Selon le journaliste d’investigation, Marie Robert Eloundou, auteur de l’enquête à sensation : Il s’agit de l’un des dossiers les plus explosifs qui agitent la commercial bank of Cameroon (CBC) au lendemain du limogeage de Martin Luther Njanga Njoh, le 06 avril 2016, par la commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac). On dirait que les langues se délient finalement à la CBC, avec la chute de l’ex administrateur provisoire, l’homme au bail ininterrompu comme unique patron de cette banque durant six ans. Le dossier est un montage maffieux qui a dépouillé l’Etat du Cameroun, entre-temps devenu propriétaire de cet établissement bancaire, des revenus qu’il aurait dû encaisser, sous forme d’intérêts et de TVA, dans une transaction bancaire. Concernant ce dossier uniquement, le montant cumulé invoqué par des sources concordantes est astronomique: 7 milliards de francs CFA. Les investigations d’Essingan ont permis d’identifier les acteurs impliqués dans ce montage et d’en démêler le mode opératoire. La tête de proue de cette organisation mafieuse, parmi tant d’autres instituées à la CBC pour détourner des fonds publics, n’est autre que M. Martin Luther Njanga Njoh. Bien évidemment, cette vaste prédation des fonds publics n’aurait été rendue possible sans le concours des services juridiques de la banque, où règnent en maîtres absolus, au moment des faits, le duo Elysé Gouatter et Revigné Longué. Le manège de la troupe consistait à organiser, dans la plupart des dossiers de recouvrement importants, une apparente difficulté à recouvrer les sommes en souffrances. Laissant croire que la banque n’avait autre choix que de se délester des intérêts et taxes afférents au dossier
La banque réclamait à cinq sociétés (TPTD, Les Abattoirs Modernes, SCGIP, STS et TO DESIGN) la somme globale de 17,937 milliards de FCFA. Les personnes physiques concernées se nomment Célestin Tawamba, Hazim Chehade Hazim et Yves Michel Fotso. Sur ce montant global, il se trouve que M. Hazim Chehade Hazim est à lui seul redevable de 11,790 milliards de francs CFA.
Célestin Tawamba, en date du 20 avril 2012, formule à l’adresse de l’administrateur provisoire de la CBC, une offre de remboursement étalé sur 7 ans avec un acompte de 25% à la signature du protocole. Martin Luther Njanga Njoh traite le dossier avec diligence. En date du 22 avril 2012, soit deux jours après qu’il ait reçu l’offre, il transmet le dossier à la COBAC avec avis favorable ; sous réserve de ce que l'acompte soit porté à 30%. Et, qu'en lieu et place d'abandonner les intérêts, qu'il soit appliqué un taux d'intérêts annuel de 7% à l'offre de remboursement.
Ses collaborateurs juristes, à en croire nos sources, vont lui faire comprendre qu'il n'aurait pas dû transmettre l'offre à la COBAC avec un avis favorable. Du fait que cela pourrait ne plus permettre de pouvoir justifier les honoraires des avocats. Mue par les recommandations du sous-directeur juridique de la CBC, Elysée Gouatter, ainsi que des avocats de la banque, Me Irénée Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono, l’administrateur provisoire de la CBC dépose une plainte au TGI du Mfoundi, le 02 mai 2013. Par ce procédé, Njanga Njoh et ses complices nourrissent l’objectif d'obtenir le même accord initialement proposé par Célestin Tawamba, un an plutôt. Une formule devant leur permettre d’invoquer une longue et tortueuse procédure, ayant valu l'abandon d'une partie des intérêts contre rémunération et, par la même occasion, le paiement de mirobolantes sommes d’argent à ses complices avocats en guise d’honoraires. Un montage bien huilé pourtant, mais auquel la justice ferra plutôt échec en concluant par un non-lieu la procédure encore dans sa phase de l’instruction. Nous sommes au mois de septembre 2014. L’espoir pour Njanga Njoh, les juristes de la CBC et les deux avocats d’obtenir une justification de leur malversation financière vole plutôt en éclat.
L’autre volet de ce dossier, impliquant Hazim Chehade Hazim sera cependant géré avec bonheur par la bande à Njanga Njoh. Mais pour y parvenir, le débiteur Hazim se voit enrôlé dans la mafia. Celui qui officie par ailleurs comme consul général du Liban à Douala était poursuivi pour une créance de 11 milliards de francs CFA. Le sort réservé à sa créance laisse transparaitre la mise en application d’un traitement d’un poids deux mesures.
En effet, le même dossier pour lequel l’administrateur provisoire de la CBC avait exigé de Célestin Tawamba un acompte de 30% ainsi qu’un taux d'intérêts de 7% l'an, sera conclu par la signature d’un protocole d'accord avec M. Hazim, en date du 18 mars 2013, lui accordant de curieuses largesses. Il est notamment fait état des garanties sans aucune commune mesure avec celles de M. Tawamba, refusé un an plus tôt par l’administrateur provisoire. Mais surtout, il se révèle que, selon la convention, M. Hazim ne commencerait à procéder au règlement de sa dette que sur une période de huit (8) ans, ainsi qu’à la suite du prononcé d'une sentence arbitrale en Suisse. Laquelle n’est finalement intervenue que deux ans plus tard.
