Par RFI
Pour appuyer la lutte contre Boko Haram, le Tchad va déployer des troupes au Cameroun. A Ndjamena, le journal en ligne Alwihda met en valeur la réponse tchadienne. « Le Cameroun demande une aide internationale contre Boko Haram et le Tchad a répondu présent », lance le site internet tchadien.
Le Journal du Cameroun souligne que cette aide militaire est une « première » depuis que le Cameroun a déclaré la guerre au groupe terroriste Boko Haram le 17 mai 2014, mais il ajoute aussi qu’elle trahit la « vulnérabilité » des forces présentes dans l’extrême nord, zone touchée par les combats.
Hier, jeudi 15 janvier, nous avons vu que le journal Le Pays, au Burkina Faso, estimait qu’il y avait « urgence à aider » Paul Biya. Et bien, ce matin, ce même quotidien ougalais prolonge sa réflexion d’un article au titre à tout le moins ambigüe : « Attention, Déby arrive ! », lance-t-il en effet.
Que faut-il comprendre ? Selon Le Pays, le soutien de Déby à Biya pourrait « modifier les rapports de force qui, aujourd’hui, semblent être en faveur de Boko Haram ». Le journal, toutefois, se demande si cet appui militaire sera « déterminant », car le terrain sur lequel l’armée tchadienne s’apprête à intervenir n’est « pas le même » que celui du Nord Mali ou de la bande d’Aouzou, encore moins du Tibesti. En effet, ajoute le confrère, si les soldats de Déby ont l’expérience et « la science » de la guerre en milieu désertique qu’ils ont notamment acquises à la faveur de leurs multiples confrontations avec la Libye de Kadhafi, rien ne dit que sur un terrain fait de marécages et de forêts, ils auront la même « efficacité ».
RFI