Des combattants autoproclamés "Forces spéciales" de la Séléka, ex-rébellion. Centrafrique. Crédit photo : Hippolyte Donossio
Au chantier minier du Village Gaga situé à 35 km de la ville de Yaloke, plusieurs corps parsèmes dans la brousse, ne sont pas enterrés, d'autres étaient jetés dans les puits et les latrines. Risque d'épidémie un jour dans la localité. Regarder cette maison inhabitée a cause des menaces des seigneurs de guerre de la seleka axe Yaloke.Cette famille a été pillée, tous les cabris et poulets, des lits et ustensiles de cuisine emportes par la seleka selon une source sure qui a requis l’anonymat.
C’est aujourd’hui tout un peuple qui est menacé, victime de pillages, d’exactions et de violations des droits de l’Homme : villages brûlés, exécutions sommaires, viols ou mariages forcés, recrutement d’enfants par la seleka.
Restaurer la confiance pour améliorer le lien entre l’administration publique et le citoyen est essentiel. Pour ce faire, des changements radicaux quant aux systèmes juridique, fiscal, financier, industriel et agricole doivent être entrepris.
LES QUESTIONS CLÉS DE LA TRANSITION APRES SELEKA ?
D’abord, nous affirmons que cette révolution Centrafricaine constitue une véritable opportunité historique à saisir pour repenser le développement économique et social de la Centrafrique après le tsunami de la seleka. Ensuite, nous soulevons trois questions majeures :
* Quel modèle de développement économique la Centrafrique doit-elle choisir et quels impératifs doivent guider ce choix ? La Centrafrique doit faire le choix entre une économie de marché caractérisée par un rôle minimal de l’Etat ou un modèle à forte composante sociale et où l’Etat détient un rôle considérable. La Centrafrique peut être tentée de prendre un pays comme modèle. Cependant, chaque pays possède ses propres spécificités. Le défi pour la Centrafrique serait de trouver son propre modèle. Le rôle des plateformes de dialogue entre les différentes composantes de la société Centrafricaine est fondamental.
* Quel type de croissance la Centrafricaine doit-elle promouvoir ? Améliorer la croissance économique est une priorité. Mais la croissance à elle seule n’est pas suffisante. Les décideurs doivent mettre en place des mécanismes d’inclusion en amont et en aval du processus de croissance. Une croissance inclusive doit s’appuyer sur des politiques d’égalité des chances et d’accès aux opportunités (éducation, santé, accès aux marchés de biens et services, de crédit et d’emploi). L’inclusion passe également, par des politiques de redistribution appropriées qui assurent à la fois une équité dans l’allocation des dépenses publiques et dans le partage du fardeau fiscal.
* Quel doit être le rôle de l’Etat ? L’Etat a indéniablement un rôle primordial à jouer, en termes de fourniture des services publics, de régulation et de garantie de la protection des droits de l’homme. L’Etat doit promouvoir la recherche et développement et soutenir l’innovation. Toutefois, l’Etat doit s’abstenir d’accorder des aides directes aux entreprises, promouvoir l’Etat de droit.
C’est aujourd’hui tout un peuple qui est menacé, victime de pillages, d’exactions et de violations des droits de l’Homme : villages brûlés, exécutions sommaires, viols ou mariages forcés, recrutement d’enfants par la seleka.
Restaurer la confiance pour améliorer le lien entre l’administration publique et le citoyen est essentiel. Pour ce faire, des changements radicaux quant aux systèmes juridique, fiscal, financier, industriel et agricole doivent être entrepris.
LES QUESTIONS CLÉS DE LA TRANSITION APRES SELEKA ?
