Bonn, le 26 mai 2016 - La première réunion sur le changement climatique de l'ONU depuis que les gouvernements a adopté le jalon qu’est l’Accord de Paris s’est terminée aujourd'hui avec une série de résultats positifs qui soutiendront une entrée en vigueur précoce largement anticipée du traité, et une action plus forte et soutenue du monde à l'avenir.
La réunion d’environ deux semaines a vu les pays avancer la mise en œuvre de mesures climatiques plus vigoureuses et la construction du règlement du régime climatique global visant à garantir l'équité, la transparence et l'équilibre du traité entre les nations.
Les flux financiers
Alors que le travail sur les flux convenus de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 se poursuit, deux des canaux clés de financements internationaux, le Fonds vert pour le climat (GCF, en anglais) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), ont souligné la manière dont ils soutiennent l'accord.
Le GCF a communiqué aux délégués que son conseil s’était fixé un objectif ambitieux de 2,5 milliards de dollars en 2016 à la fois pour les programmes et projets d'adaptation et d'atténuation. Le GCF a exhorté les pays à soumettre des propositions ambitieuses pour un financement le plus tôt possible.
Le FEM a annoncé qu'il avait établi des programmes de travail prospectifs pour le financement des projets d'atténuation et d'adaptation.
Dans le domaine de l'atténuation, 450 millions de dollars sont disponibles pour de nouveaux projets tandis que les projets en cours d’une valeur de 106 millions de dollars sont déjà mis en œuvre. En ce qui concerne l’adaptation, quelques 250 millions de dollars sont disponibles pour les projets. Le FEM soutiendra également le gouvernement marocain dans ses efforts de rendre la COP22 verte.
La session a comporté plusieurs événements visant à assurer un soutien rapide et adéquat à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC) et leur intégration dans les plans économiques nationaux, alors que les gouvernements ont également commencé à explorer la manière de relier directement la coopération technologique respectueuse du climat aux accords de financement du GCF et du FEM.
Ségolène Royal, présidente de la Conférence sur les changements climatiques COP21 des Nations Unies et ministre française de l'Environnement, de l'énergie et de la mer, a salué l’« Esprit de Paris », évident tout au long des deux semaines de la session de Bonn.
« Les pays, avec leurs niveaux de développement différents, de différentes régions et d’opinions souvent divergentes sur de nombreuses questions, ont trouvé une vision commune à Paris. Ce travail et cette vision ont continué, et continué de manière positive ici à Bonn, alors que les pays se tournent vers le prochain événement jalon majeur prévu à Marrakech en novembre », a-t-elle déclaré.
Le travail de fond par le biais de trois organes techniques, ainsi que les organes constitués au titre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), comprend l'élaboration des règles de comptabilisation des ressources financières, les dispositions globales en matière de transparence et de communication, et la façon dont la science doit informer la mise en œuvre de l'accord.
Il comprend également des travaux techniques visant à améliorer la prestation du renforcement des capacités et la coopération technologique et à faire évoluer un régime crédible en ce qui concerne les pertes et préjudices causés par le changement climatique.
L’objectif central de l'Accord de Paris est de limiter l’augmentation de la température mondiale moyenne bien en dessous de 2 degrés Celsius avec de préférence, la cible plus sûre de 1,5 degrés au-dessus des températures préindustrielles. Les données scientifiques montrent que près d'un degré de cette hausse a déjà eu lieu.
Les objectifs de l'accord exigent donc une culmination précoce des émissions mondiales, suivie d'une réduction très rapide, qui doit aller de pair avec un renforcement significatif de la résilience sociale et économique au changement climatique.
La science à l'appui de l'Accord
Les pays ont continué leurs discussions approfondies sur le rôle de la science dans le processus de mise en œuvre. Dans ce contexte, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a convenu d'inclure l’objectif cible de température de 1.5 degré Celsius dans le prochain rapport d'évaluation globale sur la science du climat.
En outre, le GIEC publiera le rapport de manière à ce qu’il corresponde au calendrier du bilan de des progrès collectifs vers les objectifs de l'Accord de Paris en 2018.
La réunion de mai a posé des bases solides pour la prochaine conférence annuelle sur les changements climatiques des Nations Unies, à Marrakech, au Maroc, en novembre. En préparation à leur leadership politique de la COP22, la future présidence marocaine devrait mener plusieurs consultations au cours des prochains mois.
