Cameroun-info.net
Des scènes de violences ont eu lieu entre le 29 avril et le 02 mai sur ce site qui les abrite.
L'ambiance hier en fin de matinée au Camp des réfugiés de Maltam, à une trentaine de kilomètres de Kousseri est surchauffée. Les réfugiés crient famine et soif, les journalistes ne sont pas bienvenue au Camp de Maltam qui accueille depuis le 16 février 2008, les déplacés de la tentative manquée de coup d'Etat perpétrée par les rebelles. De part et d'autre du camp, une ceinture de sécurité est constituée par les forces de l'ordre. Lesquelles indiquent qu'il n'est point aisé de pouvoir avoir accès au camp. La situation dure depuis Mercredi dernier assure le commandant de la compagnie de gendarmerie de Kousseri qui coordonne les patrouilles mixtes déployées sur le terrain.
Un déploiement qui fait suite, selon le Préfet Alain Fritz Ndibi, à une série de manifestations engagées par les réfugiés sur le site de Maltam, à l'annonce de leur transfert pour le camp de Langui dans l'arrondissement de Pitoa, à près de 450 km de Kousseri. Une nouvelle qui n'aurait pas été du goût de plusieurs réfugiés qui ont engagé des manifestations de rue. Des gendarmes rencontrés sur le site de Maltam affirment d'ailleurs que mercredi dernier des femmes ont marché nues. Elles entendaient ainsi protester contre la mesure prise par le Haut commissariat des réfugiés. Mais aussi, contre la faible quantité de vivres fournis par le Hcr.
Ces manifestations qui ont suscité des tensions sur le site qui abrite le camp, ont conduit au départ de l'essentiel des équipes humanitaires. Des équipes qui assuraient la distribution des vivres, le traitement de l'eau et la santé des réfugiés… Ce qui, comme on pouvait s'y attendre, est venu en rajouter au climat de tension chez les 9.000 réfugiés, privés de vivres et de services de santé. Difficile donc, confessent les autorités de la gendarmerie, d'avoir la maîtrise du camp dans ces conditions.
Vendredi dernier, le mouvement d'humeur des réfugiés a atteint sa vitesse de croisière avec un soulèvement subit qui a entraîné des altercations entre les forces de maintien de l'ordre postés dans le périmètre du camp et les réfugiés. Dans cette altercation, un gendarme a été grièvement blessé. L'auteur de cette indélicatesse a d'ailleurs été rattrapé alors qu'il tentait de franchir le pont Nguéli qui mène à N'Djamena, la capitale tchadienne.
Filouterie
Sur les raisons de ces mouvements, les autorités administratives du Logone et Chari parlent de la filouterie des réfugiés, employés au Tchad. " Il se trouve en effet que la plupart des personnes présentes à Maltam et qui sont employées dans les structures au Tchad, rentrent en journée à N'Djamena pour travailler et viennent à Maltam essentiellement pour passer la nuit et prendre des vivres. En transférant le camp à Langui dans le Nord, il leur sera difficile compte tenu des distances de pouvoir perpétuer cette pratique ", confie une source qui fait partie de l'équipe d'urgence du Hcr en charge du transfert des réfugiés. Aussi, on évoque le mécontentement de quelques candidats malheureux au terme de l'élection des chefs de blocs au Camp de Maltam. Lesquels se sont ligués pour inciter à la revendication des conditions meilleures à Maltam. Mais davantage parce qu'ils souhaitent ne pas être transférés dans une autre localité du Cameroun. Un sit-in était programmé hier dimanche sur la route Maroua-Kousseri.
Cette situation a amené le préfet Fritz Alain Ndibi à convoquer une réunion d'urgence hier en compagnie des représentants des réfugiés. "Nous ne voulons pas partir à Langui. Notre souhait est qu'on nous transfère plutôt avec le statut de réfugié politique au Canada, en Belgique, en France ou peut-être s'il s'agit d'un pays africain, au Nigeria. Nos conditions de vie ici sont précaires. Les soins de santé ne sont pas suffisants, les conditions d'alimentation laissent à désirer…", énumère Stéphane Bagojoum qui s'est présenté comme journaliste et porte parole des réfugiés.
"Vous êtes au Cameroun, un pays qui a ses lois que vous devez respecter… ", a rétorqué le préfet du Logone et Chari. Il a déroulé aux réfugiés les conditions de déclaration de manifestations publiques. Mais a indiqué que le gouvernement ne tolérerait la moindre incartade. Le transfert des réfugiés, voulu par le Hcr, aura lieu a-t-il indiqué. Ceux qui ne voudront pas aller à Langui pourront retourner au Tchad.
Au moment où nous quittions Maltam, la situation était quelque peu calme, même si les humanitaires attendent que la situation soit totalement maîtrisée pour envisager le retour des équipes sur le site. Pour ce qui est de la date de démarrage des opérations de transfert, les responsables du Hcr peu disert ont renvoyé vers leurs responsables à Yaoundé. Mais il est clair a-t-on appris que ce transfert est tributaire du calme et de la sérénité au camp des réfugiés.
