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POINT DE VUE

Centrafrique : Le temps de se parler


Alwihda Info | Par Salomon KOTRO - 31 Juillet 2014



Les centrafricains ont suivi avec beaucoup d’attention le forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale  et le dialogue politique centrafricain tenu du 21 au 23 Juillet 2014 sur la houlette du médiateur de la crise Centrafricaine le Président Denis  SASSOU NGUESSO.  Cette retrouvaille a permis aux centrafricains de reprendre langue pour jeter les bases  d’une véritable réconciliation a travers le dialogue inclusif qui se  tiendra a Bangui en vue   d’ un retour définitif de la paix dans ce pays qui vit le moment le plus sombre de son histoire au moment ou tout son passé glorieux s’est effondré pour laisser la place a une image complètement ternie. Le sommet de Brazzaville est une bonne chose pour créer les conditions de confiance, bonne chose pour que les belligérants se rencontrent pour ouvrir une brèche vers une démarche de pardon de dialogue pour sauvegarder  l’unité du pays et éviter ainsi la partition, la délocalisation des musulmans au Nord-est  comme beaucoup avaient imaginé. La rencontre enfin de Brazzaville est une bonne occasion car les centrafricains doivent se rendre a l’évidence que toute recherche de la paix doit s’inscrire dans une dynamique régionale et les politiques doivent s’investir par l’éducation et le code de bonne conduite. Malheureusement, les centrafricains sont divisés encore sur ce point. D’aucuns préfèrent la tenue de ce forum a Bangui, arguant que la République Centrafricain avait perdu le droit au respect. Un échec pour les centrafricains de parler d’une seule voix dans le moment aussi douloureux et difficile que traverse le pays. Pourtant la réalité est là, le pays n’existe plus, c’est ce que l’on puisse dire. La Centrafrique est dépendante des autres même pour remplir les tâches régaliennes d’un Etat. Nous saluons la communauté internationale qui s’est mobilisée des la première heure aux cheveux  de la Centrafrique agonisante par le déploiement sur le terrain des troupes pour stopper les violences et exactions généralisées sur la population. Nous avons vu aussi les actions des organisations régionales par esprit de solidarité a travers les sommets de Libreville en passant Ndjamena et Malabo ont permis de  trouver les pistes de sortie de crise. Les centrafricains doivent arrêter de pécher par l’orgueil et accepter la situation que vit le pays en s ouvrant  aux  autres qui veulent nous faire sortir le nez de l’eau. Il y a un temps pour tout sur cette terre : un temps pour la faire la guerre et un temps pour faire la paix. Ça suffit il y a déjà trop de mort. Il faut s’unir autour d’une idée de l intérêt général pour sauver l’essentiel  qui est la patrie. La République Centrafricaine n’est plus un Etat normal, il est déréglé, pas d’administrations sur l’ensemble du territoire, pas d’armée pour accomplir les missions de protection de la population et leurs biens. Les centrafricains  doivent se parler entre eux pour construire  quelques choses de nouveau sans haine aucune ni rancœur  pour sortir ce pays de tutelle que l’on n’ose pas dire son nom. Certes les brutalités ont été commises de part et d’autres par la seleka et les anti-balaka contre les populations et leurs biens. Il faut admettre  que la véritable solution de la crise qui perdure demeure dans le désarmement des forces illégales conformément aux résolutions des Nations -Unies.  Nous n’oublions pas que tous les jours qui passent au moins un centrafricain tombe sur le coup des armes parce que la haine et le dégout de l’autre leurs empêchent de désarmer.  Le forum de Brazzaville un début de quelque chose qui commence, les centrafricains doivent se dépasser et se parler entre eux comme ils l’ont fait a travers la déclaration et l’accord de cessation des hostilités. Bonne intention mais le chemin est long il faut la bonne volonté pour y parvenir ce qui demande un travail de sensibilisation et de conscientisation des groupes sur le terrain surtout les extrémistes à aller vers la réconciliation.  Le président François Holland disait : la démocratie est une dispute organisée sinon c’est la violence.  Nous souhaitons que la volonté affichée soit soutenue  car cela permet de créer un cadre de réflexion, de dialogue et d entente afin de conserver et sauvegarder l’harmonie et préserver la coexistence sociale en manque en ce moment  dans ce pays. 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)