Peut-on imaginer un seul instant en France, Nicolas Sarkozy poussé à la démission sous la pression de l'UMP ? Aux États-Unis, Georges Bush peut-il démissionner à la demande du Parti Républicain ? Dans nos pauvres petits pays, que ce soit le PDS d'Abdoulaye Wade, le PDG de Bongo, le MPS de Déby, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès de Blaise Compaoré, le RPT de Faure Gnassignbé Eyadema, l'UDPC de Paul Biya, ... ou dans le passé le MPR de Mobutu, le MNRCS de Tombalbaye, etc... personne ne peut imaginer que le président de la République soit contraint à quitter le pouvoir parce qu'il est soupçonné d'avoir utilisé la justice pour nuire à un adversaire politique. Au contraire, c'est chose tout à fait normale, que d'utiliser la justice pour éliminer les adversaires gênants. Que ce soit en France, ou dans ces différents pays cités ci-dessus, le chef du parti au pouvoir a le premier et le dernier mot. C'est lui qui contraint à la démission. Le chef du parti au pouvoir organise et gagne les élections. Même aux États-Unis, Bill Clinton a tremblé avec l'affaire Monica Lewinsky. On parlait de sa démission éventuelle. Mais il est allé au bout de son mandat. Si Tabo Mbeki était Président en France, au Gabon, au Sénégal ou au Tchad, il n'aurait pas subi le sort qui lui a été réservé dans son propre parti. Mais nous sommes en Afrique du Sud. Le pays de Nelson Mandéla est un grand pays, exemplaire en matière de démocratie, dont le monde entier y compris les grandes puissances occidentales devraient s'inspirer. Nicolas Sarkozy a déclaré à Dakar, que l'homme Noir n'est pas assez entré dans l'histoire. Tabo Mbeki et tous les Noirs d'Afrique du Sud viennent de le démentir. Il faut dire qu'en Afrique du Sud, les citoyens ont décidé de ne plus revenir en arrière après la période douloureuse de l'Apartheid.
Malheureusement, cet exemple sud-africain, ne se répandra jamais dans le reste de l'Afrique. Prenons au hasard un exemple : le Tchad. Dans ce pays, les hommes politiques ont décidé de ne jamais s'inspirer des leçons de l'histoire pour agir positivement dans le pays. Nous avons connus la période douloureuse du MNRCS. C'était la période de l'arbitraire. Tombalbaye était le président tout-puissant qui décidait de tout, y compris la vie ou la mort de ses concitoyens. Il jugeait lui-même ses opposants et les condamnait à mort ou à la prison sans limite temporelle. Certains de ses prisonniers comme Félix Malloum, étaient emprisonnés à ... la présidence de la République.
Mais les Tchadiens verront pire avec le CCFAN de Hissein Habré. Cet homme écervelé, n'a jamais songé à se servir des leçons du passé. Il était opposant politique de Tombalbaye, mais s'est mis à imiter ce dernier partout : parti unique, président fondateur de l'Unir, cotisation obligatoire pour le parti retenue sur le salaire à la source, jugement et condamnation des adversaires politiques gênants, emprisonnement des prisonniers politiques à la présidence, police politique (DDS pour Habré, CTS pour Tombalbaye, oh que ça rime bien !), liaison avec Mobutu du Zaïre qui dictait comment traiter cruellement un opposant politique... Habré n'avait pas le droit à l'erreur avec tout ce que les Tchadiens ont vécu sous Tombalbaye. Mais les habréistes nous rappellent toujours, lorsqu'on évoque les atrocités de leur chef de bande : "vous n'avez rien vu. Sous Tombalbaye, il y avait pire". Habré serait le fils spirituel de Tombalbaye. Ce n'est pas faux. Les deux ont été évincés du pouvoir par les ressortissants de leur région sur lesquels ils s'étaient longtemps appuyés pour brimer le reste des Tchadiens. Aujourd'hui, la seule évocation du nom d'Hissein Habré rime avec crime et barbarie dans la tête de tous les Tchadiens, qui ne veulent plus entendre parler de cet homme si ce n'est devant une cour criminelle. Quarante mille morts en huit ans de règne, c'est 5000 morts par an, ou près de 15 exécutions quotidiennes sous le régime criminel de monsieur Habré.
