Maître Alain Kagonbé, avocat de Kalzeube Payimi Deubet. © Alwihda Info
Alwihda Info : Le président de la Cour suprême ordonne la mise en détention préventive de votre client. Quelle est votre réaction ?
Maître Alain Kagonbé : La cour est souveraine mais le droit n'a pas été dit. Le droit n'a pas du tout été dit, d'ailleurs l'article 529 en son alinéa 4 de notre Code de procédure pénale leur impartis cinq jours pour décider ou non de son maintien. Il a été arrêté le 1er décembre, nous sommes aujourd'hui le 9 décembre. Ça fait neuf jours, jour pour jour. C'est pas ce que dit la loi. Il devait immédiatement mis en liberté.
Le jour où le juge d'instruction devait ordonner son maintien préventif, il se devait aussi de rendre une ordonnance spécialement motivée, justifiant sa décision. Ça n'existe pas. Bon, la Cour est souveraine mais c'est regrettable et ça me conforte dans mes inquiétudes.
Le dossier est politique, la solution ne sera que politique.
Qu'est-ce qui a motivé la décision du président de la Cour suprême à demander le maintien en détention préventive ?
Je ne suis pas dans la tête du président de la Cour suprême, je ne peux pas savoir ce qui l'a motivé. Sinon le droit doit être requis, il doit être dehors. Mais, je vous ai dis que c'est politique.
Que comptez-vous faire ?
Il n'y a rien à faire. La procédure se poursuit. Il n'y a pas de voies de recours possibles contre cette décision. Il reste en prison et puis la procédure se poursuit. L'instruction va reprendre.
Ça veut dire que l'instruction va reprendre à zéro ?
Elle va se poursuivre.
Propos recueillis par Djimet Wiche.
Maître Alain Kagonbé : La cour est souveraine mais le droit n'a pas été dit. Le droit n'a pas du tout été dit, d'ailleurs l'article 529 en son alinéa 4 de notre Code de procédure pénale leur impartis cinq jours pour décider ou non de son maintien. Il a été arrêté le 1er décembre, nous sommes aujourd'hui le 9 décembre. Ça fait neuf jours, jour pour jour. C'est pas ce que dit la loi. Il devait immédiatement mis en liberté.
Le jour où le juge d'instruction devait ordonner son maintien préventif, il se devait aussi de rendre une ordonnance spécialement motivée, justifiant sa décision. Ça n'existe pas. Bon, la Cour est souveraine mais c'est regrettable et ça me conforte dans mes inquiétudes.
Le dossier est politique, la solution ne sera que politique.
Qu'est-ce qui a motivé la décision du président de la Cour suprême à demander le maintien en détention préventive ?
Je ne suis pas dans la tête du président de la Cour suprême, je ne peux pas savoir ce qui l'a motivé. Sinon le droit doit être requis, il doit être dehors. Mais, je vous ai dis que c'est politique.
Que comptez-vous faire ?
Il n'y a rien à faire. La procédure se poursuit. Il n'y a pas de voies de recours possibles contre cette décision. Il reste en prison et puis la procédure se poursuit. L'instruction va reprendre.
Ça veut dire que l'instruction va reprendre à zéro ?
Elle va se poursuivre.
Propos recueillis par Djimet Wiche.