision nationale le 10 octobre dernier, l’abbé Apollinaire Malu Malu a démissionné de son poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour raison de santé. Le président de la République dit avoir pris acte de cette démission et a demandé à la composante dont est issu le démissionnaire de proposer un autre candidat à l’Assemblée nationale pour approbation.

Tout en souhaitant un prompt rétablissement à l’abbé Apollinaire Malu Malu et au-delà de toute divergence politique, la Direction de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) rappelle que dans un pays démocratique le recensement des populations et la tenue des fichiers électoraux constituent des opérations administratives. Elles ne sont donc conditionnées à aucun scrutin spécifique.

La CENI étant censée garantir le bon fonctionnement du processus électoral, cette institution doit devenir apolitique et impartiale. Il faudra profiter de cette démission pour la transformer en une organisation neutre. Par conséquent, la CENI doit être profondément restructurée. A cet effet, son bureau doit être composé de seuls fonctionnaires de l’administration territoriale, d’experts et de membres de la société civile. Cela ne pourra que la rendre à la fois transparente, réellement indépendante et surtout fiable. La logique voudrait que, à moyen terme, la CENI cesse toute activité au profit des communes, des territoires et des districts.

Fait à Paris, le 11 octobre 2015

Pour la section extérieure de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président



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