Général Abdoulaye Miskine, peu avant votre arrestation, certains affirmaient que vous aviez reçu neuf balles, d'autres vous disait morts. Vous l'avez immédiatement démenti. Avez-vous été attaqué ?
Je n’ai pas été attaqué sur ma position, mais c’est quand je venais en renfort à l'une de mes bases attaquée par les éléments de SELEKA.
Jusqu'aujourd'hui, les détails de votre arrestation restent floues. Comment s'est déroulé votre arrestation ? Avez-vous été piégé ?
J’ai été interpelé lors d’un rafle général à l’hôtel où j’étais logé donc ce n’est pas une arrestation. Les autorités Camerounaises étaient claires dès le début jusqu’à ma libération qu'ils n'ont pas demandé mon arrestation ni émis un mandat d’arrêt contre moi. Donc je n’ai pas été piégé mais ils m’ont gardé parce qu’ils pensaient que j’utilisais le Cameroun comme base arrière. Aussi, c’était un règlement de compte que mes détracteurs politiques ont voulu.
Dans quelles circonstances a eu lieu la libération du prêtre polonais Mateusz Dziedzic et des 25 autres otages camerounais ? Les autorités camerounaises parlent d'une "opération spéciale" menée par l'armée.
Les négociations ont été entamées par le Médiateur de la C.E.E.A.C, S.E. Denis SASSOU NGUESSO, qui ont conduit à ma mise en liberté. Donc c’est une libération obtenue par négociation et non une intervention militaire. Ces négociations ont été menées par le Médiateur en vue de rechercher et consolider la paix en Centrafrique. Il faut noter aussi que l’ancien Ministre d’Etat Karim MECKASSOUA a joué un rôle très crucial dans ces négociations qui ont débouché à ma libération et celle des otages détenus par mes éléments.
Avez-vous bien été traité lors de votre détention à la prison de Yaoundé ? Vous étiez en résidence surveillée ?
J’ai été bien traité et gardé dans un lieu sûr pour attendre la date de la réconciliation qui malheureusement n’a pas abouti pour une raison que j’ignore jusqu’aujourd’hui et cela a conduit à ce malheureux événement de prise d’otage que je condamne fermement.
Vous êtes à la tête d'un mouvement armée. Entendez-vous déposez les armes ?
Justement, je suis à la tête de ce mouvement depuis un peu plus de 11 ans et j’ai décidé de déposer les armes, non pas sous une pression quelconque et bien avant mon interpellation. Je profite de cette occasion pour réitérer ma ferme détermination d’aller à la table de la réconciliation, donc déposer les armes.
Combien de combattants disposez-vous actuellement ?
Le FDPC a effectivement un nombre d'éléments mais présentement, il est difficile de donner un chiffre précis.
Si le gouvernement fait appel à vous, accepteriez-vous d'y entrer ?
Je n’ai aucun problème avec ce nouveau régime de transition qui est un Gouvernement neutre dans tout ce passe en RCA donc il me faut rentrer pour donner un exemple aux autres tendances.
Que comptez-vous faire pour contribuer à la paix en Centrafrique ?
Contribuer à la paix, la réconciliation et la stabilité en RCA était et restera mon objectif prioritaire.
Vous avez été reçu par le médiateur de la crise centrafricaine, le Président congolais Denis Sassou Nguesso. Qu'en ressort-il ?
Pour le moment, je me réserve le droit de répondre à cette question, le moment propice viendra où j’éclairerai votre lanterne.
En parallèle, comment jugez-vous la médiation du Tchad dans le dossier centrafricain ?
Je n’ai pas un jugement à donner, le Tchad s’est donné pour la stabilité en RCA, d’ailleurs le départ négocié de Michel Djotodjia par la CEEAC était sous la présidence du Tchad.
Votre mouvement s'est farouchement opposé aux exactions de la Séléka, provoquant même des affrontements. On évoquait aussi une alliance avec le Front pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel en Centrafrique ( FROCCA) de François Bozizé. Est-ce toujours valable ?
Je n’ai jamais signé une alliance quelconque avec le Front pour le retour à l’ordre Constitutionnel au Centrafrique (FROCCA) de François Bozizé.
Votre reconnaissance à l'égard du Cameroun
Je tiens à remercier toutes les forces de défenses et de sécurité camerounaises et en particulier son Excellence Monsieur Paul BIYA, Chef de l’Etat, Président de la République du Cameroun pour avoir assurer ma sécurité et avoir veiller à ma santé depuis la date de mon interpellation jusqu'à ma libération ainsi que celle des otages.