Mais les Tchadiens ne verront jamais le bout du tunnel avec Idriss Déby. Tout les Tchadiens voyaient en l'homme du 1er décembre 1990, celui qui allait mettre fin à leur calvaire. Mais, tout est illusion. Le contexte a changé certes. C'est la démocratie imposée par les grandes puissances, notamment le France. Mais le pays vit sous le régime vit, en fait, sous le parti unique appelé MPS. Contrairement à ce qui se passe en Afrique du Sud, Déby organise tout. Les magistrats sont acquis à sa cause. Il n'a même pas besoin d'utiliser la justice pour nuire à ses opposants. Il envoie à leur domicile les forces sous son ordre pour arrêter sans explication un opposant que la famille ne reverra peut-être plus jamais, comme au temps du MNRCS ou de l'UNIR. La justice ne pipera pas un seul mot. La question de la disparition de Ibni Oumar Mahamat Saleh ne sera jamais évoquée par la justice tchadienne tant que Déby est au pouvoir.
Ce n'est pas tout. Les Tchadiens ne se serviront jamais de l'histoire de leur pays, ni de celle des autres pays. Les mouvements politico-militaires qui opèrent à l'Est ont l'intention de nous faire revivre les années Habré. Le séjour du bois mort dans l'eau ne le transformera jamais en crocodile, dit un adage africain. Ce n'est pas un Mahamat Nouri qui réglera la question tchadienne après avoir renversé Déby. Mahamat Nouri, les frères Erdimi et autres, rêvent de conquérir le pouvoir pour sévir à leur tour. Tous gardent la même conception de l'État, en tant que membre du CCFAN : "Etat-butin-de-guerre". Ils rêvent de s'installer au pouvoir pour piller, tuer, et brûler comme leur chef Habré. Nouri ou les Erdimi, s'appuient essentiellement sur leur ethnie : leurs combattants, leurs portes-paroles qui se cachent derrière les sites internet tribalistes et diaboliques,... sont tous recrutés dans leur ethnie. La conquête du pouvoir en ce moment, militairement parlant, oppose les Goranes et les Zaghawa. L'échec du renversement de Déby en février dernier est en partie, dû aux ambitions personnelles des uns et des autres : ils n'avaient pas encore renversé Déby, mais chacun d'entre eux se voyait déjà président. Mahamat Nouri, suite à ses déclarations dans les pays arabes, est l'objet de tirs groupés sur internet en ce moment. Rien d'étonnant. C'est un fils du CCFAN d'Hissein Habré, donc c'est tout à fait normal qu'il sorte des déclarations aussi ineptes que ridicules. En clair, il ne faut jamais rêver d'un Tchad sans guerre, tant que les fils du CCFAN sont en vie. C'est un constat amer mais c'est c'est ce qui se dessine. J'espère qu'ils me démentiront.
Tchadiennes, Tchadiens ! Quand allons-nous tirer enfin, les leçons du passé ? L'histoire de l'Afrique du Sud devrait nous inspirer grandement. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
BELEMGOTO Macaoura
[email protected]
Malheureusement, cet exemple sud-africain, ne se répandra jamais dans le reste de l'Afrique. Prenons au hasard un exemple : le Tchad. Dans ce pays, les hommes politiques ont décidé de ne jamais s'inspirer des leçons de l'histoire pour agir positivement dans le pays. Nous avons connus la période douloureuse du MNRCS. C'était la période de l'arbitraire. Tombalbaye était le président tout-puissant qui décidait de tout, y compris la vie ou la mort de ses concitoyens. Il jugeait lui-même ses opposants et les condamnait à mort ou à la prison sans limite temporelle. Certains de ses prisonniers comme Félix Malloum, étaient emprisonnés à ... la présidence de la République.