Des experts financiers proches du dossier convoquent un abandon de créances à hauteur de 6,901 milliards de francs CFA au profit de M. Hazim Chehade Hazim. Ce qui ne se serait pas fait de manière gratuite. Surréaliste, l’opération exhale en effet de fortes odeurs de compensations trébuchantes encaissées par la bande des prédateurs. Le détail des fonds publics dissipés dans le deal fait état de 5,775 milliards de francs CFA d’intérêts à un taux de 7% l'an, le même proposé à la Cobac par M. Njanga Njoh pour le cas de Célestin Tawamba. Et d’un montant de 1,126 milliards de francs CFA au titre de la TVA à 19,5%. La perte sèche enregistrée par le trésor public au titre des intérêts et de la TVA qu’il aurait dû encaisser s’élève donc à 6,901 milliards de francs CFA. Un montant auquel il faut adjoindre les 550 millions de francs CFA d'honoraires indus octroyés aux avocats de la CBC, Me Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono, pour s’être associés à cette vaste prédation des fonds publics.
La banque réclamait à cinq sociétés (TPTD, Les Abattoirs Modernes, SCGIP, STS et TO DESIGN) la somme globale de 17,937 milliards de FCFA. Les personnes physiques concernées se nomment Célestin Tawamba, Hazim Chehade Hazim et Yves Michel Fotso. Sur ce montant global, il se trouve que M. Hazim Chehade Hazim est à lui seul redevable de 11,790 milliards de francs CFA.
Célestin Tawamba, en date du 20 avril 2012, formule à l’adresse de l’administrateur provisoire de la CBC, une offre de remboursement étalé sur 7 ans avec un acompte de 25% à la signature du protocole. Martin Luther Njanga Njoh traite le dossier avec diligence. En date du 22 avril 2012, soit deux jours après qu’il ait reçu l’offre, il transmet le dossier à la COBAC avec avis favorable ; sous réserve de ce que l'acompte soit porté à 30%. Et, qu'en lieu et place d'abandonner les intérêts, qu'il soit appliqué un taux d'intérêts annuel de 7% à l'offre de remboursement.
Ses collaborateurs juristes, à en croire nos sources, vont lui faire comprendre qu'il n'aurait pas dû transmettre l'offre à la COBAC avec un avis favorable. Du fait que cela pourrait ne plus permettre de pouvoir justifier les honoraires des avocats. Mue par les recommandations du sous-directeur juridique de la CBC, Elysée Gouatter, ainsi que des avocats de la banque, Me Irénée Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono, l’administrateur provisoire de la CBC dépose une plainte au TGI du Mfoundi, le 02 mai 2013. Par ce procédé, Njanga Njoh et ses complices nourrissent l’objectif d'obtenir le même accord initialement proposé par Célestin Tawamba, un an plutôt. Une formule devant leur permettre d’invoquer une longue et tortueuse procédure, ayant valu l'abandon d'une partie des intérêts contre rémunération et, par la même occasion, le paiement de mirobolantes sommes d’argent à ses complices avocats en guise d’honoraires. Un montage bien huilé pourtant, mais auquel la justice ferra plutôt échec en concluant par un non-lieu la procédure encore dans sa phase de l’instruction. Nous sommes au mois de septembre 2014. L’espoir pour Njanga Njoh, les juristes de la CBC et les deux avocats d’obtenir une justification de leur malversation financière vole plutôt en éclat.
L’autre volet de ce dossier, impliquant Hazim Chehade Hazim sera cependant géré avec bonheur par la bande à Njanga Njoh. Mais pour y parvenir, le débiteur Hazim se voit enrôlé dans la mafia. Celui qui officie par ailleurs comme consul général du Liban à Douala était poursuivi pour une créance de 11 milliards de francs CFA. Le sort réservé à sa créance laisse transparaitre la mise en application d’un traitement d’un poids deux mesures.
En effet, le même dossier pour lequel l’administrateur provisoire de la CBC avait exigé de Célestin Tawamba un acompte de 30% ainsi qu’un taux d'intérêts de 7% l'an, sera conclu par la signature d’un protocole d'accord avec M. Hazim, en date du 18 mars 2013, lui accordant de curieuses largesses. Il est notamment fait état des garanties sans aucune commune mesure avec celles de M. Tawamba, refusé un an plus tôt par l’administrateur provisoire. Mais surtout, il se révèle que, selon la convention, M. Hazim ne commencerait à procéder au règlement de sa dette que sur une période de huit (8) ans, ainsi qu’à la suite du prononcé d'une sentence arbitrale en Suisse. Laquelle n’est finalement intervenue que deux ans plus tard.
Des experts financiers proches du dossier convoquent un abandon de créances à hauteur de 6,901 milliards de francs CFA au profit de M. Hazim Chehade Hazim. Ce qui ne se serait pas fait de manière gratuite. Surréaliste, l’opération exhale en effet de fortes odeurs de compensations trébuchantes encaissées par la bande des prédateurs. Le détail des fonds publics dissipés dans le deal fait état de 5,775 milliards de francs CFA d’intérêts à un taux de 7% l'an, le même proposé à la Cobac par M. Njanga Njoh pour le cas de Célestin Tawamba. Et d’un montant de 1,126 milliards de francs CFA au titre de la TVA à 19,5%. La perte sèche enregistrée par le trésor public au titre des intérêts et de la TVA qu’il aurait dû encaisser s’élève donc à 6,901 milliards de francs CFA. Un montant auquel il faut adjoindre les 550 millions de francs CFA d'honoraires indus octroyés aux avocats de la CBC, Me Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono, pour s’être associés à cette vaste prédation des fonds publics.