Objet : information sur un meurtre au Commissariat de Police de Plateau des 15 ans
Excellence,
LAssociation pour les Droits de lHomme et lUnivers Carcéral (ADHUC), a lhonneur de venir très respectueusement auprès de votre haute bienveillance vous informer du meurtre dun jeune homme NDAKOUZOU SONGO Jean Marie au Commissariat de Police de Plateau des 15 ans.
En effet, au mois doctobre dernier, nous avons été saisis par les membres de la famille de la victime qui nous ont rapporté quelques éléments relatifs à cette affaire que nous avons complétés avec nos enquêtes.
Il sied de relever que monsieur NDAKOUZOU travaillait comme gardien à la résidence de monsieur OMANI Jasmin Albert, domicilié à la villa 2271 p7, plateau des 15 ans, camp ASECNA. Après plus de 5 mois de service, monsieur OMANI lui avait demandé de chercher un deuxième gardien avec qui monsieur NDAKOUZOU devrait travailler.
Cest son ami LOUNDA Aaron, quil va présenter auprès de son patron au mois de septembre. Les deux vont ainsi travailler à tour de rôle. Après la garde de son ami Aaron ; monsieur OMANI va constater quil venait dégarer la somme de 600.000 f Cfa dans sa voiture. Ce jour même a correspondu avec le dernier service que monsieur LOUNDA a rendu au domicile de leur patron. Monsieur NDAKOUZOU va être informé des faits par monsieur OMANI, et va exprimer sa volonté daller à la recherche de son ami. Malheureusement, il ne parviendra pas à le retrouver. Il en fera état au patron. Monsieur OMANI va dire quil finira par le retrouver.
Contre toute attente, la femme de monsieur OMANI, madame Michelle, étant en voyage au moment des faits, va ordonner dès son retour larrestation du jeune homme par un certain NDINGA, agent de police au commissariat de plateau des 15 ans. Cest le 28 septembre 2012 à 8 heures que monsieur NDAKOUZOU est arrêté en son lieu de travail par les policiers.
Au niveau du Commissariat il va subir des tortures cruelles, inhumaines et dégradantes. Devant ce calvaire, il ne va pas cesser daffirmer sa méconnaissance du lieu ou son ami serait parti, il va alors indiquer ladresse de loncle de son ami auprès de qui les policiers devraient mener des enquêtes pour la localisation du fugitif.
Avec laide de NDAKOUZOU, les policiers vont arrêter monsieur NZEMA Michel, loncle de monsieur LOUNDA Aaron, le 1er octobre 2012. En ce même jour lagent NDINGA va appeler madame Michelle pour lui rendre compte de larrestation de loncle du fugitif. Cette dame est venue au commissariat de Plateau et a visité les deux prisonniers ; cest à la suite de la visite quelle remettra 30.000 f Cfa à lagent NDINGA et va lui demander de réserver une peine bien particulière aux deux hommes.
Lagent NDINGA et ses collaborateurs, vont de plus en plus torturer les deux prisonniers la journée comme la nuit. Nayant pas pu résister à ces sévices corporels, il succombera le matin du 05 octobre 2012, après avoir été allègrement torturé vers 1 heure. Avant de mourir, sous leffet de tortures, monsieur NDAKOUZOU gémissait de ses douleurs. Monsieur NZEMA Michel qui partageait la même cellule avec lui, avait signifié aux agents de garde la dégradation soudaine de létat de santé de NDAKOUZOU ce quils ont qualifié de plaisanterie. Son cadavre sera déposé à la morgue sur létiquette dun corps ramassé.
Par ailleurs, nous signalons que depuis le 15 octobre, avec laide de monsieur SONGO Louis, père de la victime, le présumé voleur, monsieur LOUNDA Aaron avait été arrêté par la gendarmerie de BETOU.
Monsieur SONGO avait demandé son transfert vers Brazzaville que la gendarmerie a conditionné par le paiement de la somme de 100.000 f Cfa. Ce qui avait été fait. Mais la gendarmerie na plus procéder à son transfert ; a mis le délinquant à la disposition de la Police de BETOU pour le dit transfert tout en versant la somme de 50.000 f Cfa à cette dernière.
Excellence, devant cette affaire, lAssociation pour les Droits de lHomme et lUnivers Carcéral, loin dêtre une juridiction exprime sa grande indignation non seulement devant les pratiques illégales ou tortures que les agents de lordre font subir aux individus dans les geôles, mais et surtout devant le manque de sanction ou limpunité qui ne cesse dencourager les dérapages policiers.
Combien de fois les agents de lordre ont du mal à comprendre quils ont pour mission entre autre de veiller à la sécurité et à la protection des personnes et des biens comme lindique la loi portant organisation et fonctionnement de la police.
