Combattants de l'ex-Seleka intégré aux FACA (Forces armées Centrafricaine) lors d'un meeting organisé par le Conseil National de Transition (CNT), le 23 septembre 2013. | MICHAEL ZUMSTEIN/AGENCE VU POUR "LE MONDE"
Que l’année 2013 emporte avec elle nos souffrances, nos douleurs, nos larmes, nos craintes et nos démons.
Dans les circonstances actuelles, peut-on parler du futur lorsqu’on ne sait pas de quoi demain sera fait ou si nous serons encore là au réveil ?
Il y a quelques années, paraphrasant Nguza Karl I Bond, ancien Premier Ministre Zaïrois, je disais «la fatalité n’est pas une normalité centrafricaine ». Oui, je le réaffirme encore aujourd’hui. Croire, oui croire lorsque tout va mal n’est pas la manifestation d’un patriotisme stupide et aveugle mais une démonstration de foi dans l’attachement à notre communauté de destin. Je ne parle pas ici de l’ignorance quasi volontaire des difficultés du moment et de cette supercherie qui tend à faire croire que l’organisation d’élections au début du second semestre 2014 résoudrait tous les problèmes. Je parle de quelque chose de plus noble.
Croire. Croire que nos enfants retrouveront le chemin de l’école dans un pays apaisé. Croire que nos mamans, nos épouses, nos sœurs, nos filles pourront accoucher dans de bonnes conditions. Croire que celui qui investit, ne verra pas les fruits de son effort s’envoler dans un pillage. Croire que la Justice républicaine poursuivra jusqu’aux extrémités de la terre, les responsables des atteintes aux droits humains. Croire que le petit-fils de pêcheur que je suis pourra pêcher sur l’Oubangui sans craindre de se faire kidnapper. Croire, oui, l’audace de croire que la République renaîtra de ses cendres.
Alors ?
Au nom des 5 millions de Centrafricains, j’ose croire ;
Au nom de ceux dont la jeunesse est sacrifiée, l'innocence violée, les rêves brisés, l'espoir martyrisé, j’ose croire ;
Au nom de ceux qui souffrent de faim, de soif et qui sont injustement privé de liberté, réfugiés dans leur propre pays, j’ose croire ;
Au nom de ceux à qui deux années blanches supplémentaires sont imposées, j’ose croire ;
Au nom de ceux de ceux dont les traditions, les croyances et l'environnement vital sont souillés, j’ose croire ;
Au nom de ceux qui sont dans le désespoir et ceux qui croient que la RCA renaîtra de ses cendres, j’ose croire.
Après ces scènes d’horreur que dans nos pires cauchemars, nous n’avions imaginé possible chez nous (1), pourra-t-on un jour dans notre pays se rappeler que la machette sert à faire autre chose qu’à « dépecer » son prochain ? Se rappeler que du temps de nos grands-parents, elle servait de dot ? Que de tous les temps, c’était un outil agricole ? Faille-t-il un jour en interdire l’usage ?
Pour sortir définitivement de cette crise, il nous faudra inventer un nouveau Centrafrique et de nouvelles institutions.
On pourra accuser Bozizé de tous les maux et cela est justifiable et justifié aux vues des responsabilités qui furent siennes au cours des 38 dernières années dans la hiérarchie militaire.
Mais au-delà de sa responsabilité, il faut admettre que la victoire militaire de la Seleka a constitué l’acte de décès des FACAs dont le début de l’agonie débuta à la fin des années 60.
Croire en l’avenir de la République Centrafricaine, c’est aussi tenter de lui donner des institutions adaptées à ses réalités. Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, le Japon a renoncé à avoir une armée même si cela fut imposé par les USA qui depuis lors, protègent l’archipel Nippon.
Il y’a 65 ans, au lendemain de sa guerre civile, le Costa Rica abolissait son armée. Ce pays d’Amérique Centrale garde la même option en 2013.
