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Au moment où une forte délégation centrafricaine composée des hommes d’église, chrétiens et musulmans, conduite par le Ministre en charge de la Communication, se réunissent en ce moment à Rome pour trouver une issue pacifique de sortie de crise en République Centrafricaine, la ville de Bossangoa enregistre encore une action terroriste : un imam égorgé et tous les membres composant sa famille ainsi que les fidèles sont massacrés, et brûlés dans la mosquée.
Notre organisation est la seule à réagir en condamnant vivement cet acte terroriste. Face à cet acte barbare ; nous déplorons le silence des organisations centrafricaines de défense des droits de l’homme. En 2011 déjà plus 11 mosquées ont été détruites et des cimetières musulmans ont été profanés dans la capitale Bangui durant la crise de 2013.
Nous invitons Mgr Nzapalenga à condamner énergiquement cet acte odieux et les organisations humanitaires à en faire de même, comme le faisait en son temps Mgr Ndayen de l’église Saint Mathias à Bangui.
Il ressort de ce constat macabre qu’après un changement violent de régime, il y a toujours des mécontents, des nostalgiques en quête de revanche.
C’est le lieu de dire ici que nous devons nous ressaisir et penser sérieusement à l’avenir de notre pays et du continent. Ceux qui convoitent notre pays doivent se frotter les mains et dirent que nous faisons le sale boulot à leur place : ils sont trop nombreux ces nègres, vendons leur des armes, attisons la haine ethnique, encourageons la division des dirigeants et de ses élites, après une fois que le pays est vidé et qu’il n’y a personne pour nous résister, nous commencerons par déverser le trop plein de chômeurs en rade chez nous comme cela s’est fait en Australie et en Nouvelle-Zélande où les populations autochtones étaient décimées, réduites à une poignée d’alcooliques et mendiants dans les villes comme Cambrera et Wellington.
Les Rapport de l’ONU et des Experts en armement font état de ce qu’en République Centrafricaine les milices telles que les Balawa, Karako, Sarahoui, ex-mutins n’ont toujours pas été désarmé. (La République Centrafricaine : Une étude de cas sur les armes légères et les conflits, Par Éric G. BERMAN, 2006). Plus récemment, on note la présence d’autres milices telle Cocora, etc.
A l’allure où vont les choses les faux-seleka risquerait eux aussi de se constituer en milice.
Si l’on veut réussir le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (DDR), il faudrait cesser de faire la politique de l’autruche en prenant le taureau par les cornes. Et le Ministre en charge de DDR a du pain sur la planche. Car en effet, le problème de désarmement ne doit pas cacher la question de fond ,celle de la répartition équitable de richesses du pays longtemps hypothéquées par ses élites.
Depuis le plan d’ajustement structurel imposé dans les années 1980, les pauvres ont été oubliés et un grand désordre s’est installé durablement dans le pays et plus généralement en Afrique. Écoutez un témoins : « La déroute sur tous les plans(idéologique, politique et économique) du système institué en Afrique noire par de Gaulle et entretenu par ses successeurs, y compris les socialistes de François Mitterrand, est aujourd’hui une évidence, sur laquelle je crois inutile de revenir, le procès étant d’ailleurs jugé. En revanche, il peut être passionnant et instructif pour l’avenir de démontrer les engrenages de ce désastre » (Mongo Beti).
Notre organisation invite toutes les forces vives du pays et de la diaspora à se mobiliser pour soutenir la transition.
Notre pays sombrera pas ; le Président de transition Michel Djotodia, comme le souligne le Ministre Prosper Ndouba « on ne peut reprocher au président Michel Djotodia de vouloir chercher à rassembler les Centrafricains en se refusant à la tentation de pratiquer la chasse aux sorcières contre les anciens dignitaires vereux de la bozizie qui ont longtemps bénéficié de l'impunité et qui peuplent encore énormément l'administration centrafricaine hélas. »
Seul le bien être social du peuple centrafricain doit compter pour nous. Pour atteindre ce Bien être social, les forces vives et l’État doivent déployer un effort d’éducation et d’instruction des paysans qui constitue plus de deux tiers de la population active.
Évitons l’emploi diarrhéique du terme « Al-Qaïda » dans le cas de la Centrafrique, c’est une construction extérieure à l’Afrique. Ce terme est sans avenir, creux et sans horizon pour nous. C’est un piège à con. Mais ce qu’on a peine à se figurer, c’est le degré que doit atteindre, dans l’esprit des centrafricains, la confusion entretenue par certains « évolués » ou « indigènes ».