L'ambiance hier en fin de matinée au Camp des réfugiés de Maltam, à une trentaine de kilomètres de Kousseri est surchauffée. Les réfugiés crient famine et soif, les journalistes ne sont pas bienvenue au Camp de Maltam qui accueille depuis le 16 février 2008, les déplacés de la tentative manquée de coup d'Etat perpétrée par les rebelles. De part et d'autre du camp, une ceinture de sécurité est constituée par les forces de l'ordre. Lesquelles indiquent qu'il n'est point aisé de pouvoir avoir accès au camp. La situation dure depuis Mercredi dernier assure le commandant de la compagnie de gendarmerie de Kousseri qui coordonne les patrouilles mixtes déployées sur le terrain.
Un déploiement qui fait suite, selon le Préfet Alain Fritz Ndibi, à une série de manifestations engagées par les réfugiés sur le site de Maltam, à l'annonce de leur transfert pour le camp de Langui dans l'arrondissement de Pitoa, à près de 450 km de Kousseri. Une nouvelle qui n'aurait pas été du goût de plusieurs réfugiés qui ont engagé des manifestations de rue. Des gendarmes rencontrés sur le site de Maltam affirment d'ailleurs que mercredi dernier des femmes ont marché nues. Elles entendaient ainsi protester contre la mesure prise par le Haut commissariat des réfugiés. Mais aussi, contre la faible quantité de vivres fournis par le Hcr.
Ces manifestations qui ont suscité des tensions sur le site qui abrite le camp, ont conduit au départ de l'essentiel des équipes humanitaires. Des équipes qui assuraient la distribution des vivres, le traitement de l'eau et la santé des réfugiés… Ce qui, comme on pouvait s'y attendre, est venu en rajouter au climat de tension chez les 9.000 réfugiés, privés de vivres et de services de santé. Difficile donc, confessent les autorités de la gendarmerie, d'avoir la maîtrise du camp dans ces conditions.
Vendredi dernier, le mouvement d'humeur des réfugiés a atteint sa vitesse de croisière avec un soulèvement subit qui a entraîné des altercations entre les forces de maintien de l'ordre postés dans le périmètre du camp et les réfugiés. Dans cette altercation, un gendarme a été grièvement blessé. L'auteur de cette indélicatesse a d'ailleurs été rattrapé alors qu'il tentait de franchir le pont Nguéli qui mène à N'Djamena, la capitale tchadienne.
Filouterie
Sur les raisons de ces mouvements, les autorités administratives du Logone et Chari parlent de la filouterie des réfugiés, employés au Tchad. " Il se trouve en effet que la plupart des personnes présentes à Maltam et qui sont employées dans les structures au Tchad, rentrent en journée à N'Djamena pour travailler et viennent à Maltam essentiellement pour passer la nuit et prendre des vivres. En transférant le camp à Langui dans le Nord, il leur sera difficile compte tenu des distances de pouvoir perpétuer cette pratique ", confie une source qui fait partie de l'équipe d'urgence du Hcr en charge du transfert des réfugiés. Aussi, on évoque le mécontentement de quelques candidats malheureux au terme de l'élection des chefs de blocs au Camp de Maltam. Lesquels se sont ligués pour inciter à la revendication des conditions meilleures à Maltam. Mais davantage parce qu'ils souhaitent ne pas être transférés dans une autre localité du Cameroun. Un sit-in était programmé hier dimanche sur la route Maroua-Kousseri.
Cette situation a amené le préfet Fritz Alain Ndibi à convoquer une réunion d'urgence hier en compagnie des représentants des réfugiés. "Nous ne voulons pas partir à Langui. Notre souhait est qu'on nous transfère plutôt avec le statut de réfugié politique au Canada, en Belgique, en France ou peut-être s'il s'agit d'un pays africain, au Nigeria. Nos conditions de vie ici sont précaires. Les soins de santé ne sont pas suffisants, les conditions d'alimentation laissent à désirer…", énumère Stéphane Bagojoum qui s'est présenté comme journaliste et porte parole des réfugiés.
"Vous êtes au Cameroun, un pays qui a ses lois que vous devez respecter… ", a rétorqué le préfet du Logone et Chari. Il a déroulé aux réfugiés les conditions de déclaration de manifestations publiques. Mais a indiqué que le gouvernement ne tolérerait la moindre incartade. Le transfert des réfugiés, voulu par le Hcr, aura lieu a-t-il indiqué. Ceux qui ne voudront pas aller à Langui pourront retourner au Tchad.
Au moment où nous quittions Maltam, la situation était quelque peu calme, même si les humanitaires attendent que la situation soit totalement maîtrisée pour envisager le retour des équipes sur le site. Pour ce qui est de la date de démarrage des opérations de transfert, les responsables du Hcr peu disert ont renvoyé vers leurs responsables à Yaoundé. Mais il est clair a-t-on appris que ce transfert est tributaire du calme et de la sérénité au camp des réfugiés.