Depuis les états généraux de la défense à la fin des années 90, on nous parle de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS). En 2006, on y a ajouté le processus DDR. Un nouveau facteur ennuyeux vient de s’ajouter à ces initiatives, c’est la foultitude des « officiers » élevés à titre exceptionnel et le nombre exponentiel des « Ex Seleka » incorporés dans les FACAs version Djotodia.
Peut-on construire une armée en temps de guerre ? Un pays qui sort d’une guerre civile, peut-il se passer d’une armée nationale ? Le débat est ouvert.
Selon les experts, entre 300 à 500 milliards de Fcfa furent dépensés entre 2003 et 2013 pour les questions de défense, de renseignements, fonds secrets et spéciaux, frais de mission.
500 milliards de Fcfa, c’est la moitié du coût des travaux du chemin de Fer Bangui-Boda-
Yamando-Nola-Nianti Yokadouma – Mintom -Djoum –Sanmélima - Ebolowa - Port de Kribi prévu par les Roumains et les Yougoslaves au début des années 70.
500 milliards de Fcfa, ce sont 100 établissements scolaires de la taille du Lycée Boganda de
Bangui.
500 milliards de Fcfa, ce sont 20 hôpitaux de type « universitaire » comme le CNHUB.
500 milliards de Fcfa, c’est la route Sibut- Bambari – Bria bitumée.
500 milliards de Fcfa, ce sont 10 aéroports secondaires comme celui de Berberati.
500 milliards de Fcfa, ce sont 3 centrales hydroélectriques comme Boali.
500 milliards de Fcfa, ce sont 50.000 logements sociaux type F4.
La crise centrafricaine était au départ une crise de gouvernance avant de se muer en crise politique puis militaire.
A la lumière de celle-ci, je souhaiterai donc que l’on acte la suspension des FACA’s pour 10 ans :
Reverser tous les FACAs dans la police et la Gendarmerie en leur permettant de garder les avantages liés aux grades initiaux. Ceci nous permettrait d’avoir au total environ 7.000 hommes répartis sur l’ensemble du territoire national. Je dis bien les FACAs, ce qui exclut d’office les Seleka car il faut décourager « la profession rébellion ». Il est inadmissible de faire incorporer ceux-ci dans les forces de défense et de sécurité alors que des citoyens non bellicistes n’ont pas eu ce privilège même lorsqu’ils ont déboursé de l’argent.
Permettre aux casques bleus dont l’arrivée en RCA fut annoncée par le SG de l’ONU d’assurer la défense du territoire national le temps pour nous de reconstruire une nouvelle armée nationale.
Demander après le retrait du Tchad, le départ des contingents de tous les pays frontaliers à la RCA de la MISCA (Cameroun, Congo Brazzaville, RDC) remplacés par ceux du Maroc,
Burundi, Rwanda, Kenya, Ethiopie…Bengladesh même s’il le faut.
J -5 ans avant la fin du délai de suspension, débute le processus de la création d’une nouvelle armée nationale :
1. Architecture de l’armée ;
2. Définition de la Carte militaire (répartition au niveau national des casernes, garnisons, bases navales, postes de contrôle, centres d’instruction…) ;
3. Construction des infrastructures ;
4. Recrutement ;
5. Formation locale et délocalisée ;
6. J- 2 ans, installation des premiers corps composés et retour progressif ;
7. J – 1 an : instauration du service militaire obligatoire :
Un an entre 16 et 25 ans
Six mois entre 26 et 35 ans
Un mois entre 36 et 62 ans (service civique)
2013, Annus Horibilis s’en va, que dire ou souhaiter pour 2014 ?
Le 24 décembre 2007(2) dans mes vœux pour l’année 2008, j’écrivais ceci : « J’ai été touché par un reportage télé sur la production agricole en Israël. Voilà un pays désertique dont la population a domestiqué le désert et exporte ses tomates, ses oranges, ses clémentines… un peu partout dans le monde.
