Fruit d’une thèse de doctorat en philosophie, brillamment soutenue le 26 février 2016 à l’Université Pontificale Salésienne de Rome, le livre de la Sœur Sabine Sylvie Mengue, « L’anthropologie au féminin à la lumière d’Edith Stein », aborde l’anthropologie de Edith Stein, philosophe chrétienne du 20ème siècle d’origine juive, disciple de Edmund Hussserl, reconvertie au catholicisme. Cette dernière aura été la première femme à obtenir un doctorat en philosophie en Allemagne.
Morte à Auschwitz en 1942, brûlée par les Nazis dans une chambre à gaz, en compagnie de sa sœur Rosa et d’autres Juifs, elle a été canonisée le 11 octobre 1998, et reconnue au sein de l’Eglise catholique sous le nom de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix. Selon l’auteure, son ouvrage a pour objectif de « tenter d’éveiller la conscience féminine au Cameroun ». « Les femmes sont au cœur de la société », estime la religieuse.
« C’est davantage les sourdes controverses masculin-féminin dans la société, l’administration, la famille et l’Eglise du Cameroun qui ont intensifié notre désir d’investiguer sur ce champ, afin de comprendre pourquoi la femme, cet être porteur et transformateur de la vie, s’est vue réduire à un mal nécessaire », reconnait Sœur Sabine Sylvie Mengue.
L’ouvrage de 292 pages, paru aux Editions L’Harmattan le 31 août 2021, dans la collection Emergences Africaines que dirige le Dr Magloire Kede, apparait comme une mise à l’épreuve de l’anthropologie camerounaise, à partir des thèses défendues par Edith Stein et de sa vision de la personne humaine. Il s’inscrit dans la recherche de la vérité orientée vers de la quête de l’excellence féminine, à travers l’histoire des femmes, fondée sur la promotion du positif et le questionnement du négatif.
Amour et la complémentarité
Dans la préface, le Pr Don Stève Gaston Bobongaud, relève que « l’auteure recourt à la pensée d’Edith Stein, pour redonner une authentique densité et conférer une véritable dignité à la femme camerounaise », tout en faisant remarquer que « l’être-femme, au Cameroun, se trouve globalement logée à la périphérie de l’existence politique, sociale et culturelle ». Pour le Pr Kisito Forbi de l’université catholique d’Afrique centrale (UCAC) (postface), il reconnait que « cet opus rend justice à l’anthropologie d’Edith Stein que l’on peut qualifier d’intégrale ».
Pourtant, au Cameroun, en dépit d’importantes transformations opérées dans la société et ayant boosté la conscience féminine, l’on remarque encore un certain déséquilibre entre l’homme et la femme. Cette problématique a d’ailleurs tout son sens, au moment où les pouvoirs publics mènent une politique d’autonomisation de la femme. C’est donc dans cette optique que l’ouvrage pourrait être perçu par la religieuse comme « un vaste programme de valorisation et de sensibilisation du genre féminin, dans un pays où la domination masculine dissimule son action et son rôle. » Sœur Sabine Sylvie Mengue voudrait, à travers son œuvre, enfouir le rapport conflictuel et de défi entre les deux sexes, pour rétablir une coexistence basée sur l’amour et la complémentarité.
Actuellement Supérieure du Cameroun de la Congrégation des Filles de Notre-Dame du Sacré-Cœur, l’originaire de Mfou, dans le département de la Mefou et Afamba (région du Centre), enseigne la philosophie à l’Institut Supérieur de Philosophie St Joseph Masuka de Yaoundé, à l’Ecole de théologie St Cyprien de Ngoya, et à l’Institut de Théologie et de Pastorale pour les Religieux, où elle occupe par ailleurs le poste de vice-directrice, chargée des études.
Morte à Auschwitz en 1942, brûlée par les Nazis dans une chambre à gaz, en compagnie de sa sœur Rosa et d’autres Juifs, elle a été canonisée le 11 octobre 1998, et reconnue au sein de l’Eglise catholique sous le nom de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix. Selon l’auteure, son ouvrage a pour objectif de « tenter d’éveiller la conscience féminine au Cameroun ». « Les femmes sont au cœur de la société », estime la religieuse.
« C’est davantage les sourdes controverses masculin-féminin dans la société, l’administration, la famille et l’Eglise du Cameroun qui ont intensifié notre désir d’investiguer sur ce champ, afin de comprendre pourquoi la femme, cet être porteur et transformateur de la vie, s’est vue réduire à un mal nécessaire », reconnait Sœur Sabine Sylvie Mengue.
L’ouvrage de 292 pages, paru aux Editions L’Harmattan le 31 août 2021, dans la collection Emergences Africaines que dirige le Dr Magloire Kede, apparait comme une mise à l’épreuve de l’anthropologie camerounaise, à partir des thèses défendues par Edith Stein et de sa vision de la personne humaine. Il s’inscrit dans la recherche de la vérité orientée vers de la quête de l’excellence féminine, à travers l’histoire des femmes, fondée sur la promotion du positif et le questionnement du négatif.
Amour et la complémentarité
Dans la préface, le Pr Don Stève Gaston Bobongaud, relève que « l’auteure recourt à la pensée d’Edith Stein, pour redonner une authentique densité et conférer une véritable dignité à la femme camerounaise », tout en faisant remarquer que « l’être-femme, au Cameroun, se trouve globalement logée à la périphérie de l’existence politique, sociale et culturelle ». Pour le Pr Kisito Forbi de l’université catholique d’Afrique centrale (UCAC) (postface), il reconnait que « cet opus rend justice à l’anthropologie d’Edith Stein que l’on peut qualifier d’intégrale ».
Pourtant, au Cameroun, en dépit d’importantes transformations opérées dans la société et ayant boosté la conscience féminine, l’on remarque encore un certain déséquilibre entre l’homme et la femme. Cette problématique a d’ailleurs tout son sens, au moment où les pouvoirs publics mènent une politique d’autonomisation de la femme. C’est donc dans cette optique que l’ouvrage pourrait être perçu par la religieuse comme « un vaste programme de valorisation et de sensibilisation du genre féminin, dans un pays où la domination masculine dissimule son action et son rôle. » Sœur Sabine Sylvie Mengue voudrait, à travers son œuvre, enfouir le rapport conflictuel et de défi entre les deux sexes, pour rétablir une coexistence basée sur l’amour et la complémentarité.
Actuellement Supérieure du Cameroun de la Congrégation des Filles de Notre-Dame du Sacré-Cœur, l’originaire de Mfou, dans le département de la Mefou et Afamba (région du Centre), enseigne la philosophie à l’Institut Supérieur de Philosophie St Joseph Masuka de Yaoundé, à l’Ecole de théologie St Cyprien de Ngoya, et à l’Institut de Théologie et de Pastorale pour les Religieux, où elle occupe par ailleurs le poste de vice-directrice, chargée des études.
Sœur Sabine Sylvie Mengue, Supérieure du Cameroun de la Congrégation des Filles de Notre-Dame du Sacré-Cœur.