DANGABO MOUSSA
Président de l’Association Africaine pour la Défense des Droits Humains et Libertés Fondamentales(AADDHLF)
57, Rue Karl Marx
94500 Champigny sur Marne (France)
dangabomoussa@yahoo,fr
Notre organisation est la seule à réagir en condamnant vivement cet acte terroriste. Face à cet acte barbare ; nous déplorons le silence des organisations centrafricaines de défense des droits de l’homme. En 2011 déjà plus 11 mosquées ont été détruites et des cimetières musulmans ont été profanés dans la capitale Bangui durant la crise de 2013.
Nous invitons Mgr Nzapalenga à condamner énergiquement cet acte odieux et les organisations humanitaires à en faire de même, comme le faisait en son temps Mgr Ndayen de l’église Saint Mathias à Bangui.
Il ressort de ce constat macabre qu’après un changement violent de régime, il y a toujours des mécontents, des nostalgiques en quête de revanche.
C’est le lieu de dire ici que nous devons nous ressaisir et penser sérieusement à l’avenir de notre pays et du continent. Ceux qui convoitent notre pays doivent se frotter les mains et dirent que nous faisons le sale boulot à leur place : ils sont trop nombreux ces nègres, vendons leur des armes, attisons la haine ethnique, encourageons la division des dirigeants et de ses élites, après une fois que le pays est vidé et qu’il n’y a personne pour nous résister, nous commencerons par déverser le trop plein de chômeurs en rade chez nous comme cela s’est fait en Australie et en Nouvelle-Zélande où les populations autochtones étaient décimées, réduites à une poignée d’alcooliques et mendiants dans les villes comme Cambrera et Wellington.
Les Rapport de l’ONU et des Experts en armement font état de ce qu’en République Centrafricaine les milices telles que les Balawa, Karako, Sarahoui, ex-mutins n’ont toujours pas été désarmé. (La République Centrafricaine : Une étude de cas sur les armes légères et les conflits, Par Éric G. BERMAN, 2006). Plus récemment, on note la présence d’autres milices telle Cocora, etc.
A l’allure où vont les choses les faux-seleka risquerait eux aussi de se constituer en milice.
Si l’on veut réussir le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (DDR), il faudrait cesser de faire la politique de l’autruche en prenant le taureau par les cornes. Et le Ministre en charge de DDR a du pain sur la planche. Car en effet, le problème de désarmement ne doit pas cacher la question de fond ,celle de la répartition équitable de richesses du pays longtemps hypothéquées par ses élites.
Depuis le plan d’ajustement structurel imposé dans les années 1980, les pauvres ont été oubliés et un grand désordre s’est installé durablement dans le pays et plus généralement en Afrique. Écoutez un témoins : « La déroute sur tous les plans(idéologique, politique et économique) du système institué en Afrique noire par de Gaulle et entretenu par ses successeurs, y compris les socialistes de François Mitterrand, est aujourd’hui une évidence, sur laquelle je crois inutile de revenir, le procès étant d’ailleurs jugé. En revanche, il peut être passionnant et instructif pour l’avenir de démontrer les engrenages de ce désastre » (Mongo Beti).
Notre organisation invite toutes les forces vives du pays et de la diaspora à se mobiliser pour soutenir la transition.
Notre pays sombrera pas ; le Président de transition Michel Djotodia, comme le souligne le Ministre Prosper Ndouba « on ne peut reprocher au président Michel Djotodia de vouloir chercher à rassembler les Centrafricains en se refusant à la tentation de pratiquer la chasse aux sorcières contre les anciens dignitaires vereux de la bozizie qui ont longtemps bénéficié de l'impunité et qui peuplent encore énormément l'administration centrafricaine hélas. »
Seul le bien être social du peuple centrafricain doit compter pour nous. Pour atteindre ce Bien être social, les forces vives et l’État doivent déployer un effort d’éducation et d’instruction des paysans qui constitue plus de deux tiers de la population active.
Évitons l’emploi diarrhéique du terme « Al-Qaïda » dans le cas de la Centrafrique, c’est une construction extérieure à l’Afrique. Ce terme est sans avenir, creux et sans horizon pour nous. C’est un piège à con. Mais ce qu’on a peine à se figurer, c’est le degré que doit atteindre, dans l’esprit des centrafricains, la confusion entretenue par certains « évolués » ou « indigènes ».
DANGABO MOUSSA
Président de l’Association Africaine pour la Défense des Droits Humains et Libertés Fondamentales(AADDHLF)
57, Rue Karl Marx
94500 Champigny sur Marne (France)
dangabomoussa@yahoo,fr