Boko Haram: Les pays africains suivent le pas du Tchad

Le Président guinéen Alpha Condé s'est dit prêt " pour se joindre aux efforts déployés par les pays du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. 

"Nous sommes prêts, en tant que Guinéens, à apporter toute notre contribution à la demande de nos frères, nous sommes prêts à apporter toute l’aide qu’ils nous demanderont" a  déclaré mercredi Condé dans une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, à l'occasion d'une visite au Niger.

Le chef d'Etat guinéen a motivé cette offre de soutien par l'esprit de "solidarité" qui doit régner sur les relations entre les pays d'Afrique. La nature de ce soutien dépendra, toutefois, du besoin qui sera exactement formulé par les pays effectivement engagés dans cette guerre contre le groupe armé, principalement actif dans le Bassin du Lac Tchad.

"Cela dépendra de ce que nos frères [du Cameroun, du Niger, du Nigéria et du Tchad, ndlr] nous demanderont. Comme Issoufou est le président le plus proche [géographiquement, ndlr], je suis venu le voir avant les autres. C’est lui qui nous dira ce qu'il attend de nous", a poursuivi Condé, sous le regard approbateur d'Issoufou.

Le Niger agit militairement au sein d'une opération militaire contre Boko Haram, lancée en début d'année avec le Tchad, le Cameroun et le Nigéria. D'autres pays se joindront à ces efforts, comme le Bénin et la Côte d'Ivoire, à en juger par les déclarations respectives de leurs dirigeants.

Une force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) qui regroupe 8.700 hommes des premiers pays, avec le Bénin, plus organisée encore et dont le quartier général sera établi à N’Djamena (et qui sera dirigée par le Nigéria) sera déployée dans les jours à venir, conformément à ce qui a été convenu lors d'un sommet tenu le 11 juin dernier à Abuja et consacré à la sécurité dans la région.