Le futur président de la COP22, le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, a déclaré: « Nous comptons sur le soutien de toutes les parties à la COP22 pour que notre solidarité et nos espoirs soient traduits en action pour les générations futures et la planète. Et nous sommes convaincus que le succès de COP22 sera basé sur la contribution active de chacun d'entre nous ».
Les championnes pour l’action climatique mondiale
Conformément aux résultats de Paris, deux champions de haut niveau ont été nommés pour faire avancer un Programme mondial d'action climat par ce qu'on appelle les «parties prenantes non-Partie», allant des collectivités locales aux entreprises et aux investisseurs.
Les championnes, qui sont Mme Hakima El Haite, ministre déléguée marocaine chargée de l'Environnement et Mme Laurence Tubiana, négociatrice française en chef de l'accord de Paris, ont été officiellement présentées aux délégués ici à Bonn.
Mme El Haite a déclaré: « La solidarité et la confiance construites à Paris doivent être les indicateurs de la réussite de Marrakech. La COP22 doit être une COP d'action, lancée sur le travail effectué à Bonn. Il faut renforcer les solutions et actions concrètes tout en entretenant l'esprit de Paris ».
Mme Tubiana a fait écho à cette déclaration et a ajouté: « Le moment est venu de connecter pleinement les actions des gouvernements, et en particulier les NDC, avec les nombreuses initiatives et coalitions menées par les acteurs non étatiques: amenons l’énergie positive de l'extérieur à l'intérieur ».
Les championnes mèneront le programme d'action en mettant l'accent sur l'Afrique et les pays en développement, ainsi que par des réunions clés comme le Sommet des Multinationales du Sud, à Rabat au Maroc prévu les 1er et 2 septembre 2016.
Entrée en vigueur
Le rythme accéléré des progrès accomplis à Bonn reflète l'espoir que l'accord entrera en vigueur relativement rapidement, à la suite de la signature de l’accord par pas moins de 176 pays et l'Union européenne et le dépôt des instruments de ratification par 17, ce qui est la dernière étape pour une nation qui se joint formellement au traité. À la COP22, les pays sont susceptibles d'identifier des façons d'intégrer leur travail au règlement, avec une possible entrée en vigueur précoce de l'Accord de Paris.
L'accord entrera en vigueur dès que 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales auront déposé leurs instruments de ratification.
Faire progresser l’ambition pré-2020
Les organismes techniques de la Convention développent les outils et mécanismes de mise en œuvre de l'Accord de Paris en faisant avancer l'action climatique avant 2020, qui est à la fois un tremplin et une fondation pour le renforcement de l'action climatique.
Cela inclut les réunions d'experts techniques, qui permettent aux délégués, experts, entreprises, investisseurs et autres parties prenantes d’identifier les moyens éprouvés et novateurs qui stimulent à la fois l'adaptation aux changements climatiques et la réduction des émissions avant 2020. Ces impulsions s’opèrent par exemple par le biais de la tarification du carbone et l’avancement des solutions de transport durables, notamment avec les véhicules alimentés par des sources d’énergies de substitution.
Suite à l’échange de vues public des pays développés sur leurs mesures de réduction des émissions, la réunion de Bonn a également lancé un échange de points de vue sur les mesures d’atténuation et d’adaptation par les pays en développement afin de renforcer et de rassembler l'action climatique.
La réunion a également présenté une action sociale plus large pour une ambition pré-2020 plus rapide, dont un événement de renforcement des capacités et un échange des meilleures pratiques dans la sensibilisation du public et l'accès à l'information environnementale, compris dans l’initiative Action pour l'autonomisation climatique (ACE, en anglais).
Un atelier sur le genre, qui a souligné le rôle central que les femmes doivent être en mesure de jouer dans la riposte nationale et communautaire au changement climatique, a également été un point prépondérant.
Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la CCNUCC, a déclaré: « L'Accord de Paris est un schéma très sophistiqué pour un monde meilleur et plus sûr en terme de climat. Chaque partie de travail doit fonctionner de manière synchronisée pour que l'extraordinaire potentiel de ce traité aillent au bout de ses multiples objectifs et de sa contribution au développement durable».