Mon rêve pour cette année qui vient, est de voir le Centrafricain dans une telle posture ; usant et utilisant les énormes potentialités généreusement données par la nature pour transformer et améliorer ses conditions.
L’unique vœu que je formule pour le pays est de faire entrer la RCA dans une nouvelle espérance. Ce qui signifie : réviser, réorganiser, nationaliser, redonner, redistribuer, partager dans l’égalité et l’équité d’une manière qui fasse sens sur le plan éthique et sur celui du droit au nom duquel nos destins sont communs dans un Centrafrique Uni et Unique qui se modernise.
En définitive, si l’homme n’est jamais maître du temps (différent de maître de son temps, même si ce dernier est inclus dans le Temps), je suis persuadé que son milieu est son produit et qu’il est le produit de sa propre activité incluse dans son temps. De ce postulat, nous pouvons donc transformer les réalités Centrafricaines en passant du regard à la vue, de l’écoute à l’entente et du savoir à la connaissance.
Que cette année nouvelle permette aux femmes et aux hommes de Centrafrique de faire œuvre de salubrité et d’utilité publique en créant une dynamique de rupture afin de faire entrer la RCA dans une nouvelle espérance… »
Que l’année 2013 emporte avec elle nos souffrances, nos douleurs, nos larmes, nos craintes et nos démons.
Clément DE BOUTET-M’BAMBA
1 : Il est vrai, à plusieurs nous avions alerté les responsables mais nous étions loin d’imaginer que nous sombrerions à ce niveau.
Monsieur le Ministre, faites la guerre
http://www.journaldebangui.com/article.php?aid=2108
Monsieur le Premier Ministre, Démissionnez !
http://centrafrique-presse.over-blog.com/article-rca-un-citoyen-exige-la-demission-du-pm-touadera-pour-echec-et-bilan-nul-93870705.html
Lettre au Peuple Centrafricain
http://www.journaldebangui.com/article.php?aid=2197
2 : FAISONS ENTRER LA RCA DANS UNE NOUVELLE ESPÉRANCE
http://www.sozowala.com/palabre/reflexions/r20071224001.htm
Dans les circonstances actuelles, peut-on parler du futur lorsqu’on ne sait pas de quoi demain sera fait ou si nous serons encore là au réveil ?
Il y a quelques années, paraphrasant Nguza Karl I Bond, ancien Premier Ministre Zaïrois, je disais «la fatalité n’est pas une normalité centrafricaine ». Oui, je le réaffirme encore aujourd’hui. Croire, oui croire lorsque tout va mal n’est pas la manifestation d’un patriotisme stupide et aveugle mais une démonstration de foi dans l’attachement à notre communauté de destin. Je ne parle pas ici de l’ignorance quasi volontaire des difficultés du moment et de cette supercherie qui tend à faire croire que l’organisation d’élections au début du second semestre 2014 résoudrait tous les problèmes. Je parle de quelque chose de plus noble.
Croire. Croire que nos enfants retrouveront le chemin de l’école dans un pays apaisé. Croire que nos mamans, nos épouses, nos sœurs, nos filles pourront accoucher dans de bonnes conditions. Croire que celui qui investit, ne verra pas les fruits de son effort s’envoler dans un pillage. Croire que la Justice républicaine poursuivra jusqu’aux extrémités de la terre, les responsables des atteintes aux droits humains. Croire que le petit-fils de pêcheur que je suis pourra pêcher sur l’Oubangui sans craindre de se faire kidnapper. Croire, oui, l’audace de croire que la République renaîtra de ses cendres.
Alors ?