Les commissariats de police au lieu dêtre des centres de protection et de sécurité des individus, sont devenus des mouroirs indescriptibles. Plusieurs meurtres sopèrent en toute discrétion entachés dune certaine impunité.
Le non respect à lintégrité physique des personnes viole sans doute les dispositions de larticle 9 de la constitution du 20 janvier 2002 qui souligne : "nul ne sera soumis à des tortures ni à des peines ou traitements cruels ou dégradants" de même par cette pratique larticle 5 de la Déclaration Universelle des Droits de lHomme nest pas respectée, sans oublier larticle 7 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques que le Congo Brazzaville a ratifié le 5 octobre 1983 et bien dautres textes protecteurs des droits des individus.
Cest ainsi que nous recommandons :
- La réalisation dune autopsie avant linhumation digne de monsieur NDAKOUZOU SONGO Jean Marie par lEtat ;
- Lassignation en justice de monsieur OMANI Jasmin Albert et sa femme ;
- La traduction de lagent NDINGA, ses supérieurs hiérarchiques directs, et ses collaborateurs devant le conseil de discipline de la Police, leur destitution et leur assignation en justice ;
- La prise en compte de la situation des 2 enfants du défunt ;
- Lindemnisation des parents de la victime par lEtat ;
- Le transfert immédiat de monsieur LOUNDA à Brazzaville afin quil soit mis à la disposition de la justice ;
- La diligence de la procédure judiciaire en cours.
Excellence Monsieur le Président, nous espérons que de cette saisine, la lumière sera faite sur les circonstances du meurtre de ce pauvre jeune homme de 26 ans, père de deux enfants. Et nous sollicitons quune enquête indépendante soit faite sous votre autorité afin élucider les causes de commission des tels actes crapuleux.
Dans notre détermination à suivre ce dossier jusquà terme, veuillez agréer, Son Excellence Monsieur le Président de la République, lexpression de nos respectueuses salutations.
Pour accéder au rapport de lOCDH sur la torture en République du Congo, cliquez sur le lien ci-après :
http://ddata.over-blog.com/2/63/82/20/Rapport-sur-la-Torture-en-Republique-du-Congo.pdf
Excellence,
LAssociation pour les Droits de lHomme et lUnivers Carcéral (ADHUC), a lhonneur de venir très respectueusement auprès de votre haute bienveillance vous informer du meurtre dun jeune homme NDAKOUZOU SONGO Jean Marie au Commissariat de Police de Plateau des 15 ans.
En effet, au mois doctobre dernier, nous avons été saisis par les membres de la famille de la victime qui nous ont rapporté quelques éléments relatifs à cette affaire que nous avons complétés avec nos enquêtes.
Il sied de relever que monsieur NDAKOUZOU travaillait comme gardien à la résidence de monsieur OMANI Jasmin Albert, domicilié à la villa 2271 p7, plateau des 15 ans, camp ASECNA. Après plus de 5 mois de service, monsieur OMANI lui avait demandé de chercher un deuxième gardien avec qui monsieur NDAKOUZOU devrait travailler.
Cest son ami LOUNDA Aaron, quil va présenter auprès de son patron au mois de septembre. Les deux vont ainsi travailler à tour de rôle. Après la garde de son ami Aaron ; monsieur OMANI va constater quil venait dégarer la somme de 600.000 f Cfa dans sa voiture. Ce jour même a correspondu avec le dernier service que monsieur LOUNDA a rendu au domicile de leur patron. Monsieur NDAKOUZOU va être informé des faits par monsieur OMANI, et va exprimer sa volonté daller à la recherche de son ami. Malheureusement, il ne parviendra pas à le retrouver. Il en fera état au patron. Monsieur OMANI va dire quil finira par le retrouver.
Contre toute attente, la femme de monsieur OMANI, madame Michelle, étant en voyage au moment des faits, va ordonner dès son retour larrestation du jeune homme par un certain NDINGA, agent de police au commissariat de plateau des 15 ans. Cest le 28 septembre 2012 à 8 heures que monsieur NDAKOUZOU est arrêté en son lieu de travail par les policiers.
Au niveau du Commissariat il va subir des tortures cruelles, inhumaines et dégradantes. Devant ce calvaire, il ne va pas cesser daffirmer sa méconnaissance du lieu ou son ami serait parti, il va alors indiquer ladresse de loncle de son ami auprès de qui les policiers devraient mener des enquêtes pour la localisation du fugitif.
