Lu Pour Vous : LA LETTRE DU CONTINENT N°
Selon les informations de la lettre du continent, une mission de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) de rendra à Brazzaville les 30 et 31 mai prochains pour examiner les progrès du Congo Brazzaville en matière de sécurité aérienne. Bon courage !
Avec l’apparition de la compagnie Air Congo Express fin 2010, le pays présidé par Denis SASSOU NGUESSO possède quinze compagnies privées. Mais le sort des 4 millions des Congolais en matière de transport aérien ne s’est pas amélioré pour autant. Les tarifs des vols sous régionaux ou intérieurs restent prohibitifs. Et aucun passager n’est assuré d’arriver à bon port…
Ces compagnies à la gestion aléatoire appartiennent peu ou prou aux membres du clan présidentiel ou du Parti Congolais du Travail (PCT, au pouvoir), et font bien souvent plus office de rente que de moyens de locomotion.
A titre d’exemples, la Société Nouvelle Air Congo est la propriété d’un membre de la famille de SASSOU NGUESSO. La TAC appartient à l’ancien premier ministre Isidore MVOUBA. Pour sa part, la compagnie Equajet est entre les mains d’Edgard NGUESSO et de Jean Jacques BOUYA. Enfin, Air Congo Express est la propriété de Maurice NGUESSO, frère aîné de Denis SASSOU NGUESSO.
L’influence des barons est également patente à la tête de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), dont le directeur Michel AMBENDE semble bien isolé.
D’ailleurs, le personnage le plus influent du secteur est plutôt l’Honorable François TIMBA, directeur des services de l’aviation civile et membre du comité qui attribue les autorisations permettant aux compagnies d’opérer sur le territoire national.
La majorité des experts de ce comité sont membres du PCT. Par ailleurs, toutes les compagnies agréées au Congo Brazzaville figurent sur la liste noire de l’Union Européenne en raison des conditions de sécurité et de l’état des flottes.
Un contexte qui a d’ailleurs poussé la future compagnie d’Afrique Centrale, Air Cemac, a basé son siège à Douala au Cameroun. Son installation au Congo Brazzaville ne lui aurait pas permis d’opérer ses vols vers l’Europe.
Le clan SASSOU domine toujours la Société Nationale des Pétroles du Congo
La recomposition de la direction de la Société Nationale des Pétroles du Congo souligne l’emprise du fils du chef de l’Etat, Denis Christel SASSOU NGUESSO, sur la compagnie : Explications.
Promu le 29 décembre 2010 président de la Société Nationales des Pétroles du Congo (SNPC), Jérôme KOKO a pris ses fonctions une semaine plus tard, le 07 janvier 2011. Son prédécesseur, Denis GOKANA, devient président du conseil d’administration de neuf membres, mais sans réels pouvoir. Il devra se contenter de son poste de conseiller spécial du chef de l’Etat congolais chargé de l’énergie et des hydrocarbures.
Comme nous l’avions révélé, la candidature de Jérôme KOKO, ancien vice-président chargé de l’ingénierie et de la construction de la major italienne ENI, a été préférée à celle de Cassien MABONA, directeur de la filiale congolaise de Maurel & Prom, pourtant fortement encouragée par sa direction générale à Paris, notamment par l’homme d’affaires Laurent FOUCHER, conseiller du président de Maurel & Prom, Jean François HÉNIN.
Il faut dire que Jérôme KOKO, qui est d’ethnie Mbochi de Tsambitso, dans le district d’Oyo, comme le chef de l’Etat congolais, a bénéficier des appuis du clan présidentiel, emmené entre autres par le sénateur Gabriel NZAMBILA, lequel avait déjà joué un rôle similaire pour imposer Denis GOKANA.
Lire le portrait de Gabriel NZAMBILA le Salaud Sympa : http://mampouya.over-blog.com/article-gabriel-nzambila-le-salaud-sympa-43241791.html
Jérôme KOKO entretient aussi et surtout de bons rapports avec le fils cadet du chef de l’Etat, Denis Christel SASSOU NGUESSO, dit "kiki", ex patron de la Cotrade (Trading pétrolier d’Etat) et principal bénéficiaire des changements intervenus au sein de la SNPC.
Directeur général adjoint chargé de la commercialisation du brut congolais, "kiki" est parvenu à placer deux de ses fidèles au sein du conseil d’administration : son conseiller et "conseiller spirituel", le franc-maçon Cyriaque MALONGA, ainsi qu’Antoinette DELICA.
Les deux autres directeurs généraux adjoints ne sont pas des inconnus des milieux pétroliers congolais. Chargé de l’amont pétrolier (exploitation, production), Charles SOCKATH, d’ethnie Vili de Pointe-Noire, la capitale pétrolière, est la "caution" du sud au sein de cette entreprise gérée en grande partie par le clan Mbochi du nord.
Quant à Calixte NGANONGO, chargé des finances et de la comptabilité, il devra travailler de concert avec Denis Christel SASSOU NGUESSO, dit "Kiki" qui n’a jamais entretenu de bons rapports avec lui …
Membre du conseil d’administration de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) depuis décembre 2010, Cyriaque MALONGA, surnommé "Kapata", 52 ans, y est le représentant officieux du fils cadet du président Denis SASSOU NGUESSO, Denis CHRISTEL SASSOU NGUESSO dit "Kiki", directeur général adjoint de la compagnie nationale.
A l’instar du "frère de lumière" franco béninois Claude DOHOU, membre de la Grande Loge Nationale Française (GLNF), Cyriaque MALONGA est le conseiller spirituel de Denis Christel SASSOU NGUESSO.
Il a débuté sa carrière politique comme conseiller de Gérard BITSINDOU, alors directeur du cabinet de Denis SASSOU NGUESSO et actuel président de la Cour Constitutionnelle.
A l’époque, Cyriaque MALONGA était chargé de ramener dans le giron du régime de SASSOU NGUESSO les miliciens Ninjas de l’ex pasteur rebelle Frédéric BINTSAMOU alias "Ntoumi" et de l’ancien maire de Brazzaville, l’opposant Bernard KOLELAS.
Depuis son arrivée au sein de la SNPC en 2000, Cyriaque MALONGA a toujours été proche des directeurs qui s’y sont succédés : Bruno ITOUA, Denis GOKANA, et depuis décembre 2010, Jérôme KOKO.