Au nom des 5 millions de Centrafricains, j’ose croire ;
Au nom de ceux dont la jeunesse est sacrifiée, l'innocence violée, les rêves brisés, l'espoir martyrisé, j’ose croire ;
Au nom de ceux qui souffrent de faim, de soif et qui sont injustement privé de liberté, réfugiés dans leur propre pays, j’ose croire ;
Au nom de ceux à qui deux années blanches supplémentaires sont imposées, j’ose croire ;
Au nom de ceux de ceux dont les traditions, les croyances et l'environnement vital sont souillés, j’ose croire ;
Au nom de ceux qui sont dans le désespoir et ceux qui croient que la RCA renaîtra de ses cendres, j’ose croire.
Après ces scènes d’horreur que dans nos pires cauchemars, nous n’avions imaginé possible chez nous (1), pourra-t-on un jour dans notre pays se rappeler que la machette sert à faire autre chose qu’à « dépecer » son prochain ? Se rappeler que du temps de nos grands-parents, elle servait de dot ? Que de tous les temps, c’était un outil agricole ? Faille-t-il un jour en interdire l’usage ?
Pour sortir définitivement de cette crise, il nous faudra inventer un nouveau Centrafrique et de nouvelles institutions.
On pourra accuser Bozizé de tous les maux et cela est justifiable et justifié aux vues des responsabilités qui furent siennes au cours des 38 dernières années dans la hiérarchie militaire.
Mais au-delà de sa responsabilité, il faut admettre que la victoire militaire de la Seleka a constitué l’acte de décès des FACAs dont le début de l’agonie débuta à la fin des années 60.
Croire en l’avenir de la République Centrafricaine, c’est aussi tenter de lui donner des institutions adaptées à ses réalités. Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, le Japon a renoncé à avoir une armée même si cela fut imposé par les USA qui depuis lors, protègent l’archipel Nippon.
Il y’a 65 ans, au lendemain de sa guerre civile, le Costa Rica abolissait son armée. Ce pays d’Amérique Centrale garde la même option en 2013.
Depuis les états généraux de la défense à la fin des années 90, on nous parle de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS). En 2006, on y a ajouté le processus DDR. Un nouveau facteur ennuyeux vient de s’ajouter à ces initiatives, c’est la foultitude des « officiers » élevés à titre exceptionnel et le nombre exponentiel des « Ex Seleka » incorporés dans les FACAs version Djotodia.
Peut-on construire une armée en temps de guerre ? Un pays qui sort d’une guerre civile, peut-il se passer d’une armée nationale ? Le débat est ouvert.
Selon les experts, entre 300 à 500 milliards de Fcfa furent dépensés entre 2003 et 2013 pour les questions de défense, de renseignements, fonds secrets et spéciaux, frais de mission.
500 milliards de Fcfa, c’est la moitié du coût des travaux du chemin de Fer Bangui-Boda-
Yamando-Nola-Nianti Yokadouma – Mintom -Djoum –Sanmélima - Ebolowa - Port de Kribi prévu par les Roumains et les Yougoslaves au début des années 70.
500 milliards de Fcfa, ce sont 100 établissements scolaires de la taille du Lycée Boganda de
Bangui.
500 milliards de Fcfa, ce sont 20 hôpitaux de type « universitaire » comme le CNHUB.
500 milliards de Fcfa, c’est la route Sibut- Bambari – Bria bitumée.
500 milliards de Fcfa, ce sont 10 aéroports secondaires comme celui de Berberati.
500 milliards de Fcfa, ce sont 3 centrales hydroélectriques comme Boali.
500 milliards de Fcfa, ce sont 50.000 logements sociaux type F4.
La crise centrafricaine était au départ une crise de gouvernance avant de se muer en crise politique puis militaire.
A la lumière de celle-ci, je souhaiterai donc que l’on acte la suspension des FACA’s pour 10 ans :
Reverser tous les FACAs dans la police et la Gendarmerie en leur permettant de garder les avantages liés aux grades initiaux. Ceci nous permettrait d’avoir au total environ 7.000 hommes répartis sur l’ensemble du territoire national. Je dis bien les FACAs, ce qui exclut d’office les Seleka car il faut décourager « la profession rébellion ». Il est inadmissible de faire incorporer ceux-ci dans les forces de défense et de sécurité alors que des citoyens non bellicistes n’ont pas eu ce privilège même lorsqu’ils ont déboursé de l’argent.
