Les 216 défenses d'ivoire et des queues d'éléphants saisies dans un véhicule de la gendarmerie.
L'affaire a été ouverte à la suite d'une opération effectuée à Djoum par des agents de la faune de la réserve du Dja, qui ont trouvé 216 défenses en ivoire et 81 queues d'éléphants dans une voiture militaire appartenant au colonel Ango Ango. Selon une source proche du dossier qui a requis l'anonymat, c’est à la suite d'enquêtes préalables, qu'une équipe de agents de l'application des lois sur la faune dans la ville a obtenu des informations fiables sur les mouvements d'un énorme stock d'ivoire, et ont mis en place une inspection des véhicules qui scionnaient l’axe routier Djoum-Sangmélima. Au cours des vérifications, ils ont repéré une voiture suspecte tard dans la nuit et ont demandé au chauffeur de s’immobiliser. Ce dernier a désobéi et a démarré à toute allure. Les agents de la faune allaient néanmoins retrouver le véhicule caché dans un buisson à Minko’o, une localité située à 20 kilomètres de Djoum. Lors de l'inspection de la voiture, ils ont découvert qu'il s'agissait d'un véhicule de gendarmerie transportant l'ivoire. Le colonel a été convoqué devant le tribunal à deux occasions, mais il ne s'est jamais présenté à aucune des audiences.
Le 3 juillet 2018, le tribunal de première instance de Djoum a jugé Mah Mvomo Jean Paul et Pekassa Adamu coupables, les condamnant à une peine de six mois d'emprisonnement et à une amende de plus de 1,8 million de FCFA ainsi que des dommages et intérêts s'élevant à 66 millions FCFA. Ils sont inculpés de mise en circulation et de trafic de parties d'espèces sauvages protégées. Certains groupes de protection de la nature, notamment l'Organisation The Last Great Ape (LAGA), ont aidé les agents de la faune à assurer le suivi juridique de l'affaire contre les accusés, dont le colonel, qui fait toujours l'objet d'accusations au tribunal. Le ministère des Forêts et de la Faune a récemment intensifié sa lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et a prêté une attention soutenue au processus de poursuite. La question qui a provoqué un tollé intense a attiré l'attention des cercles internationaux, y compris des missions diplomatiques basées dans le pays.
Trafic transnational
Le 9 juin 2019, le département d’Etat américain a rendu publique sa décision d'interdire l'entrée au responsable militaire de haut rang. Selon un communiqué du département d’Etat américain, l’action indique clairement que les États-Unis sont déterminés à lutter contre la corruption et contre le trafic transnational de la traite des espèces sauvages afin de préserver les espèces emblématiques du monde. Il convient de noter que le gouvernement des États-Unis accorde un soutien financier considérable aux organismes de conservation du pays afin de freiner le déclin rapide des ressources fauniques. L'assistance vise également à garantir que l'application de la loi soit efficace pour mettre fin au commerce illégal d'espèces protégées.
La loi de 1994 sur les espèces sauvages stipule que toute personne trouvée en possession d'une partie d'une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué l'animal et est donc passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 3 ans et d'une amende maximale de 10 millions de FCFA. Elle déclare que si la personne arrêtée est un agent de la force publique, cette peine est doublée. Lorsque la nouvelle de l'interdiction a été annoncée, plusieurs groupes de conservation, dont LAGA, ont exprimé leur satisfaction et ont considéré qu'il s'agissait d'un premier pas important dans la lutte contre l'impunité dans le secteur en général et dans la région de Djoum en particulier, réputé pour son trafic d'ivoire. Ils disent que la traite dans la région est complexe et suspecte, qu'elle implique plusieurs catégories de personnes, y compris des fonctionnaires travaillant dans la région.
Le 3 juillet 2018, le tribunal de première instance de Djoum a jugé Mah Mvomo Jean Paul et Pekassa Adamu coupables, les condamnant à une peine de six mois d'emprisonnement et à une amende de plus de 1,8 million de FCFA ainsi que des dommages et intérêts s'élevant à 66 millions FCFA. Ils sont inculpés de mise en circulation et de trafic de parties d'espèces sauvages protégées. Certains groupes de protection de la nature, notamment l'Organisation The Last Great Ape (LAGA), ont aidé les agents de la faune à assurer le suivi juridique de l'affaire contre les accusés, dont le colonel, qui fait toujours l'objet d'accusations au tribunal. Le ministère des Forêts et de la Faune a récemment intensifié sa lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et a prêté une attention soutenue au processus de poursuite. La question qui a provoqué un tollé intense a attiré l'attention des cercles internationaux, y compris des missions diplomatiques basées dans le pays.
Trafic transnational
Le 9 juin 2019, le département d’Etat américain a rendu publique sa décision d'interdire l'entrée au responsable militaire de haut rang. Selon un communiqué du département d’Etat américain, l’action indique clairement que les États-Unis sont déterminés à lutter contre la corruption et contre le trafic transnational de la traite des espèces sauvages afin de préserver les espèces emblématiques du monde. Il convient de noter que le gouvernement des États-Unis accorde un soutien financier considérable aux organismes de conservation du pays afin de freiner le déclin rapide des ressources fauniques. L'assistance vise également à garantir que l'application de la loi soit efficace pour mettre fin au commerce illégal d'espèces protégées.
La loi de 1994 sur les espèces sauvages stipule que toute personne trouvée en possession d'une partie d'une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué l'animal et est donc passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 3 ans et d'une amende maximale de 10 millions de FCFA. Elle déclare que si la personne arrêtée est un agent de la force publique, cette peine est doublée. Lorsque la nouvelle de l'interdiction a été annoncée, plusieurs groupes de conservation, dont LAGA, ont exprimé leur satisfaction et ont considéré qu'il s'agissait d'un premier pas important dans la lutte contre l'impunité dans le secteur en général et dans la région de Djoum en particulier, réputé pour son trafic d'ivoire. Ils disent que la traite dans la région est complexe et suspecte, qu'elle implique plusieurs catégories de personnes, y compris des fonctionnaires travaillant dans la région.