Je n’ai pas été attaqué sur ma position, mais c’est quand je venais en renfort à l'une de mes bases attaquée par les éléments de SELEKA.
Jusqu'aujourd'hui, les détails de votre arrestation restent floues. Comment s'est déroulé votre arrestation ? Avez-vous été piégé ?
J’ai été interpelé lors d’un rafle général à l’hôtel où j’étais logé donc ce n’est pas une arrestation. Les autorités Camerounaises étaient claires dès le début jusqu’à ma libération qu'ils n'ont pas demandé mon arrestation ni émis un mandat d’arrêt contre moi. Donc je n’ai pas été piégé mais ils m’ont gardé parce qu’ils pensaient que j’utilisais le Cameroun comme base arrière. Aussi, c’était un règlement de compte que mes détracteurs politiques ont voulu.
"C’est une libération obtenue par négociation et non une intervention militaire"
Dans quelles circonstances a eu lieu la libération du prêtre polonais Mateusz Dziedzic et des 25 autres otages camerounais ? Les autorités camerounaises parlent d'une "opération spéciale" menée par l'armée.
Les négociations ont été entamées par le Médiateur de la C.E.E.A.C, S.E. Denis SASSOU NGUESSO, qui ont conduit à ma mise en liberté. Donc c’est une libération obtenue par négociation et non une intervention militaire. Ces négociations ont été menées par le Médiateur en vue de rechercher et consolider la paix en Centrafrique. Il faut noter aussi que l’ancien Ministre d’Etat Karim MECKASSOUA a joué un rôle très crucial dans ces négociations qui ont débouché à ma libération et celle des otages détenus par mes éléments.
Avez-vous bien été traité lors de votre détention à la prison de Yaoundé ? Vous étiez en résidence surveillée ?
J’ai été bien traité et gardé dans un lieu sûr pour attendre la date de la réconciliation qui malheureusement n’a pas abouti pour une raison que j’ignore jusqu’aujourd’hui et cela a conduit à ce malheureux événement de prise d’otage que je condamne fermement.
"Je profite de cette occasion pour réitérer ma ferme détermination d’aller à la table de la réconciliation, donc déposer les armes"
Vous êtes à la tête d'un mouvement armée. Entendez-vous déposez les armes ?
Justement, je suis à la tête de ce mouvement depuis un peu plus de 11 ans et j’ai décidé de déposer les armes, non pas sous une pression quelconque et bien avant mon interpellation. Je profite de cette occasion pour réitérer ma ferme détermination d’aller à la table de la réconciliation, donc déposer les armes.
Combien de combattants disposez-vous actuellement ?
Le FDPC a effectivement un nombre d'éléments mais présentement, il est difficile de donner un chiffre précis.
Si le gouvernement fait appel à vous, accepteriez-vous d'y entrer ?
Je n’ai aucun problème avec ce nouveau régime de transition qui est un Gouvernement neutre dans tout ce passe en RCA donc il me faut rentrer pour donner un exemple aux autres tendances.
Que comptez-vous faire pour contribuer à la paix en Centrafrique ?
Contribuer à la paix, la réconciliation et la stabilité en RCA était et restera mon objectif prioritaire.
Vous avez été reçu par le médiateur de la crise centrafricaine, le Président congolais Denis Sassou Nguesso. Qu'en ressort-il ?
Pour le moment, je me réserve le droit de répondre à cette question, le moment propice viendra où j’éclairerai votre lanterne.
"Le Tchad s’est donné pour la stabilité en RCA"
En parallèle, comment jugez-vous la médiation du Tchad dans le dossier centrafricain ?
Je n’ai pas un jugement à donner, le Tchad s’est donné pour la stabilité en RCA, d’ailleurs le départ négocié de Michel Djotodjia par la CEEAC était sous la présidence du Tchad.
Votre mouvement s'est farouchement opposé aux exactions de la Séléka, provoquant même des affrontements. On évoquait aussi une alliance avec le Front pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel en Centrafrique ( FROCCA) de François Bozizé. Est-ce toujours valable ?
Je n’ai jamais signé une alliance quelconque avec le Front pour le retour à l’ordre Constitutionnel au Centrafrique (FROCCA) de François Bozizé.
Votre reconnaissance à l'égard du Cameroun
Je tiens à remercier toutes les forces de défenses et de sécurité camerounaises et en particulier son Excellence Monsieur Paul BIYA, Chef de l’Etat, Président de la République du Cameroun pour avoir assurer ma sécurité et avoir veiller à ma santé depuis la date de mon interpellation jusqu'à ma libération ainsi que celle des otages.
Abdoulaye Miskine avec ses combattants. Mars 2013. Crédit Alwihda