Mais les Tchadiens verront pire avec le CCFAN de Hissein Habré. Cet homme écervelé, n'a jamais songé à se servir des leçons du passé. Il était opposant politique de Tombalbaye, mais s'est mis à imiter ce dernier partout : parti unique, président fondateur de l'Unir, cotisation obligatoire pour le parti retenue sur le salaire à la source, jugement et condamnation des adversaires politiques gênants, emprisonnement des prisonniers politiques à la présidence, police politique (DDS pour Habré, CTS pour Tombalbaye, oh que ça rime bien !), liaison avec Mobutu du Zaïre qui dictait comment traiter cruellement un opposant politique... Habré n'avait pas le droit à l'erreur avec tout ce que les Tchadiens ont vécu sous Tombalbaye. Mais les habréistes nous rappellent toujours, lorsqu'on évoque les atrocités de leur chef de bande : "vous n'avez rien vu. Sous Tombalbaye, il y avait pire". Habré serait le fils spirituel de Tombalbaye. Ce n'est pas faux. Les deux ont été évincés du pouvoir par les ressortissants de leur région sur lesquels ils s'étaient longtemps appuyés pour brimer le reste des Tchadiens. Aujourd'hui, la seule évocation du nom d'Hissein Habré rime avec crime et barbarie dans la tête de tous les Tchadiens, qui ne veulent plus entendre parler de cet homme si ce n'est devant une cour criminelle. Quarante mille morts en huit ans de règne, c'est 5000 morts par an, ou près de 15 exécutions quotidiennes sous le régime criminel de monsieur Habré.
Mais les Tchadiens ne verront jamais le bout du tunnel avec Idriss Déby. Tout les Tchadiens voyaient en l'homme du 1er décembre 1990, celui qui allait mettre fin à leur calvaire. Mais, tout est illusion. Le contexte a changé certes. C'est la démocratie imposée par les grandes puissances, notamment le France. Mais le pays vit sous le régime vit, en fait, sous le parti unique appelé MPS. Contrairement à ce qui se passe en Afrique du Sud, Déby organise tout. Les magistrats sont acquis à sa cause. Il n'a même pas besoin d'utiliser la justice pour nuire à ses opposants. Il envoie à leur domicile les forces sous son ordre pour arrêter sans explication un opposant que la famille ne reverra peut-être plus jamais, comme au temps du MNRCS ou de l'UNIR. La justice ne pipera pas un seul mot. La question de la disparition de Ibni Oumar Mahamat Saleh ne sera jamais évoquée par la justice tchadienne tant que Déby est au pouvoir.
Ce n'est pas tout. Les Tchadiens ne se serviront jamais de l'histoire de leur pays, ni de celle des autres pays. Les mouvements politico-militaires qui opèrent à l'Est ont l'intention de nous faire revivre les années Habré. Le séjour du bois mort dans l'eau ne le transformera jamais en crocodile, dit un adage africain. Ce n'est pas un Mahamat Nouri qui réglera la question tchadienne après avoir renversé Déby. Mahamat Nouri, les frères Erdimi et autres, rêvent de conquérir le pouvoir pour sévir à leur tour. Tous gardent la même conception de l'État, en tant que membre du CCFAN : "Etat-butin-de-guerre". Ils rêvent de s'installer au pouvoir pour piller, tuer, et brûler comme leur chef Habré. Nouri ou les Erdimi, s'appuient essentiellement sur leur ethnie : leurs combattants, leurs portes-paroles qui se cachent derrière les sites internet tribalistes et diaboliques,... sont tous recrutés dans leur ethnie. La conquête du pouvoir en ce moment, militairement parlant, oppose les Goranes et les Zaghawa. L'échec du renversement de Déby en février dernier est en partie, dû aux ambitions personnelles des uns et des autres : ils n'avaient pas encore renversé Déby, mais chacun d'entre eux se voyait déjà président. Mahamat Nouri, suite à ses déclarations dans les pays arabes, est l'objet de tirs groupés sur internet en ce moment. Rien d'étonnant. C'est un fils du CCFAN d'Hissein Habré, donc c'est tout à fait normal qu'il sorte des déclarations aussi ineptes que ridicules. En clair, il ne faut jamais rêver d'un Tchad sans guerre, tant que les fils du CCFAN sont en vie. C'est un constat amer mais c'est c'est ce qui se dessine. J'espère qu'ils me démentiront.
Tchadiennes, Tchadiens ! Quand allons-nous tirer enfin, les leçons du passé ? L'histoire de l'Afrique du Sud devrait nous inspirer grandement. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
BELEMGOTO Macaoura
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