Enfin, une bonne nouvelle, nous avons appris hier mercredi 18 février que le sommet sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, qui devait s'ouvrir aujourd'hui à Bamako, était repoussé à une date ultérieure.
Pourquoi je dis bonne nouvelle? Nous voulons tous la sécurité, mais les acteurs invités n'avaient pas leur place à ce sommet.
Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) avait invité le président du Niger Mamadou Tandja, du Tchad Idriss Beby Itno, du Burkina Blaise Campaoré, de l'Algérie Abdellaziz Bouteflika et le leader libyen Muammar Kaddafi. Ce sommet est constamment reporté depuis septembre 2007, et à l'origine la Mauritanie devait y participer mais n'a finalement pas été invité en raison du coup d'état d'aout 2008.
Ce sommet anti-terroriste était une vaste éscroquerie et ne peut avoir lieu en raison des difficultés de chacuns des acteurs, tous les pays invité subissant une grande déstabilisation.
Le Mali et le Niger sont confrontés aux rebellions touareg et le Mali a aussi connu l'apparition du Gandaisso, héritier du Ganda Koy, mouvement xénophobe anti-touareg. Le Mali, le Niger et l'Algérie (ainsi que la Mauritanie) subissent les activités d'Al Qaida au Maghreb Islamique. Le Tchad connait ses multiples rebellions et Deby est désemparé depuis la création de l'UFR. L'homme qui depuis 2002-2003 déstabilisait le Darfour (Soudan) et la République Centrafricaine apparait de plus en plus comme condamné à être renversé dès que les rebelles se seront mis d'accord.
Au Niger, Mamadou Tandja voit l'opposition se muscler à mesure que l'élection présidentielle s'approche et sa volonté de faire un troisième mandat (ou de prolonger son deuxième) rique de déchirer le pays. En Algérie aussi la modification autoritaire de la consitution pour permettre à Bouteflika de faire un troisième mandat commence à être fortement critiqué. En plus depuis un an, la tension augmente dans le Mzab entre Mozabites et nomades Chaamba.
Quand au leader libyen, il se trouve de plus en plus isolé. Son intervention négative dans les affaires intérieures du Tchad, du Niger et du Mali lui vaut une hostilité grandissante des populations civiles. Sa volonté d'être considéré comme Roi des Rois d'Afrique et de vouloir fédéraliser l'Union Africaine ne passe pas. Au sommet d'Addis Abeba début février, Kadhafi n'a été soutenu que par le sénégalais Wade, le Tchadien Deby et le Béninois Boni Yayi, l'Union Africaine a manqué d'imploser; l’Algérien Abdelaziz Bouteflika, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, le Congolais Denis Sassou Nguesso ou le Gabonais Omar Bongo n'ont pas fait le déplacement en Ethiopie, alors que jusqu'à récemment, Kadhafi, Bongo et Sassou se considéraient comme des frères. La fronde anti Kadhafi a été mené par l'ougandais Museveni. Même le sommet de sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Censad) n'a pas put se tenir et ses résumés à une réunion à quatre (Wade, Kadhafi, Deby, Boni Yayi) sous la tente du guide. Le dictateur libyen est aussi mis en difficulté par de multiples affaires: sa liaison amoureuse avec une reine-mère d'un royaume fantoche d'Ouganda; le départ de Libye de son fils Saif al Islam vient de s'exiler en Suisse et son principal collaborateur Jomaa Attiga a été arrêté sur l'ordre des caciques du régime. L'enquête sur la dispariton du fondateur du parti Amal, le libanais Moussa Sadr en Libye en 1978; les révélations sur le parcours de certains agents de la Libye, comme le palestinien Chaker al Abssi ou les libanais Assem al Jarrah et Refet al Jarrah, tous passé de la collaboration avec le bloc soviétique à l'intégration dans le réseau al-Qaida. Toutes ses affaires mettent à mal le prestige du Guide.
Véritablement, soyons satisfait que toutes ses personnalités corrompus subissent en ce moment des difficultés. Ce ne sont pas elles qui doivent parler de la lutte contre le terrorisme, car leurs mauvaises politiques ne font qu'augmenter la colère du peuple et donc le terrorisme. Et cette colère va croitre avec la crise économique et la chute du prix du baril de pétrole qui vide les caisses de la Libye, de l'Algérie et du Tchad.
