Si Mahamat Idriss Déby Itno choisit de ne pas se présenter aux prochaines élections, cela pourrait faire du processus de transition tchadien un modèle de démocratie en Afrique, alors que l'indice démocratique africain est actuellement très bas. Cependant, cela risque de provoquer des remous et une opposition de la part des acteurs politiques en place. Les conclusions du dialogue national inclusif et souverain autorisent les autorités de transition à se présenter aux élections, contrairement à la position de l'Union Africaine (UA), qui exclut la participation des dirigeants de la transition.
Le seul véritable problème qui suscite notre pessimisme est le comportement de ceux qui gèrent les institutions de cette transition depuis 2021 jusqu'à aujourd'hui. Ce comportement ne favorise pas un climat de confiance propice à l'organisation d'élections véritablement crédibles. Même si le chef du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo, assure au peuple tchadien que sa mission est d'organiser, pour une fois au Tchad, des élections libres et transparentes, nous savons tous que les élections à l'africaine sont souvent entachées de doutes quant à leur impartialité, comme l'a déclaré l'ancien président congolais Pascal Lissouda.
Face à ces multiples tournées et déclarations audacieuses, Mahamat Idriss Déby Itno risque de commettre les mêmes erreurs que son défunt père. Son père, au nom du patriotisme, est resté au pouvoir pendant 31 ans, accordant des privilèges à ses amis, sa famille et son entourage, rendant le pays invivable. Comment se fait-il qu'un pays producteur de pétrole depuis une vingtaine d'années ne soit pas à l'abri de la famine ? Rien ne peut justifier cela, si ce n'est une mauvaise gouvernance. Le vœu pieux de tous les Tchadiens est de parvenir à l'avènement d'une démocratie digne de ce nom, et non à une transmission du pouvoir de père en fils.
Le seul véritable problème qui suscite notre pessimisme est le comportement de ceux qui gèrent les institutions de cette transition depuis 2021 jusqu'à aujourd'hui. Ce comportement ne favorise pas un climat de confiance propice à l'organisation d'élections véritablement crédibles. Même si le chef du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo, assure au peuple tchadien que sa mission est d'organiser, pour une fois au Tchad, des élections libres et transparentes, nous savons tous que les élections à l'africaine sont souvent entachées de doutes quant à leur impartialité, comme l'a déclaré l'ancien président congolais Pascal Lissouda.
Face à ces multiples tournées et déclarations audacieuses, Mahamat Idriss Déby Itno risque de commettre les mêmes erreurs que son défunt père. Son père, au nom du patriotisme, est resté au pouvoir pendant 31 ans, accordant des privilèges à ses amis, sa famille et son entourage, rendant le pays invivable. Comment se fait-il qu'un pays producteur de pétrole depuis une vingtaine d'années ne soit pas à l'abri de la famine ? Rien ne peut justifier cela, si ce n'est une mauvaise gouvernance. Le vœu pieux de tous les Tchadiens est de parvenir à l'avènement d'une démocratie digne de ce nom, et non à une transmission du pouvoir de père en fils.
Pour que nous puissions avoir confiance en la justice et les organes chargés de l'organisation du référendum constitutionnel en cours, il est essentiel que Mahamat Idriss Déby Itno réaffirme son engagement à remettre le pouvoir aux civils, qu'il accepte les exigences de l'opposition et de la société civile, notamment en révisant la Commission nationale d'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC). Cela facilitera l'accès aux financements électoraux internationaux et permettra d'éviter une crise post-électorale. Personne ne souhaite voir le Tchad déchiré, à l'image de son voisin, le Soudan.
Dire que "même si vous n'aimez pas les institutions de transition, aimez votre pays, car ce pays nous appartient à tous" relève du truisme. Pour préserver son image en tant qu'homme digne de foi et de loi, Mahamat Idriss Déby Itno doit prévoir une porte de sortie après les 24 mois de la phase 2 de la transition. Un pouvoir légitimé par la force n'est pas sans conséquences. De nombreux observateurs politiques s'inquiètent déjà de la volonté de la transition d'honorer ses engagements, en particulier l'organisation d'élections équitables et transparentes pour le retour à l'ordre constitutionnel.
Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien chef du régime de transmission du pouvoir de père en fils, a estimé lors d'une interview à la radio FM Liberté que "la transition s'écarte de sa mission, notamment en n'organisant pas de référendum constitutionnel pour permettre le retour à l'ordre constitutionnel. Elle n'a pas respecté les résolutions du dialogue national inclusif et souverain, comme en témoigne la mise en place de la Commission nationale d'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) et l'imposition de la forme de l'État unitaire décentralisé. Cela donne raison à ceux qui n'ont pas participé à ce dialogue", a-t-il déclaré.
Il est important de souligner que la question de la forme de l'État n'a pas fait l'unanimité. À cela s'ajoute le non-respect de l'accord de Doha. En tout cas, Mahamat Idriss Déby Itno détient la clé de la réforme du Tchad. Il a donc le choix d'être un arbitre plutôt qu'un partisan. Ainsi, son nom restera gravé dans les annales des hommes dignes de paix, à l'instar de Nelson Mandela. Si tel n'est pas le cas, l'histoire nous le dira.
Dire que "même si vous n'aimez pas les institutions de transition, aimez votre pays, car ce pays nous appartient à tous" relève du truisme. Pour préserver son image en tant qu'homme digne de foi et de loi, Mahamat Idriss Déby Itno doit prévoir une porte de sortie après les 24 mois de la phase 2 de la transition. Un pouvoir légitimé par la force n'est pas sans conséquences. De nombreux observateurs politiques s'inquiètent déjà de la volonté de la transition d'honorer ses engagements, en particulier l'organisation d'élections équitables et transparentes pour le retour à l'ordre constitutionnel.
Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien chef du régime de transmission du pouvoir de père en fils, a estimé lors d'une interview à la radio FM Liberté que "la transition s'écarte de sa mission, notamment en n'organisant pas de référendum constitutionnel pour permettre le retour à l'ordre constitutionnel. Elle n'a pas respecté les résolutions du dialogue national inclusif et souverain, comme en témoigne la mise en place de la Commission nationale d'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) et l'imposition de la forme de l'État unitaire décentralisé. Cela donne raison à ceux qui n'ont pas participé à ce dialogue", a-t-il déclaré.
Il est important de souligner que la question de la forme de l'État n'a pas fait l'unanimité. À cela s'ajoute le non-respect de l'accord de Doha. En tout cas, Mahamat Idriss Déby Itno détient la clé de la réforme du Tchad. Il a donc le choix d'être un arbitre plutôt qu'un partisan. Ainsi, son nom restera gravé dans les annales des hommes dignes de paix, à l'instar de Nelson Mandela. Si tel n'est pas le cas, l'histoire nous le dira.