Permettre aux casques bleus dont l’arrivée en RCA fut annoncée par le SG de l’ONU d’assurer la défense du territoire national le temps pour nous de reconstruire une nouvelle armée nationale.
Demander après le retrait du Tchad, le départ des contingents de tous les pays frontaliers à la RCA de la MISCA (Cameroun, Congo Brazzaville, RDC) remplacés par ceux du Maroc,
Burundi, Rwanda, Kenya, Ethiopie…Bengladesh même s’il le faut.
J -5 ans avant la fin du délai de suspension, débute le processus de la création d’une nouvelle armée nationale :
1. Architecture de l’armée ;
2. Définition de la Carte militaire (répartition au niveau national des casernes, garnisons, bases navales, postes de contrôle, centres d’instruction…) ;
3. Construction des infrastructures ;
4. Recrutement ;
5. Formation locale et délocalisée ;
6. J- 2 ans, installation des premiers corps composés et retour progressif ;
7. J – 1 an : instauration du service militaire obligatoire :
Un an entre 16 et 25 ans
Six mois entre 26 et 35 ans
Un mois entre 36 et 62 ans (service civique)
2013, Annus Horibilis s’en va, que dire ou souhaiter pour 2014 ?
Le 24 décembre 2007(2) dans mes vœux pour l’année 2008, j’écrivais ceci : « J’ai été touché par un reportage télé sur la production agricole en Israël. Voilà un pays désertique dont la population a domestiqué le désert et exporte ses tomates, ses oranges, ses clémentines… un peu partout dans le monde.
Mon rêve pour cette année qui vient, est de voir le Centrafricain dans une telle posture ; usant et utilisant les énormes potentialités généreusement données par la nature pour transformer et améliorer ses conditions.
L’unique vœu que je formule pour le pays est de faire entrer la RCA dans une nouvelle espérance. Ce qui signifie : réviser, réorganiser, nationaliser, redonner, redistribuer, partager dans l’égalité et l’équité d’une manière qui fasse sens sur le plan éthique et sur celui du droit au nom duquel nos destins sont communs dans un Centrafrique Uni et Unique qui se modernise.
En définitive, si l’homme n’est jamais maître du temps (différent de maître de son temps, même si ce dernier est inclus dans le Temps), je suis persuadé que son milieu est son produit et qu’il est le produit de sa propre activité incluse dans son temps. De ce postulat, nous pouvons donc transformer les réalités Centrafricaines en passant du regard à la vue, de l’écoute à l’entente et du savoir à la connaissance.
Que cette année nouvelle permette aux femmes et aux hommes de Centrafrique de faire œuvre de salubrité et d’utilité publique en créant une dynamique de rupture afin de faire entrer la RCA dans une nouvelle espérance… »
Que l’année 2013 emporte avec elle nos souffrances, nos douleurs, nos larmes, nos craintes et nos démons.
Clément DE BOUTET-M’BAMBA
1 : Il est vrai, à plusieurs nous avions alerté les responsables mais nous étions loin d’imaginer que nous sombrerions à ce niveau.
Monsieur le Ministre, faites la guerre
http://www.journaldebangui.com/article.php?aid=2108
Monsieur le Premier Ministre, Démissionnez !
http://centrafrique-presse.over-blog.com/article-rca-un-citoyen-exige-la-demission-du-pm-touadera-pour-echec-et-bilan-nul-93870705.html
Lettre au Peuple Centrafricain
http://www.journaldebangui.com/article.php?aid=2197
2 : FAISONS ENTRER LA RCA DANS UNE NOUVELLE ESPÉRANCE
http://www.sozowala.com/palabre/reflexions/r20071224001.htm