D’abord, nous affirmons que cette révolution Centrafricaine constitue une véritable opportunité historique à saisir pour repenser le développement économique et social de la Centrafrique après le tsunami de la seleka. Ensuite, nous soulevons trois questions majeures :
* Quel modèle de développement économique la Centrafrique doit-elle choisir et quels impératifs doivent guider ce choix ? La Centrafrique doit faire le choix entre une économie de marché caractérisée par un rôle minimal de l’Etat ou un modèle à forte composante sociale et où l’Etat détient un rôle considérable. La Centrafrique peut être tentée de prendre un pays comme modèle. Cependant, chaque pays possède ses propres spécificités. Le défi pour la Centrafrique serait de trouver son propre modèle. Le rôle des plateformes de dialogue entre les différentes composantes de la société Centrafricaine est fondamental.
* Quel type de croissance la Centrafricaine doit-elle promouvoir ? Améliorer la croissance économique est une priorité. Mais la croissance à elle seule n’est pas suffisante. Les décideurs doivent mettre en place des mécanismes d’inclusion en amont et en aval du processus de croissance. Une croissance inclusive doit s’appuyer sur des politiques d’égalité des chances et d’accès aux opportunités (éducation, santé, accès aux marchés de biens et services, de crédit et d’emploi). L’inclusion passe également, par des politiques de redistribution appropriées qui assurent à la fois une équité dans l’allocation des dépenses publiques et dans le partage du fardeau fiscal.
* Quel doit être le rôle de l’Etat ? L’Etat a indéniablement un rôle primordial à jouer, en termes de fourniture des services publics, de régulation et de garantie de la protection des droits de l’homme. L’Etat doit promouvoir la recherche et développement et soutenir l’innovation. Toutefois, l’Etat doit s’abstenir d’accorder des aides directes aux entreprises, promouvoir l’Etat de droit.
QUELS SONT LES DÉFIS POLITIQUES DE LA TRANSITION APRES LA SELEKA ?
Plusieurs points importants quant aux aspects politiques de la révolution Centrafricaine en Marche.
* Une réflexion sur l’usage des concepts : parler de « défi » implique généralement une notion d’externalité. Or la révolution Centrafricaine est interne et les défis qui en découlent le sont donc également. Pour être plus exact, il propose de définir un défi comme étant la somme des incertitudes sur le chemin à parcourir.
* Une refondation du contrat social : L’élection, est un moment crucial « techniquement, politiquement, et même civilisationnellement. La Constitution n’est pas tant un aboutissement final mais un moyen de permettre aux Centrafricains d’écrire collectivement leur destin, ce qui constitue un préalable indispensable au développement socio-économique.
* Une moralisation de la politique : il est nécessaire de mettre en place des mécanismes suffisamment efficaces pour « purifier » un système gangrené par la corruption. Promouvoir la bonne gouvernance et la transparence est ainsi indispensable pour effectuer des dépenses publiques à bon escient, permettre l’émergence d’une opposition politique réelle et un accès des citoyens à l’information.
Promouvoir la justice : une lutte acharnée contre l’impunité, la traduction des personnes coupables de crimes devant la juridiction compétente.
Plusieurs points importants quant aux aspects politiques de la révolution Centrafricaine en Marche.
* Une réflexion sur l’usage des concepts : parler de « défi » implique généralement une notion d’externalité. Or la révolution Centrafricaine est interne et les défis qui en découlent le sont donc également. Pour être plus exact, il propose de définir un défi comme étant la somme des incertitudes sur le chemin à parcourir.
* Une refondation du contrat social : L’élection, est un moment crucial « techniquement, politiquement, et même civilisationnellement. La Constitution n’est pas tant un aboutissement final mais un moyen de permettre aux Centrafricains d’écrire collectivement leur destin, ce qui constitue un préalable indispensable au développement socio-économique.
* Une moralisation de la politique : il est nécessaire de mettre en place des mécanismes suffisamment efficaces pour « purifier » un système gangrené par la corruption. Promouvoir la bonne gouvernance et la transparence est ainsi indispensable pour effectuer des dépenses publiques à bon escient, permettre l’émergence d’une opposition politique réelle et un accès des citoyens à l’information.
Promouvoir la justice : une lutte acharnée contre l’impunité, la traduction des personnes coupables de crimes devant la juridiction compétente.
Simon koitoua