Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Même si les régimes changent souvent à la hussarde ou de façon démocratique en Centrafrique, il faut admettre que la politique n'est point figée,elle est une dynamique.Cette conception n'a pas sa raison d'être dans la politicaillerie centrafricaine pour la simple raison que les différents leaders assimilent souvent la politique à un métier. Ils ne sont guère productifs à la nation en dehors des postes politiques.A vrai dire, on compte les leaders centrafricains qui exercent d'autres activités en dehors des postes politiques sur les bouts du doigts.Ceux-là, il faut l'avouer,font la politique de manière désintéressée.En revanche,ces leaders édentés ,qui n'ont d'autres sources d'approvisionnements que les postes politiques,sont indéniablement déterminés à faire feu de tout bois pour s'octroyer des postes juteux par l'entremise des différents régimes qui se succèdent dans le pays.Ainsi, ils n'hésiteront pas à manger à tous les râteliers bien qu'ils soient souvent traités de transfuges voire d'une blatte à la recherche des rebuts et des rognures.
Il suffit juste que ces leaders édentés n'arrivent plus à se frayer un chemin juteux dans les arcanes du pouvoir pour qu'ils activent une rébellion quelconque dans l'unique but de revenir aux affaires.Curieusement, ces sempiternels traquenards de la politicaillerie centrafricaine ont cadencé l'environnement sociétal du pays à tel enseigne que le paysage politique s'apparente à un panier à crabe.L'observation minutieuse du vécu quotidien des crabes dans un panier quelconque permet de comprendre la raison sous-jacente de l'atermoiement de la République Centrafricaine.Certes, il est trop facile de reconnaître à tout va le fiasco des différents régimes qui se sont succèdes mais il est difficile de définir avec exactitude :"Comment est-ce qu'un régime doit éviter de se transformer plus tard en eau de boudin?". A priori, cette question devra tarauder dans l'esprit de la présidente qui ne doit certainement pas rater son rendez-vous avec l'histoire.A l'évidence, elle vient de réussir son premier test en nommant le premier ministre tant attendu.
D'ores et déjà, certains leaders se référent aux services des Marabouts pour accéder au poste ministériel, d'autres font le pied de grue chez leurs géniteurs Deby et Sassou dans l'optique de bénéficier de leurs appuis indéfectibles et inéluctables auprès de la présidente Samba panza, d'autres encore utilisent des canaux familiaux pour apparaître dans le Gouvernement de Nzapayéke.Ce qui est certain,Monsieur Nzapayéké doit arborer désormains une mine impavide d' un véritable chef d'orchestre capable de mettre en musique les défis qui s'imposent au pays.Fort de tout ce qui précède,la présidente et son premier ministre doivent cerner tous les traquenards politiques et sécuritaires du pays afin d'amener la Centrafrique vers une République acceptable.Bien évidemment, ces machins à couiner utiliseront des méthodes peu orthodoxes pour verrouiller la machine car la réussite du couple Nzapayéke-Samba panza enterrera inéluctablement tous ces leaders opportunistes.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur,Polémiste
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France, Vitré
France, Vitré