Au moins une conséquence positive de la crise économique: mettre en difficulté des dictateurs.
Pour Editorial
Libre Opinion
Pourquoi je dis bonne nouvelle? Nous voulons tous la sécurité, mais les acteurs invités n'avaient pas leur place à ce sommet.
Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) avait invité le président du Niger Mamadou Tandja, du Tchad Idriss Beby Itno, du Burkina Blaise Campaoré, de l'Algérie Abdellaziz Bouteflika et le leader libyen Muammar Kaddafi. Ce sommet est constamment reporté depuis septembre 2007, et à l'origine la Mauritanie devait y participer mais n'a finalement pas été invité en raison du coup d'état d'aout 2008.
Ce sommet anti-terroriste était une vaste éscroquerie et ne peut avoir lieu en raison des difficultés de chacuns des acteurs, tous les pays invité subissant une grande déstabilisation.
Le Mali et le Niger sont confrontés aux rebellions touareg et le Mali a aussi connu l'apparition du Gandaisso, héritier du Ganda Koy, mouvement xénophobe anti-touareg. Le Mali, le Niger et l'Algérie (ainsi que la Mauritanie) subissent les activités d'Al Qaida au Maghreb Islamique. Le Tchad connait ses multiples rebellions et Deby est désemparé depuis la création de l'UFR. L'homme qui depuis 2002-2003 déstabilisait le Darfour (Soudan) et la République Centrafricaine apparait de plus en plus comme condamné à être renversé dès que les rebelles se seront mis d'accord.
Au Niger, Mamadou Tandja voit l'opposition se muscler à mesure que l'élection présidentielle s'approche et sa volonté de faire un troisième mandat (ou de prolonger son deuxième) rique de déchirer le pays. En Algérie aussi la modification autoritaire de la consitution pour permettre à Bouteflika de faire un troisième mandat commence à être fortement critiqué. En plus depuis un an, la tension augmente dans le Mzab entre Mozabites et nomades Chaamba.
Quand au leader libyen, il se trouve de plus en plus isolé. Son intervention négative dans les affaires intérieures du Tchad, du Niger et du Mali lui vaut une hostilité grandissante des populations civiles. Sa volonté d'être considéré comme Roi des Rois d'Afrique et de vouloir fédéraliser l'Union Africaine ne passe pas. Au sommet d'Addis Abeba début février, Kadhafi n'a été soutenu que par le sénégalais Wade, le Tchadien Deby et le Béninois Boni Yayi, l'Union Africaine a manqué d'imploser; l’Algérien Abdelaziz Bouteflika, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, le Congolais Denis Sassou Nguesso ou le Gabonais Omar Bongo n'ont pas fait le déplacement en Ethiopie, alors que jusqu'à récemment, Kadhafi, Bongo et Sassou se considéraient comme des frères. La fronde anti Kadhafi a été mené par l'ougandais Museveni. Même le sommet de sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Censad) n'a pas put se tenir et ses résumés à une réunion à quatre (Wade, Kadhafi, Deby, Boni Yayi) sous la tente du guide. Le dictateur libyen est aussi mis en difficulté par de multiples affaires: sa liaison amoureuse avec une reine-mère d'un royaume fantoche d'Ouganda; le départ de Libye de son fils Saif al Islam vient de s'exiler en Suisse et son principal collaborateur Jomaa Attiga a été arrêté sur l'ordre des caciques du régime. L'enquête sur la dispariton du fondateur du parti Amal, le libanais Moussa Sadr en Libye en 1978; les révélations sur le parcours de certains agents de la Libye, comme le palestinien Chaker al Abssi ou les libanais Assem al Jarrah et Refet al Jarrah, tous passé de la collaboration avec le bloc soviétique à l'intégration dans le réseau al-Qaida. Toutes ses affaires mettent à mal le prestige du Guide.
Véritablement, soyons satisfait que toutes ses personnalités corrompus subissent en ce moment des difficultés. Ce ne sont pas elles qui doivent parler de la lutte contre le terrorisme, car leurs mauvaises politiques ne font qu'augmenter la colère du peuple et donc le terrorisme. Et cette colère va croitre avec la crise économique et la chute du prix du baril de pétrole qui vide les caisses de la Libye, de l'Algérie et du Tchad.
Au moins une conséquence positive de la crise économique: mettre en difficulté des dictateurs.
Pour Editorial
Libre Opinion