« Cette compréhension était présente et bien vivante ici à Bonn. En effet, nous nous trouvons à un moment passionnant de mise en œuvre, qui est un mélange de motivation positive, d'action en cours et de travaux techniques nécessaires. En tant que réunion de planification pour la conférence sur le changement climatique COP22 qui se tiendra à Marrakech à la fin de l'année, la conférence de Bonn a envoyé un signal très encourageant! »
La réunion d’environ deux semaines a vu les pays avancer la mise en œuvre de mesures climatiques plus vigoureuses et la construction du règlement du régime climatique global visant à garantir l'équité, la transparence et l'équilibre du traité entre les nations.
Les flux financiers
Alors que le travail sur les flux convenus de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 se poursuit, deux des canaux clés de financements internationaux, le Fonds vert pour le climat (GCF, en anglais) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), ont souligné la manière dont ils soutiennent l'accord.
Le GCF a communiqué aux délégués que son conseil s’était fixé un objectif ambitieux de 2,5 milliards de dollars en 2016 à la fois pour les programmes et projets d'adaptation et d'atténuation. Le GCF a exhorté les pays à soumettre des propositions ambitieuses pour un financement le plus tôt possible.
Le FEM a annoncé qu'il avait établi des programmes de travail prospectifs pour le financement des projets d'atténuation et d'adaptation.
Dans le domaine de l'atténuation, 450 millions de dollars sont disponibles pour de nouveaux projets tandis que les projets en cours d’une valeur de 106 millions de dollars sont déjà mis en œuvre. En ce qui concerne l’adaptation, quelques 250 millions de dollars sont disponibles pour les projets. Le FEM soutiendra également le gouvernement marocain dans ses efforts de rendre la COP22 verte.
La session a comporté plusieurs événements visant à assurer un soutien rapide et adéquat à la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC) et leur intégration dans les plans économiques nationaux, alors que les gouvernements ont également commencé à explorer la manière de relier directement la coopération technologique respectueuse du climat aux accords de financement du GCF et du FEM.
Ségolène Royal, présidente de la Conférence sur les changements climatiques COP21 des Nations Unies et ministre française de l'Environnement, de l'énergie et de la mer, a salué l’« Esprit de Paris », évident tout au long des deux semaines de la session de Bonn.
« Les pays, avec leurs niveaux de développement différents, de différentes régions et d’opinions souvent divergentes sur de nombreuses questions, ont trouvé une vision commune à Paris. Ce travail et cette vision ont continué, et continué de manière positive ici à Bonn, alors que les pays se tournent vers le prochain événement jalon majeur prévu à Marrakech en novembre », a-t-elle déclaré.
Le travail de fond par le biais de trois organes techniques, ainsi que les organes constitués au titre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), comprend l'élaboration des règles de comptabilisation des ressources financières, les dispositions globales en matière de transparence et de communication, et la façon dont la science doit informer la mise en œuvre de l'accord.
Il comprend également des travaux techniques visant à améliorer la prestation du renforcement des capacités et la coopération technologique et à faire évoluer un régime crédible en ce qui concerne les pertes et préjudices causés par le changement climatique.
L’objectif central de l'Accord de Paris est de limiter l’augmentation de la température mondiale moyenne bien en dessous de 2 degrés Celsius avec de préférence, la cible plus sûre de 1,5 degrés au-dessus des températures préindustrielles. Les données scientifiques montrent que près d'un degré de cette hausse a déjà eu lieu.
Les objectifs de l'accord exigent donc une culmination précoce des émissions mondiales, suivie d'une réduction très rapide, qui doit aller de pair avec un renforcement significatif de la résilience sociale et économique au changement climatique.
La science à l'appui de l'Accord
Les pays ont continué leurs discussions approfondies sur le rôle de la science dans le processus de mise en œuvre. Dans ce contexte, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a convenu d'inclure l’objectif cible de température de 1.5 degré Celsius dans le prochain rapport d'évaluation globale sur la science du climat.
En outre, le GIEC publiera le rapport de manière à ce qu’il corresponde au calendrier du bilan de des progrès collectifs vers les objectifs de l'Accord de Paris en 2018.
La réunion de mai a posé des bases solides pour la prochaine conférence annuelle sur les changements climatiques des Nations Unies, à Marrakech, au Maroc, en novembre. En préparation à leur leadership politique de la COP22, la future présidence marocaine devrait mener plusieurs consultations au cours des prochains mois.
Le futur président de la COP22, le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, a déclaré: « Nous comptons sur le soutien de toutes les parties à la COP22 pour que notre solidarité et nos espoirs soient traduits en action pour les générations futures et la planète. Et nous sommes convaincus que le succès de COP22 sera basé sur la contribution active de chacun d'entre nous ».