Avec laide de NDAKOUZOU, les policiers vont arrêter monsieur NZEMA Michel, loncle de monsieur LOUNDA Aaron, le 1er octobre 2012. En ce même jour lagent NDINGA va appeler madame Michelle pour lui rendre compte de larrestation de loncle du fugitif. Cette dame est venue au commissariat de Plateau et a visité les deux prisonniers ; cest à la suite de la visite quelle remettra 30.000 f Cfa à lagent NDINGA et va lui demander de réserver une peine bien particulière aux deux hommes.
Lagent NDINGA et ses collaborateurs, vont de plus en plus torturer les deux prisonniers la journée comme la nuit. Nayant pas pu résister à ces sévices corporels, il succombera le matin du 05 octobre 2012, après avoir été allègrement torturé vers 1 heure. Avant de mourir, sous leffet de tortures, monsieur NDAKOUZOU gémissait de ses douleurs. Monsieur NZEMA Michel qui partageait la même cellule avec lui, avait signifié aux agents de garde la dégradation soudaine de létat de santé de NDAKOUZOU ce quils ont qualifié de plaisanterie. Son cadavre sera déposé à la morgue sur létiquette dun corps ramassé.
Par ailleurs, nous signalons que depuis le 15 octobre, avec laide de monsieur SONGO Louis, père de la victime, le présumé voleur, monsieur LOUNDA Aaron avait été arrêté par la gendarmerie de BETOU.
Monsieur SONGO avait demandé son transfert vers Brazzaville que la gendarmerie a conditionné par le paiement de la somme de 100.000 f Cfa. Ce qui avait été fait. Mais la gendarmerie na plus procéder à son transfert ; a mis le délinquant à la disposition de la Police de BETOU pour le dit transfert tout en versant la somme de 50.000 f Cfa à cette dernière.
Excellence, devant cette affaire, lAssociation pour les Droits de lHomme et lUnivers Carcéral, loin dêtre une juridiction exprime sa grande indignation non seulement devant les pratiques illégales ou tortures que les agents de lordre font subir aux individus dans les geôles, mais et surtout devant le manque de sanction ou limpunité qui ne cesse dencourager les dérapages policiers.
Combien de fois les agents de lordre ont du mal à comprendre quils ont pour mission entre autre de veiller à la sécurité et à la protection des personnes et des biens comme lindique la loi portant organisation et fonctionnement de la police.
Les commissariats de police au lieu dêtre des centres de protection et de sécurité des individus, sont devenus des mouroirs indescriptibles. Plusieurs meurtres sopèrent en toute discrétion entachés dune certaine impunité.
Le non respect à lintégrité physique des personnes viole sans doute les dispositions de larticle 9 de la constitution du 20 janvier 2002 qui souligne : "nul ne sera soumis à des tortures ni à des peines ou traitements cruels ou dégradants" de même par cette pratique larticle 5 de la Déclaration Universelle des Droits de lHomme nest pas respectée, sans oublier larticle 7 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques que le Congo Brazzaville a ratifié le 5 octobre 1983 et bien dautres textes protecteurs des droits des individus.
Cest ainsi que nous recommandons :
- La réalisation dune autopsie avant linhumation digne de monsieur NDAKOUZOU SONGO Jean Marie par lEtat ;
- Lassignation en justice de monsieur OMANI Jasmin Albert et sa femme ;
- La traduction de lagent NDINGA, ses supérieurs hiérarchiques directs, et ses collaborateurs devant le conseil de discipline de la Police, leur destitution et leur assignation en justice ;
- La prise en compte de la situation des 2 enfants du défunt ;
- Lindemnisation des parents de la victime par lEtat ;
- Le transfert immédiat de monsieur LOUNDA à Brazzaville afin quil soit mis à la disposition de la justice ;
- La diligence de la procédure judiciaire en cours.
Excellence Monsieur le Président, nous espérons que de cette saisine, la lumière sera faite sur les circonstances du meurtre de ce pauvre jeune homme de 26 ans, père de deux enfants. Et nous sollicitons quune enquête indépendante soit faite sous votre autorité afin élucider les causes de commission des tels actes crapuleux.
Dans notre détermination à suivre ce dossier jusquà terme, veuillez agréer, Son Excellence Monsieur le Président de la République, lexpression de nos respectueuses salutations.
Pour accéder au rapport de lOCDH sur la torture en République du Congo, cliquez sur le lien ci-après :
http://ddata.over-blog.com/2/63/82/20/Rapport-sur-la-Torture-en-Republique-du-Congo.pdf
Pour l'ADHUC
LOAMBA MOKE
Président
LOAMBA MOKE
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B.P: 2161 Fax: 81.18.28 Tél : (242)521.54.07/665.04.03/634.87.43/556.14.63 E-mail : [email protected]
Adresse: 76, rue Ossélé Moungali (Arrêt marché Moungali, rue de lHôtel Eclipse) Brazzaville République du Congo
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