Paris, le 14 Juillet 2014
A son Excellence
Monsieur le Président de la République du Congo
S/C de Monsieur l'Ambassadeur du Congo en France
37 bis, rue Paul Valery
75016 Paris
Excellence, Monsieur le Président,
Nous voulons par cette correspondance, vous présenter nos plus sincères remerciements pour votre implication personnelle dans la résolution de la crise centrafricaine, en votre qualité de médiateur et vous féliciter pour les efforts que vous ne cessez de déployer pour ramener la paix dans notre pays.
C'est en ma qualité de président des Forces Révolutionnaires pour la Démocratie FRD, que j'ai l'insigne honneur de vous prier de bien vouloir enregistrer les positions qui sont les nôtres et partagées par les Centrafricaines et les Centrafricaines au sujet de la tenue de la conférence de Brazzaville.
Monsieur le Président, Brazzaville, votre belle capitale recevra on le sait au courant de ce mois, les Centrafricaines et Centrafricains en vu de trouver les voies et moyens pour sortir de cette logique de guerre qui endeuille notre pays depuis déjà si longtemps. A cette occasion, nous souhaitons l'exclusion de la table des discussions des deux criminels centrafricains responsables à nos yeux des souffrances que subissent aujourd'hui notre peuple, à savoir: les anciens présidents Bozizé et Djotodia.
Les Centrafricains dans leur immense majorité ne comprendraient pas leur présence dans ce dialogue, alors qu'ils sont sous le coup de sanctions Onusiennes et mériteraient d'être interpelés et remis à la justice de leur pays ou à la disposition de la Cour Pénale Internationale.
Toutes les familles des victimes de ces bourreaux, les familles du ministre Grélombé, du colonel Massi, de monsieur Rehote, du député Touba, du général Ndjadder Bedaya François et tant d'autre, attendent que justice soit rendue. Qu'il leur soit possible de savoir enfin la vérité sur les crimes commandités par les Bozizé, Djotodia et leur complices que sont les Demafouth, actuel conseiller à la présidence de la transition, le colonel Damango, actuel directeur général de la gendarmerie nationale, le lieutenant colonel Service, actuel chef d'état major adjoint de l'armée centrafricaine, du commandant Anatole Ngaya, Nourrédine Adam, qui hélas sévissent toujours.
Leur présence à ce forum serait une injure à tous ces martyrs et victimes innocentes et provoquerait une réelle aggravation de la situation dans le pays et justifierait la radicalisation des positions des FRD
Notre participation à la conférence de Brazzaville est conditionnée par la prise en compte de cette exigence majeure que nous portons à votre discrétion.
Les Forces Révolutionnaires pour la Démocratie sont déterminées à contribuer à la restauration de la paix en Centrafrique et vous prient d'agréer, excellence monsieur le Président, l'expression de notre haute considération et de nos salutations distinguées.
Président des Forces Révolutionnaires pour la Démocratie
Commandant François Nelson Ndjadder