Les championnes pour l’action climatique mondiale
Conformément aux résultats de Paris, deux champions de haut niveau ont été nommés pour faire avancer un Programme mondial d'action climat par ce qu'on appelle les «parties prenantes non-Partie», allant des collectivités locales aux entreprises et aux investisseurs.
Les championnes, qui sont Mme Hakima El Haite, ministre déléguée marocaine chargée de l'Environnement et Mme Laurence Tubiana, négociatrice française en chef de l'accord de Paris, ont été officiellement présentées aux délégués ici à Bonn.
Mme El Haite a déclaré: « La solidarité et la confiance construites à Paris doivent être les indicateurs de la réussite de Marrakech. La COP22 doit être une COP d'action, lancée sur le travail effectué à Bonn. Il faut renforcer les solutions et actions concrètes tout en entretenant l'esprit de Paris ».
Mme Tubiana a fait écho à cette déclaration et a ajouté: « Le moment est venu de connecter pleinement les actions des gouvernements, et en particulier les NDC, avec les nombreuses initiatives et coalitions menées par les acteurs non étatiques: amenons l’énergie positive de l'extérieur à l'intérieur ».
Les championnes mèneront le programme d'action en mettant l'accent sur l'Afrique et les pays en développement, ainsi que par des réunions clés comme le Sommet des Multinationales du Sud, à Rabat au Maroc prévu les 1er et 2 septembre 2016.
Entrée en vigueur
Le rythme accéléré des progrès accomplis à Bonn reflète l'espoir que l'accord entrera en vigueur relativement rapidement, à la suite de la signature de l’accord par pas moins de 176 pays et l'Union européenne et le dépôt des instruments de ratification par 17, ce qui est la dernière étape pour une nation qui se joint formellement au traité. À la COP22, les pays sont susceptibles d'identifier des façons d'intégrer leur travail au règlement, avec une possible entrée en vigueur précoce de l'Accord de Paris.
L'accord entrera en vigueur dès que 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales auront déposé leurs instruments de ratification.
Faire progresser l’ambition pré-2020
Les organismes techniques de la Convention développent les outils et mécanismes de mise en œuvre de l'Accord de Paris en faisant avancer l'action climatique avant 2020, qui est à la fois un tremplin et une fondation pour le renforcement de l'action climatique.
Cela inclut les réunions d'experts techniques, qui permettent aux délégués, experts, entreprises, investisseurs et autres parties prenantes d’identifier les moyens éprouvés et novateurs qui stimulent à la fois l'adaptation aux changements climatiques et la réduction des émissions avant 2020. Ces impulsions s’opèrent par exemple par le biais de la tarification du carbone et l’avancement des solutions de transport durables, notamment avec les véhicules alimentés par des sources d’énergies de substitution.
Suite à l’échange de vues public des pays développés sur leurs mesures de réduction des émissions, la réunion de Bonn a également lancé un échange de points de vue sur les mesures d’atténuation et d’adaptation par les pays en développement afin de renforcer et de rassembler l'action climatique.
La réunion a également présenté une action sociale plus large pour une ambition pré-2020 plus rapide, dont un événement de renforcement des capacités et un échange des meilleures pratiques dans la sensibilisation du public et l'accès à l'information environnementale, compris dans l’initiative Action pour l'autonomisation climatique (ACE, en anglais).
Un atelier sur le genre, qui a souligné le rôle central que les femmes doivent être en mesure de jouer dans la riposte nationale et communautaire au changement climatique, a également été un point prépondérant.
Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la CCNUCC, a déclaré: « L'Accord de Paris est un schéma très sophistiqué pour un monde meilleur et plus sûr en terme de climat. Chaque partie de travail doit fonctionner de manière synchronisée pour que l'extraordinaire potentiel de ce traité aillent au bout de ses multiples objectifs et de sa contribution au développement durable».
« Cette compréhension était présente et bien vivante ici à Bonn. En effet, nous nous trouvons à un moment passionnant de mise en œuvre, qui est un mélange de motivation positive, d'action en cours et de travaux techniques nécessaires. En tant que réunion de planification pour la conférence sur le changement climatique COP22 qui se tiendra à Marrakech à la fin de l'année, la conférence de Bonn a envoyé un signal très encourageant! »